Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Jarre à confiture. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre à confiture. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre à confiture. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre à confiture. DessusImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre à confiture. DessousImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre à confiture. Détail de la pâteImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DdDb-7 > Opération 2 > Sous-opération E > Lot 3 > Numéro de catalogue 3

Contexte(s) archéologique(s)

Dépotoir
Fosse

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La jarre à confiture a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la variabilité des contenants et des produits alimentaires commercialisés au XIXe siècle. Elle a également été choisie parce que cette jarre a probablement été fabriquée par la poterie de Charles Heathcote & Co. à Lane End en Angleterre.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La jarre à confiture en grès grossier est tournée au tour de potier au XIXe siècle en Angleterre, d'après les inscriptions moulées en creux sur les parois du contenant. Elle serait fabriquée par la poterie de Charles Heathcote & Co. située à Lane End en Angleterre (1818-1824). Cependant, une autre entreprise, nommée H. M. Williamson & Fils, utilise le nom commercial HEATHCOTE CHINA sur ses contenants de 1879 jusque vers 1947, mais il n'existe aucun lien entre les deux compagnies. La jarre à confiture est un récipient utilisé pour conserver des préparations à base de fruits cuits dans du sucre et de l'eau. Dans ce cas-ci, il s'agit de confiture d'abricot, puisque son contenu est indiqué au-dessus de la base.

La jarre à confiture est mise au jour en 2017 sur un site archéologique situé sur le terrain du Motel Bellevue, au 183, route 132 dans la municipalité de Percé, en Gaspésie. Au XVe siècle, les explorateurs européens découvrent les littoraux et les grands bancs de poissons (morue) du golfe du Saint-Laurent et des provinces maritimes canadiennes. À la suite de la fondation de Québec en 1608, la région de Percé devient rapidement un lieu de ravitaillement pour les navires à destination de Québec. En 1672, le territoire de l'île Percée est octroyé à Pierre Denys de La Ronde, neveu de Nicolas Denys, et deux autres associés afin d'occuper les lieux de façon permanente par une pêche sédentaire et lucrative, mais également par le commerce des fourrures et plus tard, une exploitation agricole. Le toponyme Percé ou Percey devient d'usage courant après la guerre de la Conquête (1754-1760). Au XVIIIe siècle, des marchands anglais, de même que d'anciens militaires s'y installent graduellement, puis les pêcheries reprennent de la vigueur en 1783 avec l'arrivée de familles loyalistes au XIXe siècle avec l'arrivée de familles irlandaises fuyant la famine. Au début du XIXe siècle, la Charles Robin Company, une entreprise de pêche de Jersey, s'installe sur les terrains où se sont déroulées les interventions archéologiques. Ces emplacements appartiennent à Georges Malay et Lawrence Lamb en 1831. En 1849, ceux-ci appartiennent à Jean Baptiste Blondin, L. Lamb, M. O'Brien, J. Roney, Ed Flinn et G. Malay. À partir des années 1870, le commerce de la pêche à la morue décline progressivement au profit de pêcheurs indépendants. Dans la première moitié du XXe siècle, Percé est un refuge pour quelques villégiateurs fortunés avec la présence de manoirs et de grandes habitations. Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux hôtels et motels voient le jour afin de répondre aux besoins des touristes.

RÉFÉRENCES

Ethnoscop inc. Interventions archéologiques à Percé. 2017. DdDb-4, DdDb-6, DdDb-7, DdDb-8, PER1701. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Percé, 2017. 195 p.
GODDEN, Geoffrey A. Encyclopaedia of British Pottery and Porcelain Marks. Londres, Barrie & Jenkins, 1991. s.p.