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Trépied. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Trépied. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Trépied. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-24 > Couche stratigraphique 79QU > Numéro de catalogue B-I
Contexte(s) archéologique(s)
Atelier
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le trépied a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente un outil ou support d'enfournement utilisé à la Poterie Dion (1853-1918) et par les potiers du Québec aux XIXe et XXe siècles. Il a également été choisi parce qu'il s'agit d'un bon exemple de trépied à trois pointes. Il est aussi représentatif du type de matériel utilisé pour la production de céramique en terre cuite grossière.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le trépied en argile réfractaire est modelé à la Poterie des Dion de L'Ancienne-Lorette entre 1853 et 1918. Le trépied est façonné à partir d'un mélange d'argile similaire à celui utilisé pour la fabrication des objets qu'il sert à supporter, mais il a une résistance supérieure à la chaleur. Après sa fabrication, le trépied est cuit.
Le trépied est un support d'enfournement utilisé pour la séparation des pièces vernissées en terre cuite grossière lors de la cuisson. La forme du trépied lui permet de ne toucher la pièce qu'il doit supporter que du bout de ses pointes. Afin d'optimiser le nombre d'objets à cuire, ceux-ci sont empilés les uns dans les autres et séparés par un trépied. Une tasse peut ainsi être déposée dans un pot de chambre sans qu'ils ne fusionnent entre eux lors de la vitrification de l'émail. Le choix du trépied dépend des dimensions et du poids de l'objet à supporter. Celui-ci est de type « colifichet » à trois pointes, ou « stilt ». La cuisson à l'aide de trépieds laisse des traces distinctes sur le fond de l'objet et parfois au centre de celui-ci, soit trois points séparés à égale distance. La Poterie Dion est reconnue pour produire des contenants entièrement recouverts de glaçure, rendant l'usage de trépieds crucial à leur fabrication.
Le trépied a été mis au jour en 1978 sur le site de la Poterie Dion, dans le secteur des Saules, à Québec. Apprenti potier de Siméon Joubert de Saint-Denis-sur-Richelieu, Jean-Baptiste Dion (avant 1846-après 1889) fonde un petit atelier de poterie le long de la rivière Saint-Charles sur une partie de terre reçue de ses parents en 1853. Tout au long de l'existence du petit atelier situé au rez-de-chaussée de sa demeure, la production demeure modeste. Dion y produit des contenants utilitaires tels que des jarres, des terrines, et des cruches. En 1864, son frère Antoine Dion suit ses pas et installe un atelier similaire en face de la terre familiale. Celui-ci achète de la Société Beauchemin et Fils en 1876 une machine à vapeur servant à mélanger et préparer l'argile locale se trouvant sur ses terres. Sa fabrique familiale va bon train contrairement à celle de Jean-Baptiste. Il vend sa poterie à ses fils Antoine et Jacques-Silfrid en 1889, dorénavant connue sous le nom de « Dion Frères ». Quelques années plus tard, Jacques-Silfrid reçoit l'atelier de son oncle Jean-Baptiste. Il décide alors de délaisser la manufacture qu'il avait avec son frère, faisant de son fils Antoine le seul dirigeant de la fabrique. À partir de 1913, l'atelier passe aux mains de plusieurs propriétaires qui se succèdent en peu d'années. En 1915, l'atelier est vendu à Charles N. Lafond qui modernise la fabrique en y installant l'électricité et en délaissant l'usage de la vapeur. Cependant, la poterie des Dion ferme ses portes malgré tout en 1918, faisant disparaitre l'une des dernières représentantes des ateliers céramiques québécois dits « artisanaux ».
Le trépied est un support d'enfournement utilisé pour la séparation des pièces vernissées en terre cuite grossière lors de la cuisson. La forme du trépied lui permet de ne toucher la pièce qu'il doit supporter que du bout de ses pointes. Afin d'optimiser le nombre d'objets à cuire, ceux-ci sont empilés les uns dans les autres et séparés par un trépied. Une tasse peut ainsi être déposée dans un pot de chambre sans qu'ils ne fusionnent entre eux lors de la vitrification de l'émail. Le choix du trépied dépend des dimensions et du poids de l'objet à supporter. Celui-ci est de type « colifichet » à trois pointes, ou « stilt ». La cuisson à l'aide de trépieds laisse des traces distinctes sur le fond de l'objet et parfois au centre de celui-ci, soit trois points séparés à égale distance. La Poterie Dion est reconnue pour produire des contenants entièrement recouverts de glaçure, rendant l'usage de trépieds crucial à leur fabrication.
Le trépied a été mis au jour en 1978 sur le site de la Poterie Dion, dans le secteur des Saules, à Québec. Apprenti potier de Siméon Joubert de Saint-Denis-sur-Richelieu, Jean-Baptiste Dion (avant 1846-après 1889) fonde un petit atelier de poterie le long de la rivière Saint-Charles sur une partie de terre reçue de ses parents en 1853. Tout au long de l'existence du petit atelier situé au rez-de-chaussée de sa demeure, la production demeure modeste. Dion y produit des contenants utilitaires tels que des jarres, des terrines, et des cruches. En 1864, son frère Antoine Dion suit ses pas et installe un atelier similaire en face de la terre familiale. Celui-ci achète de la Société Beauchemin et Fils en 1876 une machine à vapeur servant à mélanger et préparer l'argile locale se trouvant sur ses terres. Sa fabrique familiale va bon train contrairement à celle de Jean-Baptiste. Il vend sa poterie à ses fils Antoine et Jacques-Silfrid en 1889, dorénavant connue sous le nom de « Dion Frères ». Quelques années plus tard, Jacques-Silfrid reçoit l'atelier de son oncle Jean-Baptiste. Il décide alors de délaisser la manufacture qu'il avait avec son frère, faisant de son fils Antoine le seul dirigeant de la fabrique. À partir de 1913, l'atelier passe aux mains de plusieurs propriétaires qui se succèdent en peu d'années. En 1915, l'atelier est vendu à Charles N. Lafond qui modernise la fabrique en y installant l'électricité et en délaissant l'usage de la vapeur. Cependant, la poterie des Dion ferme ses portes malgré tout en 1918, faisant disparaitre l'une des dernières représentantes des ateliers céramiques québécois dits « artisanaux ».
RÉFÉRENCES
BRONGNIART, Alexandre. Traité des arts céramiques ou Des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie. 3e édition. Paris, Dessain et Tolra, 1977. s.p.
COPELAND, Robert. Manufacturing Processes of Tableware during the Eighteenth and Nineteenth Centuries. Royaume-Uni, The Northern Ceramic Society, 2009. 186 p.
Ethnoscop inc. Patrimoine archéologique des poteries, briqueteries, tuileries et fabriques de pipes au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux, volet archéologique. Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2009. 52 p.
GAUMOND, Michel. Rapport sur les sondages exécutés du 21 au 24 août 1978, sur le lot 45 de la paroisse de L'Ancienne-Lorette, au 2908, boul. Père-Lelièvre, poterie Dion, CeEt-24. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles, 1978. s.p.
LITH, Jean-Paul van. Céramique : dictionnaire encyclopédique. Paris, Éditions de l'Amateur, 2000. 452 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235332
Trépied
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Accessoire d'enfournement
Colifichet
Pernette
Support d'enfournement
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-24-79QU-B-1
Autres numéros
Numéro précédent : 79QU-B-1
Numéro précédent : 79QU-B-I
Numéro précédent : CeEt-24-79QU-B-I
Fonctions / usages
Le trépied de type « colifichet » est un support d'enfournement utilisé lors de la cuisson des objets émaillés. Il sert à supporter et à séparer les objets afin d'éviter qu'ils ne collent entre eux ou à toute autre surface lors de la vitrification de l'émail.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du verre, du plastique, de l'argile, de la cire > Travail de l'argile
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > L'Ancienne-Lorette
Dimensions
Épaisseur, Tige (Mesurée / intégral) : 1 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 1,7 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 5,1 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 6,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Modelé
Cuit
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Production : après 1850 - avant 1918
DESCRIPTION+
Description
Le trépied est un accessoire lié à la production céramique datant d'entre la moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Incomplet, le trépied de type « colifichet » en céramique réfractaire à pâte rouge est en forme d'étoile à trois branches de même longueur. Les branches rectangulaires comportent une extrémité recourbée et pointue. L'objet mesure 6,4 cm de longueur, 5,1 cm de largeur et 1,7 cm de hauteur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale