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Balles. Vue générale du lot
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Balles. Vue générale des différents calibres
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 18
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Militaire
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les balles de fusil ont été sélectionnées pour la collection archéologique de référence du Québec, car elles ont été retrouvées sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Elles ont également été choisies parce qu'elles sont probablement liées à l'occupation du monastère par des militaires britanniques après la conquête, entre 1759 et 1784.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les balles en plomb sont fabriquées entre 1763 et 1820. D'après le contexte de leur découverte, elles pourraient dater plus précisément d'entre 1763 et 1784. Un renflement est visible sur certaines balles. Il provient de la coulée de plomb lors du moulage. Une fois le moulage refroidi, le jet de coulée est coupé à l'aide d'une pince et les résidus sont limés afin d'éliminer les cicatrices. Une balle non traitée risquerait de provoquer une usure prématurée du canon de l'arme. La présence d'un renflement indique que la cicatrice de coulée n'a pas été limée.
La balle est utilisée comme projectile pour la chasse au gros gibier ou la guerre. Elle peut être chargée dans un fusil. L'une des balles est déformée, indiquant qu'elle a probablement été utilisée. Ces balles, provenant des latrines de l'Hôtel-Dieu de Québec, auraient été utilisées par les soldats britanniques occupant les lieux de 1759 à 1784 suivant la Conquête. En 1759, les militaires réquisitionnent une partie des lieux, soit le rez-de-chaussée de l'aile des parloirs, l'étage au-dessus, la ménagerie, la boucherie et une partie des voûtes. Il semble que l'aile du jardin serve principalement aux soldats britanniques, alors que l'aile du noviciat est réservée aux Soeurs.
Les 58 balles sont mises au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
Les objets ont été récupérés dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695. La fouille de ces latrines n'a révélé que très peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère entre 1759 et 1784 ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Elles sont en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856.
La balle est utilisée comme projectile pour la chasse au gros gibier ou la guerre. Elle peut être chargée dans un fusil. L'une des balles est déformée, indiquant qu'elle a probablement été utilisée. Ces balles, provenant des latrines de l'Hôtel-Dieu de Québec, auraient été utilisées par les soldats britanniques occupant les lieux de 1759 à 1784 suivant la Conquête. En 1759, les militaires réquisitionnent une partie des lieux, soit le rez-de-chaussée de l'aile des parloirs, l'étage au-dessus, la ménagerie, la boucherie et une partie des voûtes. Il semble que l'aile du jardin serve principalement aux soldats britanniques, alors que l'aile du noviciat est réservée aux Soeurs.
Les 58 balles sont mises au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
Les objets ont été récupérés dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695. La fouille de ces latrines n'a révélé que très peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère entre 1759 et 1784 ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Elles sont en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
NOËL HUME, Ivor. A guide to artifacts of colonial America. Philadelphie, University of Philadelphia Press, 2001. 323 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235302
Balles
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Balle sphérique
Plomb de chasse
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-18
Fonctions / usages
La balle est utilisée comme projectile d'arme à feu pour la chasse au gros gibier ou pour la guerre. Elle peut être chargée dans un fusil.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Dimensions
Diamètre extérieur (Estimée / intégral) : entre 0,5 et 1,9 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1695 - 1856 - 1759 - 1784
Typologie : vers 1765 - vers 1820
Intervention archéologique : 2013‑07 - 2014‑01
Altérations
Corrosion
(Cause inconnue)
: Sur l'ensemble de la surface
Déformation
(Cause inconnue)
: Sur une balle
Une balle est déformée
Une balle est déformée
DESCRIPTION+
Description
Les balles sont des munitions d'arme à feu datant probablement de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. De forme sphérique, les 58 balles sont moulées en plomb. Un renflement est visible sur certaines balles, correspondant au chemin de coulée. L'une des balles est déformée, et elles sont toutes corrodées. Elles mesurent entre 1,9 cm et 1,1 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
62
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec