Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bouton militaire. Côté avantImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouton militaire. Côté arrièreImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 34

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines
Religieux

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le bouton militaire a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il a également été choisi parce qu'il pourrait témoigner de la présence d'un militaire appartenant au 93e régiment d'infanterie de l'armée britannique sur les lieux au début du XIXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le bouton militaire en alliage cuivreux serait moulé et soudé en Europe, possiblement entre 1799 et 1856. Cet objet est lié à l'habillement et sert à attacher les différentes parties d'un vêtement. Le bouton militaire sert également à l'apparat ou à l'identification du statut ou de la fonction. Les motifs moulés en relief sur le dessus de l'objet, une couronne et un nombre se terminant par le chiffre 3, permettent d'avancer l'hypothèse qu'il appartient à un militaire faisant partie du 93e régiment d'infanterie de l'armée britannique.

Bien que l'état de conservation du bouton ne permette pas une identification formelle, il est possible que le chiffre inscrit corresponde en fait au nombre 93. Le 93e régiment d'infanterie de l'armée britannique est un régiment de Highlanders créé en 1799. Il participe, entre autres, aux guerres napoléoniennes et anglo-américaines. Il est dissous en juillet 1881.

Le bouton militaire est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.

L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856.

RÉFÉRENCES

Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.