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Pot à bec verseur. Aspect général
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à bec verseur. Portion inférieure recollée
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à bec verseur. Vue de la base recollée
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tessons de pichet, côté extérieur
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tessons de pichet, côté intérieur
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 29
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le pot à bec verseur a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le pot à bec verseur en terre cuite grossière est tourné au tour de potier, moulé et glaçuré au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, possiblement à Québec. La pâte est orange et très sableuse avec des inclusions jaunâtres, la glaçure est incolore, et le pot est décoré de deux bandes annulaires à l'engobe jaune au-dessous de l'épaule. Il pourrait s'agir d'une production locale imitant la terre cuite grossière provenant du nord-est de l'Angleterre. Le pot à bec verseur est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides.
Le pot à bec verseur est utilisé par les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec.
Le pot à bec verseur est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Depuis 1639, plusieurs bâtiments sont ajoutés à l'Hôtel-Dieu de Québec, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place au moment de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'en 1856 lors du raccordement au réseau d'aqueduc municipal. La fouille de ces latrines n'a révélé que peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Elles devaient prôner des mesures d'hygiène et de propreté dans le respect des règlements des autorités en place et rejeter les déchets près du fleuve et de la rivière Saint-Charles. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère entre 1759 et 1784 ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Des objets du XIXe siècle ont également été repérés. Selon le plan de soeur Sainte-Madeleine, vers 1846, les latrines sont toujours en utilisation. Lors de l'implantation de l'aqueduc en 1856, la fosse est réutilisée pour y installer une canalisation.
Le pot à bec verseur est utilisé par les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec.
Le pot à bec verseur est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Depuis 1639, plusieurs bâtiments sont ajoutés à l'Hôtel-Dieu de Québec, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place au moment de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'en 1856 lors du raccordement au réseau d'aqueduc municipal. La fouille de ces latrines n'a révélé que peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Elles devaient prôner des mesures d'hygiène et de propreté dans le respect des règlements des autorités en place et rejeter les déchets près du fleuve et de la rivière Saint-Charles. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère entre 1759 et 1784 ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Des objets du XIXe siècle ont également été repérés. Selon le plan de soeur Sainte-Madeleine, vers 1846, les latrines sont toujours en utilisation. Lors de l'implantation de l'aqueduc en 1856, la fosse est réutilisée pour y installer une canalisation.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235284
Pot à bec verseur
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Pichet
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-29
Autres numéros
Numéro précédent : CeEt-80-13C7
Numéro précédent : CeEt-80-13C6
Fonctions / usages
Le pot à bec verseur est un récipient lié à l'alimentation utilisé pour transvaser et servir des liquides.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Récipients de service
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > Canada
Dimensions
Diamètre de la base (Estimée / intégral) : 10,3 cm
Diamètre extérieur, Col (Estimée / intégral) : 9 cm
Diamètre extérieur, Épaule (Estimée / intégral) : 14 cm
Hauteur, Col (Estimée / intégral) : 3 cm
Hauteur (Estimée / intégral) : 19,5 cm
Largeur, Anse (Mesurée / intégral) : 2,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Tourné
Moulé
Glaçure
Technique de décoration
Engobe
Motif décoratif
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1695 - 1856
Intervention archéologique : 2013‑07 - 2014‑01
Altérations
Fragmentation
(Cause inconnue)
: Un peu partout sur l'objet
L'objet est en plusieurs fragments de différentes tailles
L'objet est en plusieurs fragments de différentes tailles
DESCRIPTION+
Description
Le pot à bec verseur est un récipient lié à l'alimentation fabriqué au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. L'objet complet se compose de 33 fragments de base, de corps, de rebord et de bec verseur, dont plusieurs sont jointifs. Le pot en terre cuite grossière à pâte brun-rouge est recouvert d'une glaçure incolore qui s'arrête au-dessus de la base. La pâte est orange et très sableuse avec des inclusions jaunâtres. Le pot est doté d'un fond plat avec un talon arrondi, d'un corps arrondi, d'un large col cylindrique et d'un rebord légèrement évasé à lèvre amincie. Une anse verticale résiduelle moulée est attachée au col et au-dessus de l'épaule. L'artéfact mesure 7 cm de hauteur et 8 cm de diamètre. Le pot à bec verseur est décoré de deux minces bandes annulaires à l'engobe d'aspect jaune sur la paroi, en dessous de l'épaule. Douze tessons (plus un tesson du lot 13C006) ne recollent pas, mais semblent provenir du même objet. Trois tessons de base proviennent du lot 13C006.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
33
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec