- DÉCOUVREZ
-
INTERROGEZ
- BOUTEILLES À BOISSONS ALCOOLISÉES
- CÉRAMIQUES EURO-AMÉRICAINES
- PIPES EN PIERRE DE LA PÉRIODE HISTORIQUE
- POINTES DE PROJECTILES
- PIPES EN TERRE CUITE
- MONNAIES ET JETONS
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE INFÉRIEUR ET MOYEN
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PERLES DE VERRE
- FAÏENCES
- FORT DE VILLE-MARIE
- PALAIS DE L'INTENDANT
- ÉPAVE DU ELIZABETH & MARY
- BAGUES DITES « JÉSUITES »
- LES BASQUES EN AMÉRIQUE DU NORD
- LE PALÉOINDIEN
- ARCHÉOLOGIE DE L'ENFANCE
- CARTIER-ROBERVAL
- SUR LES TRACES DE CHAMPLAIN
- MISSIONS
- FORTS MILITAIRES FRANÇAIS
- SITE DE LA POINTE-DU-BUISSON
- PRÉHISTOIRE À PLACE-ROYALE À QUÉBEC
- PÉRIODE PALEO-INUITE AU NUNAVIK
- PÉRIODE INUITE AU NUNAVIK
- PARLEMENT DE LA PROVINCE DU CANADA
- LES POSTES DE TRAITE
- L'ARCHAIQUE
- LE SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PEUPLES DE LA CÔTE-NORD
- BRASSERIES ET DISTILLERIES
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU FORGERON
- CABINET DE L'APOTHICAIRE
- CORPS DE MÉTIER: TRAVAIL DU CUIR
- RELIGIEUSES HOSPITALIÈRES : LES AUGUSTINES DE QUÉBEC
- OUTILLAGE EN OS
- CONTENANTS DE CONDIMENTS
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU POTIER ET DU PIPIER
- QUINCAILLERIE D'ARCHITECTURE
- LA CÉRAMIQUE DU XIXe SIÈCLE À HEDLEY LODGE
- LES CAMPS DE BUCHERONS
- EN COULISSE
- À PROPOS >
- PLAN DU SITE
Trépied. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Trépied. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Trépied. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Trépied. Vue horizontale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-3 > Couche stratigraphique A111
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le trépied a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un outil et d'un support d'enfournement utilisé par les potiers du Québec et de la Poterie de Cap-Rouge au XIXe siècle. L'objet incarne également un bon exemple de trépied sans pointe. Il est aussi représentatif d'un accessoire associé à la production de céramique en terre cuite fine jaune.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le trépied en argile réfractaire est fabriqué par moulage entre 1860 et 1892 à la Poterie de Cap-Rouge, à Québec. Le mélange d'argile employé pour la réalisation du trépied est similaire à celui utilisé pour la fabrication des objets qu'il sert à supporter, mais il a une résistance supérieure à la chaleur. Afin de créer ses contenants, la manufacture de Cap-Rouge importe des États-Unis et d'Angleterre la majorité de ses matières premières en plus d'utiliser des matières locales. Après la fabrication, le trépied est cuit en cazette.
Le trépied est un support d'enfournement utilisé pour séparer des objets lors de la cuisson des pièces vernissées en terre cuite fine. Par sa forme, le trépied touche uniquement par ses arêtes vives la pièce qu'il doit supporter. Afin d'optimiser le nombre d'objets à cuire, ceux-ci sont empilés les uns dans les autres et séparés par un trépied. Une tasse peut ainsi être déposée dans un pot de chambre sans qu'ils ne fusionnent entre eux lors de la vitrification de l'émail. Le choix du trépied dépend des dimensions et du poids de l'objet à supporter. Celui-ci est de type colifichet à six pointes, ou « stilt ». La cuisson à l'aide d'un trépied laisse des traces distinctes sur le fond de l'objet et parfois au centre de celui-ci, soit trois fines lignes convergentes.
Le trépied a été mis au jour en 1968 sur le site archéologique de la Poterie de Cap-Rouge, à Québec. La fabrique est fondée à l'été 1860 par les hommes d'affaires de Québec, Jean Henry Howison (vers 1833-après 1862), John Pye (1815-1884) et Zéphirin Chartré (1812-après 1872). Ils font construire près de l'embouchure de la rivière du Cap Rouge une manufacture en bois répartie sur deux étages selon les plans et spécifications de l'architecte Charles Baillargé. L'objectif est d'y confectionner de la vaisselle et des objets usuels en céramique de type terre cuite fine jaune à glaçure incolore au plomb « Yelloware » ou à glaçure brune à base de manganèse de type « Rockingham ». La fabrique est d'abord munie de deux fours en brique, puis un troisième est ajouté plus tard. Ces fours en forme de bouteille sont à tirage ascendant similaire aux fours utilisés dans les manufactures de céramique du Staffordshire, en Angleterre. Des machines à vapeur sont mises en place afin d'aider à la production. Les premières céramiques produites à la manufacture de Cap-Rouge sont mises aux enchères au printemps 1862 à Québec où près d'une centaine de paniers de céramique sont offerts à la vente au public. Malgré des débuts prometteurs, la société est en difficulté et les propriétaires et la manufacture de Cap-Rouge sont saisis en novembre 1862. À partir de cette date, la manufacture passe aux mains de plusieurs propriétaires. Selon les sources écrites, il semble que les années 1870 sont les plus prolifiques pour la manufacture. Plusieurs ouvriers locaux sont employés selon la santé économique de l'entreprise. En 1871, la manufacture emploie durant l'année quarante hommes et vingt garçons qui y produisent près de 1 400 paniers de contenants. Elle fait cependant appel à des travailleurs spécialisés étrangers pour le travail exigeant un savoir-faire spécifique, dont le maître-potier Philip Pointon (vers 1831-1881) et le modeleur William Hancock (1845-1924) de Baltimore. Au cours de son activité, la manufacture produit par tournage, calibrage ou moulage une variété de contenants tels que des théières, des crachoirs, des bols, des pichets, des tasses, des coquetiers, des pots de chambre, des saupoudroirs, etc. Les objets produits sont fréquemment décorés à l'engobe ou possèdent un décor moulé. Les productions sont expédiées un peu partout au Québec (Montréal, Québec, Percé, Sorel, Trois-Rivières, Sherbrooke, Arthabaska, Saint-Hyacinthe, etc. ). La manufacture exporte également ses objets en Ontario et dans les provinces de l'Atlantique. La date exacte de sa fermeture est encore incertaine, mais la fabrique est démolie officiellement en 1892.
Le trépied est un support d'enfournement utilisé pour séparer des objets lors de la cuisson des pièces vernissées en terre cuite fine. Par sa forme, le trépied touche uniquement par ses arêtes vives la pièce qu'il doit supporter. Afin d'optimiser le nombre d'objets à cuire, ceux-ci sont empilés les uns dans les autres et séparés par un trépied. Une tasse peut ainsi être déposée dans un pot de chambre sans qu'ils ne fusionnent entre eux lors de la vitrification de l'émail. Le choix du trépied dépend des dimensions et du poids de l'objet à supporter. Celui-ci est de type colifichet à six pointes, ou « stilt ». La cuisson à l'aide d'un trépied laisse des traces distinctes sur le fond de l'objet et parfois au centre de celui-ci, soit trois fines lignes convergentes.
Le trépied a été mis au jour en 1968 sur le site archéologique de la Poterie de Cap-Rouge, à Québec. La fabrique est fondée à l'été 1860 par les hommes d'affaires de Québec, Jean Henry Howison (vers 1833-après 1862), John Pye (1815-1884) et Zéphirin Chartré (1812-après 1872). Ils font construire près de l'embouchure de la rivière du Cap Rouge une manufacture en bois répartie sur deux étages selon les plans et spécifications de l'architecte Charles Baillargé. L'objectif est d'y confectionner de la vaisselle et des objets usuels en céramique de type terre cuite fine jaune à glaçure incolore au plomb « Yelloware » ou à glaçure brune à base de manganèse de type « Rockingham ». La fabrique est d'abord munie de deux fours en brique, puis un troisième est ajouté plus tard. Ces fours en forme de bouteille sont à tirage ascendant similaire aux fours utilisés dans les manufactures de céramique du Staffordshire, en Angleterre. Des machines à vapeur sont mises en place afin d'aider à la production. Les premières céramiques produites à la manufacture de Cap-Rouge sont mises aux enchères au printemps 1862 à Québec où près d'une centaine de paniers de céramique sont offerts à la vente au public. Malgré des débuts prometteurs, la société est en difficulté et les propriétaires et la manufacture de Cap-Rouge sont saisis en novembre 1862. À partir de cette date, la manufacture passe aux mains de plusieurs propriétaires. Selon les sources écrites, il semble que les années 1870 sont les plus prolifiques pour la manufacture. Plusieurs ouvriers locaux sont employés selon la santé économique de l'entreprise. En 1871, la manufacture emploie durant l'année quarante hommes et vingt garçons qui y produisent près de 1 400 paniers de contenants. Elle fait cependant appel à des travailleurs spécialisés étrangers pour le travail exigeant un savoir-faire spécifique, dont le maître-potier Philip Pointon (vers 1831-1881) et le modeleur William Hancock (1845-1924) de Baltimore. Au cours de son activité, la manufacture produit par tournage, calibrage ou moulage une variété de contenants tels que des théières, des crachoirs, des bols, des pichets, des tasses, des coquetiers, des pots de chambre, des saupoudroirs, etc. Les objets produits sont fréquemment décorés à l'engobe ou possèdent un décor moulé. Les productions sont expédiées un peu partout au Québec (Montréal, Québec, Percé, Sorel, Trois-Rivières, Sherbrooke, Arthabaska, Saint-Hyacinthe, etc. ). La manufacture exporte également ses objets en Ontario et dans les provinces de l'Atlantique. La date exacte de sa fermeture est encore incertaine, mais la fabrique est démolie officiellement en 1892.
RÉFÉRENCES
BRONGNIART, Alexandre. Traité des arts céramiques ou Des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie. 3e édition. Paris, Dessain et Tolra, 1977. s.p.
COPELAND, Robert. Manufacturing Processes of Tableware during the Eighteenth and Nineteenth Centuries. Royaume-Uni, The Northern Ceramic Society, 2009. 186 p.
CÔTÉ, Alain et Carl LAVOIE. La Poterie de Cap-Rouge, 1860-1892. Cap-Rouge, La Société historique du Cap-Rouge, 1991. 64 p.
Ethnoscop inc. Patrimoine archéologique des poteries, briqueteries, tuileries et fabriques de pipes au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux, volet archéologique. Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2009. 52 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235331
Trépied
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Accessoire d'enfournement
Colifichet
Pernette
Support d'enfournement
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-3-A111
Fonctions / usages
Le trépied de type « colifichet » est un support d'enfournement utilisé lors de la cuisson des objets émaillés en céramique. Il sert à supporter et à séparer les objets afin d'éviter qu'ils ne collent entre eux ou à toute autre surface lors de la vitrification de l'émail.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du verre, du plastique, de l'argile, de la cire > Travail de l'argile
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Cap-Rouge
Dimensions
Hauteur (Mesurée / intégral) : 1,2 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 7,4 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 7,9 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Cuit
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Production : après 1860 - avant 1892
Intervention archéologique : 1968
Altérations
Coulure
(Cuisson de fabrication)
: Emplacement non spécifié
Trace de glaçure brune de type Rockingham
Trace de glaçure brune de type Rockingham
Trace de contact
(Cuisson de fabrication)
: Emplacement non spécifié
Trace de pâte céramique
Trace de pâte céramique
DESCRIPTION+
Description
Le trépied est un accessoire lié à la production de céramique datant de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le trépied presque complet en céramique réfractaire à pâte jaune est de type « colifichet » en forme d'étoile à trois branches de même longueur où il ne manque que quelques éclats. Ces dernières sont en forme de losange et leur extrémité est biseautée. Des traces de glaçure brune de type « Rockingham » se trouvent sur le trépied, de même que de la pâte céramique. L'objet mesure 7,9 cm de longueur, 7,4 cm de largeur et 1,2 cm de hauteur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale