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Aiguille à tatouer. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aiguille à tatouer. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BgFn-1 > Unité de fouille Puits 72N-55W > Quadrant NE > Couche stratigraphique Niveau 0-10 > Numéro de catalogue 1093
Contexte(s) archéologique(s)
Maison longue
Village autochtone
Région administrative
Montérégie
MRC
Le Haut-Saint-Laurent
Municipalité
Saint-Anicet
Fonction du site
domestique
agricole
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'aiguille à tatouer a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la pratique du tatouage chez les Iroquoiens du Saint-Laurent au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Cet objet a également été choisi parce que sa fonction a été confirmée grâce à des expérimentations et des analyses tracéologiques.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
L'aiguille à tatouer est fabriquée par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. Elle est façonnée sur un petit éclat d'os longiligne. Son fût mince et son extrémité distale acérée sont réalisés par raclage.
L'aiguille à tatouer sert à insérer des pigments sous la peau, entre le derme et l'épiderme, pour réaliser des tatouages. L'identification fonctionnelle de cette aiguille à tatouer repose sur l'examen des microtraces d'utilisation et l'expérimentation. L'identification fonctionnelle de ce petit objet pointu serait impossible sans de telles analyses. Le tatouage est une pratique sans doute millénaire dans le Nord-est américain et l'identification d'aiguilles à tatouer dans les assemblages archéologiques permet ainsi de documenter la présence de coutumes ancestrales visant à modifier l'apparence du corps de manière permanente. Cet outil témoigne donc directement de cette pratique chez les Iroquoiens du Saint-Laurent au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'usage répandu du tatouage chez les populations iroquoiennes, au cours de la période du Contact, est par ailleurs documenté par de nombreux documents ethnohistoriques.
L'aiguille à tatouer est mise au jour en 2010 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. L'aiguille a été récupérée dans l'une de ces sept maisons longues.
L'aiguille à tatouer sert à insérer des pigments sous la peau, entre le derme et l'épiderme, pour réaliser des tatouages. L'identification fonctionnelle de cette aiguille à tatouer repose sur l'examen des microtraces d'utilisation et l'expérimentation. L'identification fonctionnelle de ce petit objet pointu serait impossible sans de telles analyses. Le tatouage est une pratique sans doute millénaire dans le Nord-est américain et l'identification d'aiguilles à tatouer dans les assemblages archéologiques permet ainsi de documenter la présence de coutumes ancestrales visant à modifier l'apparence du corps de manière permanente. Cet outil témoigne donc directement de cette pratique chez les Iroquoiens du Saint-Laurent au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'usage répandu du tatouage chez les populations iroquoiennes, au cours de la période du Contact, est par ailleurs documenté par de nombreux documents ethnohistoriques.
L'aiguille à tatouer est mise au jour en 2010 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. L'aiguille a été récupérée dans l'une de ces sept maisons longues.
RÉFÉRENCES
BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 236001
Aiguille à tatouer
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BgFn-1-1093
Autres numéros
Numéro précédent : BgFn-1-DR-1093s
Numéro précédent : DR-1093
Numéro précédent : DR-1093s
Numéro précédent : BgFn-1-DR-1093
Fonctions / usages
L'aiguille à tatouer sert à insérer des pigments sous la peau, entre le derme et l'épiderme, pour réaliser des tatouages.
Matériaux
Matières organiques - solides stables (Os)
Culture
Iroquoiens du Saint-Laurent
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Tatouage
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,2 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 0,4 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 4,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Raclé
Préhistoire/Histoire
préhistorique
Période
Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)
Dates
Datation des artéfacts associés au même contexte : après 950 - avant 1500
Découverte : 2011
Intervention archéologique : 2011
Altérations
Émoussement
(Utilisation normale)
: Sur l'ensemble de l'objet
DESCRIPTION+
Description
L'aiguille à tatouer est un instrument servant à insérer des pigments de couleur dans la peau pour réaliser des tatouages, fabriqué par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'aiguille est façonnée sur un petit éclat d'os longiligne. Son fût étroit s'élargit légèrement vers le centre et l'extrémité distale est fine et pointue. En coupe transversale, la pièce est de forme rectangulaire. L'artéfact mesure 4,2 cm de longueur, 0,2 cm de largeur et 0,4 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Université de Montréal