Laboratoire d'archéologie du Québec
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Os ouvragé. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Os ouvragé. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CdEx-3 > Unité de fouille Fosse B1 > Numéro de catalogue 576-5

Contexte(s) archéologique(s)

Fosse
Maison longue
Village autochtone

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'os ouvragé a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec en raison de son originalité. S'il représente véritablement un plantoir, il ferait partie des rares artéfacts en os directement associés aux activités horticoles et retrouvés sur un site villageois iroquoien du Saint-Laurent au Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'os ouvragé est fabriqué au cours du Sylvicole supérieur tardif (650 à 450 ans avant aujourd'hui) et est associé aux Iroquoiens du Saint-Laurent. L'objet est façonné sur un os de bonne dimension qui pourrait correspondre à une côte de béluga ou à un segment de bois de cervidé. L'outil présente une partie active arrondie qui est sans doute aménagée par raclage ou abrasion. Le fût, qui est incomplet, semble être aplani sur les deux faces, possiblement par ces mêmes procédés.

Bien que la fonction de cet os ouvragé demeure difficile à cerner, il pourrait servir à creuser et à remuer la terre ou à planter de semences. Par ailleurs, les données ethnographiques et archéologiques témoignent également de l'utilisation d'objets similaires en bois de cervidé, identifiés entre autres comme plantoirs, chez des communautés iroquoiennes de l'Ontario et de l'État de New York. Malgré cette analogie pertinente, la possibilité que cet os ouvragé soit utilisé à d'autres fins n'est pas exclue. Il est possible que cet objet soit emmanché afin d'en faciliter l'utilisation, cependant le manque d'indices probants à cet égard ne permet pas de le déterminer avec certitude. L'extrémité distale de l'objet est émoussée et lustrée, témoignant de son utilisation. À un moment indéterminé, le fût de l'outil a été fracturé et la partie proximale, fissurée.

L'os ouvragé est mis au jour entre 1981 et 1982 sur le site Masson, situé dans la municipalité de Deschambault-Grondines. Ce site est vraisemblablement occupé au XVe siècle ou au début du XVIe siècle. Il représente un village iroquoien comprenant au moins quatre maisons longues. L'objet provient plus précisément d'une fosse présente dans l'une de ces habitations.

RÉFÉRENCES

BENMOUYAL, José. Un village iroquoien à Deschambault. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1990. 272 p.