Laboratoire d'archéologie du Québec
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Briquet. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Briquet. Vue générale, capuchon retiréImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Briquet. Vue de côtéImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Briquet. DessusImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Briquet. DessousImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CkEe-47 > Couche stratigraphique 2016 > Numéro de catalogue 25

Contexte(s) archéologique(s)

Campement
Dépotoir

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le briquet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des petits objets personnels apportés par les bûcherons sur les camps forestiers du Québec au milieu du XXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le briquet en acier en forme de losange est probablement fabriqué à la machine au Canada vers le milieu du XXe siècle. Il est composé d'un boîtier, d'un capuchon et d'un dispositif d'allumage. À l'intérieur du boîtier se trouve une mèche imbibée d'essence. Pour faire fonctionner le briquet, il faut actionner la molette, qui vient se presser contre la pierre à briquet pour créer de petites étincelles. Au contact des vapeurs d'essence, les étincelles enflamment la mèche. D'après les inscriptions gravées dans le fond, le fabricant du briquet est « Champion Senior ». Malheureusement, aucune information historique n'est disponible à ce jour sur cette compagnie canadienne.


Le briquet est un appareil portatif servant à produire une flamme au moyen de l'embrasement d'un combustible, soit de l'essence dans ce cas-ci. Il est normalement utilisé pour enflammer l'extrémité d'une cigarette ou d'un cigare ou afin d'enflammer le tabac dans le fourneau d'une pipe. Historiquement, le briquet à essence est utilisé depuis la Première Guerre mondiale par les soldats dans les tranchées. Cependant, ce n'est qu'en 1936 que le briquet « Zippo » est breveté aux États-Unis. L'innovation apportée par ce briquet réside dans le fait qu'il possède un capuchon relié directement au boîtier, ce qui permet d'allumer le briquet d'une seule main.

D'après le contexte de sa découverte, ce briquet a été utilisé par un bûcheron travaillant sur un chantier. Dans le milieu des camps forestiers, le briquet fait partie des rares petits objets personnels apportés par les bûcherons. Ce briquet a probablement été utilisé par un travailleur pour fumer la pipe ou la cigarette. Le briquet a d'ailleurs été retrouvé en association avec des boîtes à tabac de marque Zig-Zag.

Le briquet a été mis au jour en 2016 sur le site archéologique du camp forestier de la Vieille-Écluse, situé dans le parc national du Lac-Témiscouata dans le Bas-Saint-Laurent. Ce camp aurait été exploité par la compagnie forestière Fraser Limited de 1943 à 1950. Le chantier est alors composé d'un bâtiment principal combinant la cuisine et le dortoir des hommes, du bureau du contremaître agissant également comme magasin du camp, ainsi que d'une écurie. Ces bâtiments en bois rond sont organisés autour d'une aire centrale dégagée. De larges fosses ont également été retrouvées dans la forêt à proximité des camps, indiquant l'emplacement des anciennes « bécosses », ou latrines extérieures. C'est à l'intérieur et autour de ces fosses que la majorité des artéfacts ont été répertoriés sur le site, soit dans un contexte de rejet. Le briquet a été retrouvé sur un dépotoir de surface.

RÉFÉRENCES

BOLDUC, Laurence. La mémoire d’un territoire : Projet d’archéologie publique de camps forestiers du XXe siècle au Témiscouata, Québec. Université de Montréal, 2020. 327 p.