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Bouton militaire. Côté avant
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouton militaire. Côté arrière
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 23
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Militaire
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le bouton militaire a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il a également été choisi parce qu'il est lié à l'occupation militaire du monastère après la Conquête (1759-1784), et qu'il témoigne également de la présence du corps d'Artillerie royale à Québec.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le bouton militaire en alliage cuivreux est moulé entre 1712 et 1856 en Angleterre, possiblement à Londres. Cet objet est lié à l'habillement et sert à attacher les différentes parties d'un vêtement. Le bouton militaire sert également à l'apparat ou à l'identification du statut ou de la fonction. Les motifs moulés en relief sur le dessus de l'objet indiquent qu'il appartient à un militaire faisant partie du Royal Regiment of Artillery.
Le Royal Regiment of Artillery, communément appelé Royal Artillery (RA) et familièrement connu sous le nom de « The Gunners », est le bras d'artillerie de l'armée britannique, sous le contrôle du Board of Ordnance. Il est créé en 1716 par mandat royal de George I (1714-1727) et sert dans toutes les campagnes de l'armée britannique. L'Artillerie royale joue un rôle de premier plan dans les batailles contre les Français pour le contrôle du Canada. Après la Conquête, la défense du Canada repose principalement sur les réguliers Britanniques en garnison, bien qu'ils doivent parfois faire appel à l'aide des Canadiens. Tous les hommes canadiens âgés de 16 à 60 ans sont susceptibles d'être appelés au service militaire en cas d'urgence. En conséquence, des hommes nés au Canada d'origine britannique et française ont combattu aux côtés des forces britanniques lors de la Révolution américaine de 1775-1783, lors de la guerre de 1812 et des rébellions de 1837-1838.
Cet objet fait partie du costume d'un militaire britannique occupant le monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec entre 1759 à 1784 après la Conquête. En 1759, les militaires réquisitionnent une partie des lieux, soit le rez-de-chaussée de l'aile des parloirs, l'étage au-dessus, la ménagerie, la boucherie et une partie des voûtes. Il semble que l'aile du jardin serve principalement aux soldats britanniques, alors que l'aile du noviciat est réservée aux Soeurs.
Le bouton militaire est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et utilisées par les militaires après la conquête, entre 1759 et 1784. La fouille de ces latrines n'a révélé que très peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Un bouton similaire a été découvert sur le site du monastère des Récollets à Québec.
Le Royal Regiment of Artillery, communément appelé Royal Artillery (RA) et familièrement connu sous le nom de « The Gunners », est le bras d'artillerie de l'armée britannique, sous le contrôle du Board of Ordnance. Il est créé en 1716 par mandat royal de George I (1714-1727) et sert dans toutes les campagnes de l'armée britannique. L'Artillerie royale joue un rôle de premier plan dans les batailles contre les Français pour le contrôle du Canada. Après la Conquête, la défense du Canada repose principalement sur les réguliers Britanniques en garnison, bien qu'ils doivent parfois faire appel à l'aide des Canadiens. Tous les hommes canadiens âgés de 16 à 60 ans sont susceptibles d'être appelés au service militaire en cas d'urgence. En conséquence, des hommes nés au Canada d'origine britannique et française ont combattu aux côtés des forces britanniques lors de la Révolution américaine de 1775-1783, lors de la guerre de 1812 et des rébellions de 1837-1838.
Cet objet fait partie du costume d'un militaire britannique occupant le monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec entre 1759 à 1784 après la Conquête. En 1759, les militaires réquisitionnent une partie des lieux, soit le rez-de-chaussée de l'aile des parloirs, l'étage au-dessus, la ménagerie, la boucherie et une partie des voûtes. Il semble que l'aile du jardin serve principalement aux soldats britanniques, alors que l'aile du noviciat est réservée aux Soeurs.
Le bouton militaire est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et utilisées par les militaires après la conquête, entre 1759 et 1784. La fouille de ces latrines n'a révélé que très peu de matériel associé à la période française. Les Hospitalières utilisaient probablement très peu la fosse des latrines comme zone de rejets domestiques. Toutefois, de nombreux artéfacts liés à l'occupation militaire du monastère ont été identifiés. Les soldats britanniques utilisaient donc les latrines pour leurs besoins personnels, mais également comme dépotoir. Un bouton similaire a été découvert sur le site du monastère des Récollets à Québec.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
La Fiducie du patrimoine culturel des Augustines. Leur histoire [En Ligne]. http://www.augustines.ca/fr/augustines
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235277
Bouton militaire
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-23
Fonctions / usages
Le bouton est un objet lié à l'habillement servant à attacher les différentes parties d'un vêtement. Le bouton militaire sert également à l'apparat ou à l'identification du statut ou de la fonction.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Classification(s)
Objets personnels > Habillement : accessoire vestimentaire
Lieu(x) de production
Présumé : Europe > Royaume-Uni > Angleterre > Londres
Dimensions
Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 1,4 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,6 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Soudé
Inscription(s)
Moulé en relief sur la face avant : Armes du Board of Ordnance
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1695 - 1856
Intervention archéologique : 2013‑07 - 2014‑01
Altérations
Ternissure
(Cause inconnue)
: Sur l'ensemble du bouton
Déformation
(Cause inconnue)
: Oeillet
L'oeillet est tordu
L'oeillet est tordu
DESCRIPTION+
Description
Le bouton militaire est un objet lié à l'habillement datant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Cet objet en alliage cuivreux se compose d'une face convexe bombée et d'un dos concave. Une attache faite d'un fil de métal en forme d'œillet, aujourd'hui tordue, est soudée au dos. Un décor moulé sur la face supérieure du bouton représente les armes du Board of Ordnance (un écu comportant trois canons superposés pointant vers la gauche, au-dessus desquels sont alignés horizontalement trois points représentant des boulets). L'artéfact mesure 1,4 cm de diamètre pour une épaisseur de 0,6 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec