Laboratoire d'archéologie du Québec
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Chapelet. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. Côté avantImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. Côté arrièreImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

ClFi-10 > Quadrant 18S 100E > Numéro de catalogue 2681

Contexte(s) archéologique(s)

Campement
Remblai

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le chapelet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente le type d'effet personnel apporté par les bûcherons dans les camps forestiers du début du XXe siècle. Il a également été choisi parce qu'il témoigne des pratiques dévotionnelles des travailleurs.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le chapelet en métal cuivreux et verre serait fabriqué entre 1890 et 1920, possiblement en Europe. Il comprend un crucifix, une médaille, une petite chaîne et une bille de verre blanche. L'avers de la médaille est moulé à l'effigie de la Vierge Marie avec l'inscription « O MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ ».

Le chapelet est un objet de dévotion chrétienne personnelle utilisé pour réciter les prières. D'après le contexte de sa découverte, ce chapelet est utilisé par un bûcheron sur le chantier. Dans le contexte des camps forestiers, les crucifix font partie des quelques objets personnels pouvant être apportés au chantier. Étant éloignés en forêt, les prêtres ne visitent que très rarement ces travailleurs. Tous les dimanches matin, ceux-ci se rassemblent donc dans la cuisine du camp pour réciter le chapelet en commun. Il est alors courant de pendre son chapelet à un clou au-dessus de son lit. Le chapelet est un marqueur de la foi religieuse et de la dévotion des bûcherons. Les objets sacrés présents sur le chantier sont principalement composés de crucifix sur les murs et de quelques représentations pieuses.

Le chapelet est mis au jour en 2006 sur le site d'un camp forestier situé sur le bord de la rivière Saint-Maurice, dans le secteur du Rapide-des-Coeurs, en Haute-Mauricie. L'objet a été recueilli dans une couche de remblai située près des vestiges d'anciens camps en bois rond et de nombreuses fosses. Ce secteur, d'abord exploité par la compagnie M. P. Davis en 1901, serait passé aux mains de la compagnie Brown Corporation qui exploite la forêt de résineux pour alimenter son usine de pâtes et papiers à La Tuque jusque dans les années 1920.

RÉFÉRENCES

Archéotec inc. Aménagements hydroélectriques de la Chute-Allard et des Rapides-des-Coeurs. Interventions archéologiques. Saison 2006. Rapport de recherche. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2007. 324 p.
BERNARD, Harry. Portages et routes d'eau en Haute-Mauricie. L'Histoire Régionale, 12. Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1953. 237 p.