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Manche d'ustensile. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Manche d'ustensile. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 25
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le manche d'ustensile a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il a également été choisi parce qu'il est possiblement associé à un couteau fabriqué par la Samuel Staniforth Ltd, entreprise fondée en 1864.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le manche d'ustensile en os est taillé, poli et riveté au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, possiblement en Angleterre. De forme rectangulaire aux arrêtes arrondies, le manche est probablement associé à un couteau dont la soie en queue de rat s'insère dans le manche et est retenu par deux rivets.
L'inscription gravée sur le manche suggère que ce couteau serait fabriqué par la Samuel Staniforth Ltd, entreprise ouverte en 1864 en Angleterre. Il s'agit d'un entrepreneur se spécialisant dans la fabrication de stylos de fantaisie et de couteaux de poche, d'écailles, de lames et de ressorts. L'entreprise acquiert rapidement une réputation de haute qualité. Tôt ou tard, des machines sont installées pour fabriquer des lames de couteaux à partir de tôles d'acier. Cette amélioration a pour effet d'augmenter la polyvalence de l'entreprise, permettant de produire une vaste gamme de produits. La Samuel Staniforth Ltd est toujours en activité aujourd'hui.
Le manche d'ustensile constitue la partie par laquelle l'ustensile est tenu. Le couteau sert à couper les aliments solides en petits morceaux ainsi qu'à les porter à la bouche en les piquant avec la pointe de la lame. Le couteau sert aussi à prendre les aliments solides dans le plat de service commun en les piquant avec la pointe. À partir du XVIIIe siècle, les couteaux sont emmanchés de deux façons : soit par deux plaques d'os ou de bois fixées sur une soie plate par des rivets de fer ou de laiton et serrées au bout par un morceau de métal, soit par une poignée de bois ou d'os faite d'une seule pièce et attachée à une soie pointue, dite queue-de-rat. Ces deux types de manches sont bon marché à cause des matériaux et se trouvent en grand nombre dans les foyers issus de la classe moyenne. Une grande variété de couteaux est disponible à la fin du XVIIIe siècle.
Le manche d'ustensile est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné après la Conquête par les soldats britanniques, qui occupent les lieux de 1759 à 1784 en y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Par la suite, la fosse des latrines aurait été réutilisée pour y jeter des objets domestiques.
L'inscription gravée sur le manche suggère que ce couteau serait fabriqué par la Samuel Staniforth Ltd, entreprise ouverte en 1864 en Angleterre. Il s'agit d'un entrepreneur se spécialisant dans la fabrication de stylos de fantaisie et de couteaux de poche, d'écailles, de lames et de ressorts. L'entreprise acquiert rapidement une réputation de haute qualité. Tôt ou tard, des machines sont installées pour fabriquer des lames de couteaux à partir de tôles d'acier. Cette amélioration a pour effet d'augmenter la polyvalence de l'entreprise, permettant de produire une vaste gamme de produits. La Samuel Staniforth Ltd est toujours en activité aujourd'hui.
Le manche d'ustensile constitue la partie par laquelle l'ustensile est tenu. Le couteau sert à couper les aliments solides en petits morceaux ainsi qu'à les porter à la bouche en les piquant avec la pointe de la lame. Le couteau sert aussi à prendre les aliments solides dans le plat de service commun en les piquant avec la pointe. À partir du XVIIIe siècle, les couteaux sont emmanchés de deux façons : soit par deux plaques d'os ou de bois fixées sur une soie plate par des rivets de fer ou de laiton et serrées au bout par un morceau de métal, soit par une poignée de bois ou d'os faite d'une seule pièce et attachée à une soie pointue, dite queue-de-rat. Ces deux types de manches sont bon marché à cause des matériaux et se trouvent en grand nombre dans les foyers issus de la classe moyenne. Une grande variété de couteaux est disponible à la fin du XVIIIe siècle.
Le manche d'ustensile est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné après la Conquête par les soldats britanniques, qui occupent les lieux de 1759 à 1784 en y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Par la suite, la fosse des latrines aurait été réutilisée pour y jeter des objets domestiques.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. CeEt-80, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, rapport de l'intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2014. 88 p.
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
TREMBLAY, Yves. Les ustensiles, les objets de couture et le luminaire de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 96. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 390 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235291
Manche d'ustensile
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-25
Fonctions / usages
Le manche d'ustensile constitue la partie par laquelle l'ustensile est tenu. Ce manche doit faire partie d'un couteau à l'origine. Le couteau sert à couper les aliments solides en petits morceaux, ainsi qu'à les porter à la bouche en les piquant avec la pointe de la lame, ou à se servir dans le plat de service commun.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux
Matières organiques - solides stables (Os)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Présumé : Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,5 et 0,7 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : entre 1,2 et 1,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 7 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Poli
Riveté
Gravé
Inscription(s)
Gravée dans le bois : [...]TANIFORTH
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1695 - 1856
Datation des artéfacts associés au même contexte : 1850 - 1900
Découverte : 2013‑07 - 2014‑01
Intervention archéologique : 2013‑07 - 2014‑01
Altérations
Cassure
(Cause inconnue)
: Sur la lame
La lame est cassée près du manche
La lame est cassée près du manche
Corrosion
(Cause inconnue)
: Sur la lame
Corrosion du résidu de la lame et du rivet
Corrosion du résidu de la lame et du rivet
DESCRIPTION+
Description
Le manche d'ustensile fait partie d'un objet lié à l'alimentation datant de la deuxième moitié du XIXe siècle. L'objet incomplet en os est probablement associé à un couteau à lame fixe. De forme rectangulaire, le manche est poli et riveté. Les extrémités sont droites, alors que les arêtes sont arrondies. Les deux bouts sont arrondis. La soie du couteau en queue de rat devait s'insérer dans le manche et était retenue par deux rivets fixés de part et d'autre. Une inscription est gravée sur un côté du manche : « (…)TANIFORTH ». L'artéfact mesure 7 cm de longueur résiduelle, a une largeur maximale de 1,5 cm et une épaisseur maximale de 0,7 cm.
Type de fabrication
Semi-industriel
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec