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Attaches à vêtement. Vue générale A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Attaches à vêtement. Vue générale B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Attaches à vêtement. Reconstitution partielle
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 9 > Sous-opération A > Lot 5 > Numéro de catalogue 4
Contexte(s) archéologique(s)
Drain
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les attaches à vêtement ont été sélectionnées pour la collection archéologique de référence du Québec, car elles ont été retrouvées sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Elles ont également été choisies parce qu'il s'agit probablement d'éléments qui étaient présents sur les habits portés par les Augustines entre la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les attaches à vêtement sont tréfilées à la filière, coupées et pliées dans du métal cuivreux entre 1850 et 1950 à Québec, en Amérique du Nord. L'agrafe est un système d'attache vestimentaire qui se compose d'une partie mâle, ayant la forme d'un crochet qui s'insère dans une partie femelle, en forme d'anneau. Le fin fil de métal recourbé est terminé à ses extrémités par deux oeillets servant à coudre l'attache sur le vêtement. Ce système permet d'assembler deux bords de tissus qui sont superposés, permettant ainsi la fermeture d'un vêtement.
D'après le contexte de sa découverte, ces attaches sont utilisées dans l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, à Québec. Elles font probablement partie des vêtements portés par les religieuses gérant l'hôpital. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de 12 arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois religieuses débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec.
Le costume porté par les religieuses jusqu'en 1965 demeure inchangé depuis une époque antérieure à l'arrivée des trois mères fondatrices en Nouvelle-France. Les religieuses confectionnent elles-mêmes leur costume d'après de nombreuses normes strictes et en respectant la conformité de l'habit. Celui-ci diffère selon le statut de la religieuse. La postulante fournit elle-même une robe noire, une collerette et un bonnet comprenant un voile et une bande de dentelle frisée. La novice porte l'habit blanc, un rochet blanc, un manteau noir auquel s'ajoute un voile noir lors de la profession temporaire. Seul l'ajout d'une croix portée au cou différencie le costume des professes temporaires des perpétuelles.
Les attaches à vêtement sont mises au jour en 2012 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Depuis 1639, plusieurs bâtiments sont ajoutés à l'Hôtel-Dieu de Québec, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995. Les attaches ont été retrouvées dans un drain d'évacuation des eaux usées et des déchets en provenance de l'hôpital au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. D'autres objets liés aux tenues vestimentaires des religieuses y ont également été retrouvés, tels que des épingles, une médaille, des épingles de sûreté, des grains de chapelet et des boutons.
Selon certaines sources, les Augustines de Chicoutimi portent une grande robe en serge de laine crème avec un corsage et une jupe très large, qui est relevée avec deux grosses agrafes pour la tenir à la taille en tout temps, sauf pour les exercices à la chapelle et les grandes occasions. Plusieurs pièces des sous-vêtements possédaient assurément des agrafes.
D'après le contexte de sa découverte, ces attaches sont utilisées dans l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, à Québec. Elles font probablement partie des vêtements portés par les religieuses gérant l'hôpital. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de 12 arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois religieuses débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec.
Le costume porté par les religieuses jusqu'en 1965 demeure inchangé depuis une époque antérieure à l'arrivée des trois mères fondatrices en Nouvelle-France. Les religieuses confectionnent elles-mêmes leur costume d'après de nombreuses normes strictes et en respectant la conformité de l'habit. Celui-ci diffère selon le statut de la religieuse. La postulante fournit elle-même une robe noire, une collerette et un bonnet comprenant un voile et une bande de dentelle frisée. La novice porte l'habit blanc, un rochet blanc, un manteau noir auquel s'ajoute un voile noir lors de la profession temporaire. Seul l'ajout d'une croix portée au cou différencie le costume des professes temporaires des perpétuelles.
Les attaches à vêtement sont mises au jour en 2012 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Depuis 1639, plusieurs bâtiments sont ajoutés à l'Hôtel-Dieu de Québec, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995. Les attaches ont été retrouvées dans un drain d'évacuation des eaux usées et des déchets en provenance de l'hôpital au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. D'autres objets liés aux tenues vestimentaires des religieuses y ont également été retrouvés, tels que des épingles, une médaille, des épingles de sûreté, des grains de chapelet et des boutons.
Selon certaines sources, les Augustines de Chicoutimi portent une grande robe en serge de laine crème avec un corsage et une jupe très large, qui est relevée avec deux grosses agrafes pour la tenir à la taille en tout temps, sauf pour les exercices à la chapelle et les grandes occasions. Plusieurs pièces des sous-vêtements possédaient assurément des agrafes.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. CeEt-80, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, rapport de l'intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2014. 88 p.
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235273
Attaches à vêtement
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Agrafe
Anneau d'agrafe
Oeillet et crochet
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-9A5-4
Fonctions / usages
L'attache à vêtement est un objet lié à l'habillement servant à assembler les deux pans d'un vêtement, permettant sa fermeture. Il s'agit d'un système d'attache constitué d'une partie mâle en forme de crochet s'insérant dans une partie femelle, ayant la forme d'un anneau. Les deux oeillets servent à coudre l'anneau sur le vêtement.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Classification(s)
Objets personnels > Habillement : accessoire vestimentaire
Dimensions
Largeur (Mesurée / subsistant) : 0,6 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 2,1 cm
Technique(s) de fabrication :
Tréfilé à la filière
Coupé
Plié
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : après 1850 - avant 1950
Découverte : 2012‑09‑20 - 2012‑09‑21
Intervention archéologique : 2012‑09‑04 - 2012‑09‑28
Altérations
Cassure
(Cause inconnue)
: Certains agrafes sont cassées à environ la moitié
Certains agrafes sont cassées à environ la moitié
Certains agrafes sont cassées à environ la moitié
Corrosion
(Cause inconnue)
: Sur l'ensemble des surfaces
Les agrafes sont corrodées
Les agrafes sont corrodées
DESCRIPTION+
Description
Les attaches à vêtement sont des objets liés à l'habillement datant d'entre la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Cet ensemble d'agrafes est composé de huit fragments, dont deux agrafes entières, et des agrafes incomplètes, étant cassées à leur moitié. Les agrafes sont composées d'un fin fil circulaire en métal cuivreux, probablement du laiton, et consistent en une partie « mâle » et une partie « femelle ». La partie femelle est recourbée en « U » comme un fer à cheval, et la partie mâle forme un crochet. Les extrémités des attaches sont recourbées sur elles-mêmes pour former un oeillet servant à coudre l'anneau et le crochet sur le vêtement. Les deux agrafes entières mesurent environ 2,1 cm de longueur sur environ 0,6 cm de largeur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
5
Nombre de fragments
11
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec