Laboratoire d'archéologie du Québec
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Clé. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Clé. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-30 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 14 > Numéro de catalogue 5

Contexte(s) archéologique(s)

Palais

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La clé à a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois et des dispositifs de verrouillage disponibles au XVIIIe siècle au Québec. Elle est également un bon exemple de clé à tige creuse.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La clé est forgée et meulée entre 1716 et 1760. La clé est un élément essentiel d'un dispositif de verrouillage. Elle est dotée d'une tête servant à sa préhension, d'une tige et d'un panneton. Ce dernier est unique et est conçu pour actionner le mécanisme se trouvant dans la serrure correspondante. Cette clé est conçue pour être utilisée avec un cadenas ou une serrure à tige creuse, et doit être dotée à l'origine d'un panneton rectangulaire à trois entailles.

La clé a été mise au jour en 1985 sur le site archéologique de l'îlot des Palais, dans la ville de Québec. C'est en 1668 que Jean Talon acquiert, de Guillemette Hébert, la parcelle connue aujourd'hui comme étant l'Îlot des Palais. Dans les années qui suivront, il y fera construire une brasserie, une fabrique de potasse ainsi qu'un chantier maritime. Entre 1686 et 1713, les industries laissent leur place au premier palais de l'intendant, qui sera incendié en 1713. Les magasins du roi sont construits à l'emplacement de l'ancien premier palais, alors que le second palais est construit à proximité. Lors de l'incendie de 1725 qui détruisit le second palais, les magasins du roi sont épargnés par les flammes, et seront utilisés jusqu'à la Conquête, en 1760, où ils sont accidentellement incendiés. Ils sont transformés, en partie, en unités d'habitation. En 1775, le palais brûle quand les Américains assiègent la ville. Les caves voûtées deviennent des entrepôts militaires. Les ruines sont successivement réaménagées : une maison pour l'officier-magasinier est aménagée en 1780, des écuries royales et un logis pour cochers sont aussi ajoutés. En 1820, l'armée procède au lotissement des terrains longeant la rue Saint-Vallier. Le milieu du XIXe siècle marque le retour de l'activité industrielle. Une fonderie s'installe en 1846, puis une brasserie en 1852. La compagnie Boswell rachète la plupart des terrains, se fait racheter pour devenir la Dow Limited, puis vit une fin abrupte en 1968. Une partie des installations est démantelée peu après.

La clé est retrouvée sur un plancher du Magasin du Roy dans un contexte daté de 1716 à 1760 alors que la pièce servait à l'entreposage de marchandises et de munitions.

RÉFÉRENCES

GUIMONT, Jacques. Le site du premier palais de l'intendant à Québec : rapport préliminaire de la quatrième campagne de fouilles, 1985. Rapports et mémoires de recherche du CÉLAT, 8. Québec, CÉLAT, 1987. 186 p.
LAROCHE, Christiane. Répertoire descriptif des pièces de quincaillerie d'architecture : découvertes sur le site archéologique du premier palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) dans les opérations 1 à 17. Hors Série / CÉLAT, 1. Québec, CÉLAT, 1988. 139 p.