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Bouton militaire. Côté avant
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouton militaire. Côté arrière
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 22
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le bouton militaire a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il a également été choisi parce qu'il témoigne de la présence du corps militaire Royal Sappers and Miners à Québec dans la première moitié du XIXe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le bouton militaire en alliage cuivreux est moulé entre 1812 et 1856 en Angleterre, possiblement à Londres. Cet objet est lié à l'habillement et sert à attacher les différentes parties d'un vêtement. Le bouton militaire sert également à l'apparat ou à l'identification du statut ou de la fonction. La corrosion située au dos du bouton empêche d'identifer la marque du fabricant, mais ce bouton est probablement fabriqué par McGowan, producteur de boutons entre 1800 et 1853. Les inscriptions et motifs moulés en relief sur le dessus de l'objet indiquent qu'il appartient à un militaire faisant partie du corps militaire des Royal Sappers and Miners.
Les constructeurs et les ingénieurs font partie de l'armée britannique depuis l'époque médiévale, mais ne sont constitués en corps faisant partie du régiment d'artillerie qu'en 1716 par le Board of Ordnance. L'unité obtient son préfixe « Royal » en 1787, et devient le Corps of Royal Engineers (RE). En 1812, le nom de cette unité est changé en Corps of Royal Sappers and Miners, tel qu'il est inscrit sur le bouton. Au moment de l'abolition du Board of Ordnance en 1855, ce corps militaire passe sous le contrôle direct du commandant en chef. L'année suivante, il fusionne avec le corps d'ingénieurs Soldier Artificer Company, en service à Gibraltar depuis 1772, pour devenir les Royal Engineers. Ce corps s'occupe du génie de combat. Il est divisé en plusieurs régiments, postés à divers endroits au Royaume-Uni et dans le monde entier. Ils sont impliqués dans des services variés de construction civile, y compris la construction de réseaux de chemins de fer, de télégraphes, de canaux et d'irrigation au Canada, en particulier pour la construction du canal Rideau (1827-1832).
Le bouton militaire est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Un bouton identique a été découvert sur le site du monastère des Récollets à Québec.
Les constructeurs et les ingénieurs font partie de l'armée britannique depuis l'époque médiévale, mais ne sont constitués en corps faisant partie du régiment d'artillerie qu'en 1716 par le Board of Ordnance. L'unité obtient son préfixe « Royal » en 1787, et devient le Corps of Royal Engineers (RE). En 1812, le nom de cette unité est changé en Corps of Royal Sappers and Miners, tel qu'il est inscrit sur le bouton. Au moment de l'abolition du Board of Ordnance en 1855, ce corps militaire passe sous le contrôle direct du commandant en chef. L'année suivante, il fusionne avec le corps d'ingénieurs Soldier Artificer Company, en service à Gibraltar depuis 1772, pour devenir les Royal Engineers. Ce corps s'occupe du génie de combat. Il est divisé en plusieurs régiments, postés à divers endroits au Royaume-Uni et dans le monde entier. Ils sont impliqués dans des services variés de construction civile, y compris la construction de réseaux de chemins de fer, de télégraphes, de canaux et d'irrigation au Canada, en particulier pour la construction du canal Rideau (1827-1832).
Le bouton militaire est mis au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Un bouton identique a été découvert sur le site du monastère des Récollets à Québec.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235276
Bouton militaire
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-22
Fonctions / usages
Le bouton est un objet lié à l'habillement servant à attacher les différentes parties d'un vêtement. Le bouton militaire sert également à l'apparat ou à l'identification du statut ou de la fonction.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Classification(s)
Objets personnels > Habillement : accessoire vestimentaire
Lieu(x) de production
Présumé : Europe > Royaume-Uni > Angleterre > Londres
Dimensions
Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 1,3 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Soudé
Inscription(s)
Moulée en relief sur le pourtour : ROYAL SAPPERS & MINERS; Moulée au centre : (Monogramme de George III
Motif décoratif
Couronne
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1695 - 1856
Production : 1812 - 1855
Intervention archéologique : 2013‑07 - 2014‑01
Altérations
Fragmentation
(Cause inconnue)
: Oeillet
L'oeillet est absent
L'oeillet est absent
Corrosion
(Cause inconnue)
: Bouton
L'ensemble du bouton est corrodé
L'ensemble du bouton est corrodé
DESCRIPTION+
Description
Le bouton militaire est un objet lié à l'habillement datant de la première moitié du XIXe siècle. Cet objet en alliage cuivreux se compose d'une face convexe bombée et d'un dos concave. Le monogramme de George III est moulé en relief au centre de la face supérieure du bouton. Une inscription est moulée en relief autour du motif central : « ROYAL SAPPERS & MINERS ». Ce ruban est surmonté d'un motif de couronne. L'artéfact corrodé mesure 1,3 cm de diamètre pour une épaisseur de 0,4 cm. L'inscription située autour du motif central se trouve dans un ruban symbolisant une ceinture. À l'origine, une attache en fil de fer en forme d'oeillet était probablement soudée au dos du bouton.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec