Laboratoire d'archéologie du Québec
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Manche. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Manche. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Manche. Vue de profilImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BlFh-1 > Numéro de catalogue 2047-1

Contexte(s) archéologique(s)

Village autochtone

Région administrative

Lanaudière

MRC

D'Autray

Municipalité

Lanoraie

Fonction du site

religieuse
domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le manche a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un rare exemplaire relativement bien conservé de manche à double extrémité. Il permet également d'illustrer la variabilité des objets façonnés sur le bois animal.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le manche est façonné sur un segment d'andouiller au cours de la seconde moitié du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) dans la région de Lanoraie et est associé aux Iroquoiens du Saint-Laurent. Puisque l'andouiller est une ramification du merrain, soit la tige centrale des bois de cervidés, la pièce sur laquelle le manche est façonné est probablement d'abord détachée du merrain par rainurage ou entaillage. Ensuite, des zones d'insertion sont créées à chacune des extrémités. La première, située sur la pointe naturelle de l'andouiller, consiste en une dépression qui semble être creusée. Cette dépression, faisant office de logette, permettrait l'insertion d'une incisive de castor ouvragée fixée par une ligature. La seconde zone d'insertion, située à l'autre extrémité, consiste en une perforation qui pourrait accueillir un poinçon en cuivre. Ce dernier serait simplement inséré à l'intérieur de la perforation et naturellement bloqué par l'action de la personne qui l'utilise.

Dépendamment de la nature des outils qu'il servirait à emmancher, ce manche à double extrémité est probablement utilisé pour diverses activités domestiques, tel que le travail du bois ou du cuir, par exemple.

Le manche d'outil est mis au jour sur un site iroquoien situé dans la municipalité de Lanoraie, dans la région de Lanaudière. Ce site représente une occupation villageoise datant du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui).

RÉFÉRENCES

BARRÉ, Georges, Claude CHAPDELAINE et Norman CLERMONT. Le site iroquoien de Lanoraie : témoignage d'une maison-longue. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 1983. s.p.