
Pipe en pierre
Au fil des échanges commerciaux et des alliances entre les Eurocanadiens et les Autochtones, chacun s’approprie des pratiques, des matériaux ou des objets et les réinterprète selon sa propre culture. Survient alors un métissage de la culture matérielle, de part et d’autre. Ce phénomène marque tout particulièrement la période dite « de contact » ainsi que les premiers siècles de cohabitation dans les missions, les forts ou les postes de traite.
La pipe en pierre à tuyau amovible témoigne des relations entre les Français et les Autochtones. La pipe elle-même, constituée d’un fourneau sculpté dans la pierre et d’un tuyau en bois ou en roseau, est utilisée autant par les Autochtones que par les colons français.
Les Eurocanadiens prennent rapidement conscience de l’importance du tabac dans les rituels autochtones. Fumer la pipe devient donc un cérémoniel servant à souligner un accord à la foire des fourrures ou une alliance. Fumer est aussi un choix personnel, qui peut permettre d’exprimer une identité autochtone ou métissée. Les écrits historiques racontent que les colons français fument la pipe au quotidien.
Le fourneau de la pipe peut aussi être porté en pendentif : c’est pourquoi on observe un trou, par lequel pouvait être insérée une corde, sur la base de certains exemplaires.