Laboratoire d'archéologie du Québec
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Patte à tête repliée. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Patte à tête repliée. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-30 > Opération 27 > Sous-opération D > Lot 17 > Numéro de catalogue 2

Contexte(s) archéologique(s)

Bâtiment

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La patte à tête repliée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois des XVIIIe et XIXe siècles.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La patte à tête repliée en fer est fabriquée entre 1750 et 1845, probablement au Québec. Une tige de fer de section rectangulaire est aplatie et l'une de ses extrémités est repliée perpendiculairement à deux reprises et formée en pointe.

La patte est une pièce de quincaillerie qui serait utilisée pour maintenir le chambranle d'une porte, d'une fenêtre, ou d'une ouverture similaire. D'après le contexte de sa découverte, elle serait utilisée sur le bâtiment abritant la boulangerie de James Clearhue dans la Basse-Ville de Québec au XIXe siècle. Celui-ci achète le terrain durant une vente publique et y installe sa boulangerie en 1820. Le bâtiment est détruit par l'incendie rasant le quartier Saint-Roch en 1845. Le terrain est ensuite racheté en 1852 pour y installer la Brasserie Boswell.

La patte à tête repliée a été mise au jour en 1988 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec. C'est en 1668 que Jean Talon acquiert, de Guillemette Hébert, la parcelle connue aujourd'hui comme étant l'Îlot des Palais. Dans les années qui suivront, il y fera construire une brasserie, une fabrique de potasse ainsi qu'un chantier maritime. Entre 1686 et 1713, les industries laissent leur place au premier palais de l'intendant, qui sera incendié en 1713. Les magasins du roi sont construits à l'emplacement de l'ancien premier palais, alors que le second palais est construit à proximité. Lors de l'incendie de 1725 qui détruisit le second palais, les magasins du roi sont épargnés par les flammes, et seront utilisés jusqu'à la Conquête, en 1760, où ils sont accidentellement incendiés. Ils sont transformés, en partie, en unités d'habitation. En 1775, le palais brûle quand les Américains assiègent la ville. Les caves voûtées deviennent des entrepôts militaires. Les ruines sont successivement réaménagées : une maison pour l'officier-magasinier est aménagée en 1780, des écuries royales et un logis pour cochers sont aussi ajoutés. En 1820, l'armée procède au lotissement des terrains longeant la rue Saint-Vallier. Le milieu du XIXe siècle marque le retour de l'activité industrielle. Une fonderie s'installe en 1846, puis une brasserie en 1852. La compagnie Boswell rachète la plupart des terrains, dont celui de Clearhue, et se fait racheter pour devenir la Dow Limited, puis vit une fin abrupte en 1968. Une partie des installations est démantelée peu après.