Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pot à confiture. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à confiture. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à confiture. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à confiture. DessusImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à confiture. DessousImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-60 > Opération 1 > Sous-opération B > Lot 9 > Numéro de catalogue 38

Contexte(s) archéologique(s)

Dépotoir
Fosse

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le pot à confiture a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la variabilité des contenants et des produits alimentaires commercialisés aux XIXe et XXe siècle. Il a également été choisi parce que ce pot a été fabriqué par la poterie Maling à Newcastle en Angleterre.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le pot à confiture en terre cuite fine blanche est moulé après 1817 à Newcastle, en Angleterre. D'après les inscriptions moulées sous la base du pot, celui-ci est fabriqué par la Maling Pottery, fondée à North Hylton près de Sunderland en 1762. En 1817, la poterie déménage à Newcastle upon Tyne, et c'est à cette époque que le nouveau propriétaire, Robert Maling, commence à marquer les pièces à son nom. Son fils, Christopher Thompson Maling II, mécanise la production, rendant l'entreprise profitable en accélérant le processus de fabrication. Ceci conduit à d'énormes commandes de la part d'une multitude de fabricants pour contenir des produits aussi variés que des pâtés de viande, des confitures ou même de l'encre d'imprimerie. Le fabricant de marmelade James Keiller de Dundee est d'ailleurs l'un de ses clients. Le début du XXe siècle est particulièrement prospère pour l'entreprise qui produit des articles décoratifs très populaires. Au moment de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l'entreprise est dirigée par des fiduciaires. Finalement, la concurrence de poteries plus modernes au style plus épuré provoque la fermeture de Maling en 1963.

Le pot à confiture est un récipient utilisé pour conserver et présenter des préparations à base de fruits cuits dans du sucre et de l'eau, telles que de la marmelade. Un étranglement ou une rainure sous le rebord permet de fixer, à l'aide d'une ficelle, un papier gras ou un tissu qui en protège le contenu.

Le pot à confiture est mis au jour en 1990 sur un site archéologique situé au 320, rue Notre-Dame, dans la ville de Montréal. Au début du XVIIIe siècle, une maison y est construite. Cependant, entre 1731 et 1846, aucune construction ne semble érigée dans le secteur, suggérant qu'elle aurait été détruite. De 1872 jusqu'en 1950, un édifice rectangulaire et des annexes occupent l'espace. Des magasins et un épicier sont présents au rez-de-chaussée. Le bâtiment disparait après 1950, probablement à cause d'un incendie. L'objet a été retrouvé dans une fosse de dépotoir datant d'environ 1897.

RÉFÉRENCES

POULIN, Christian. Inventaire archéologique, îlot 15 : BjFj-59/15A (317, rue Saint-Paul) et BjFj-60/15B (320, rue Notre-Dame), Montréal. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Montréal, 1990. 64 p.