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Brosse à dents. Vue de face
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Brosse à dents. Vue de dos
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Brosse à dents. Détail du manche
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération D > Lot 31 > Numéro de catalogue 36
Contexte(s) archéologique(s)
Religieux
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La brosse à dents a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle a été retrouvée sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec et qu'elle témoigne des modes d'hygiène personnelle des occupants du lieu. Elle a également été choisie parce qu'elle est probablement associée à la pharmacie E. T. Huot établie à Montréal entre 1897 et 1907.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La brosse à dents est taillée dans de l'os de façon semi-industrielle entre 1874 et le début du XXe siècle. D'après les inscriptions imprimées en creux dans le manche, cette brosse à dents est associée à la pharmacie E. T. Huot, établie à Montréal entre 1897 et 1907, au 1934, rue Sainte-Catherine. Elle est fabriquée à partir d'un fémur de boeuf, qui est d'abord scié en bandes. Ce matériau peu coûteux a l'avantage de résister à l'humidité. Les bandes d'os sont coupées de la bonne longueur et aplanies, puis profilées selon un gabarit à l'aide d'une machine à coupe rotative. La forme finale du manche est limée à la main. Des trous sont percés dans la tête sans perforer le dos, puis des tunnels reliant ces trous sont creusés dans l'épaisseur de la tête, une technique connue sous le nom de « trépanation ». La machine utilisée pour cette étape n'apparait qu'en 1874. Les trous des tunnels sont ensuite soigneusement bouchés, puis la brosse à dents est blanchie et polie. Les soies sont passées à la main dans les trous à l'aide d'un fil et d'un crochet, une opération appelée « tirage ».
La brosse à dents est un objet lié à l'hygiène personnelle et sert à nettoyer les dents. Cet objet est inventé en Chine à la fin du XVe siècle, puis apparait graduellement en Occident au XIXe siècle. Son utilisation demeure marginale et l'objet est considéré comme un produit de luxe jusqu'au tournant du XXe siècle. En 1780, l'Angleterre produit des brosses à dents avec des poils de sanglier et des manches en os de vache. Ce n'est que vers 1850 qu'elles sont produites en grand nombre à un prix abordable et qu'elles deviennent largement appréciées en Europe. Dans les années 1920, les brosses à dents les moins chères sont alors importées du Japon, mais seulement 20 % de la population américaine en possède une. Les poils naturels entrant dans leur fabrication sèchent difficilement, favorisant la prolifération des bactéries. Ce problème n'est résolu qu'en 1938 par l'utilisation de fibre de nylon sur la brosse « Dr. West's Miracle Tuft » mise en marché par la compagnie américaine DuPont. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec une pénurie d'os de vache et l'absence d'artisans, les poignées synthétiques sont développées et la brosse à dents en os est graduellement abandonnée.
La brosse à dents est mise au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été récupéré dans des sols se trouvant à l'intérieur d'une citerne. Celle-ci a été installée au cours de la période française afin de contenir l'eau utilisée pour la buanderie du monastère. Elle a été réparée après l'incendie de 1755, puis continue d'être utilisée tout au long du XIXe siècle. La fouille de cet épais dépôt a mis au jour une grande quantité d'objets, souvent complets, datant de la toute fin du XVIIIe siècle et du début du XXe siècle.
La brosse à dents est un objet lié à l'hygiène personnelle et sert à nettoyer les dents. Cet objet est inventé en Chine à la fin du XVe siècle, puis apparait graduellement en Occident au XIXe siècle. Son utilisation demeure marginale et l'objet est considéré comme un produit de luxe jusqu'au tournant du XXe siècle. En 1780, l'Angleterre produit des brosses à dents avec des poils de sanglier et des manches en os de vache. Ce n'est que vers 1850 qu'elles sont produites en grand nombre à un prix abordable et qu'elles deviennent largement appréciées en Europe. Dans les années 1920, les brosses à dents les moins chères sont alors importées du Japon, mais seulement 20 % de la population américaine en possède une. Les poils naturels entrant dans leur fabrication sèchent difficilement, favorisant la prolifération des bactéries. Ce problème n'est résolu qu'en 1938 par l'utilisation de fibre de nylon sur la brosse « Dr. West's Miracle Tuft » mise en marché par la compagnie américaine DuPont. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec une pénurie d'os de vache et l'absence d'artisans, les poignées synthétiques sont développées et la brosse à dents en os est graduellement abandonnée.
La brosse à dents est mise au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été récupéré dans des sols se trouvant à l'intérieur d'une citerne. Celle-ci a été installée au cours de la période française afin de contenir l'eau utilisée pour la buanderie du monastère. Elle a été réparée après l'incendie de 1755, puis continue d'être utilisée tout au long du XIXe siècle. La fouille de cet épais dépôt a mis au jour une grande quantité d'objets, souvent complets, datant de la toute fin du XVIIIe siècle et du début du XXe siècle.
RÉFÉRENCES
Artefactuel. CeEt-80, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, rapport de l'intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2014. 88 p.
Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Le 18e siècle et ses parures : Poudre, perruque et rasoir ». POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016, p. 98-99.
La Fiducie du patrimoine culturel des Augustines. Leur histoire [En Ligne]. http://www.augustines.ca/fr/augustines
MATTICK, Barbara E. A guide to bone toothbrushes of the 19th and early 20th centuries. Bloomington, Xlibris, 2010. 82 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 235263
Brosse à dents
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-80-13D31-36
Fonctions / usages
La brosse à dents est un objet lié à l'hygiène personnelle et sert à nettoyer les dents.
Matériaux
Matières organiques - solides stables (Os)
Classification(s)
Objets personnels > Objet de toilette
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,9 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 1,5 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 16 cm
Technique(s) de fabrication :
Aplani
Blanchi
Coupé
Limé
Poli
Profilé à la machine à couteau rotatif
Scié
Trépané
Inscription(s)
Gravée dans le manche : LSC C° (dans un cercle) / T E HUOT / MONTREAL / MAOREY-[...] / PARIS-FRANCE
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Dates
Contexte archéologique : après 1850 - avant 1950
Intervention archéologique : 2013‑08 - 2014‑03
Altérations
Fendillement
(Cause inconnue)
: Sur l'ensemble de la surface
Fendillement de l'os sur l'ensemble de la surface
Fendillement de l'os sur l'ensemble de la surface
DESCRIPTION+
Description
La brosse à dents est un objet lié à l'hygiène personnelle datant d'entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. L'objet, taillé en os, est constitué d'une tête complète de forme oblongue qui présente quatre rangées de trous servant à disposer les soies, qui sont absentes. Le dos de la tête est plat et lisse. Le manche rectangulaire s'évase vers l'extrémité, qui est arrondie. Des inscriptions sont moulées en creux sur le manche et la surface de l'objet est fendillée. L'objet mesure 16 cm de longueur et 1,2 cm de largeur maximale au niveau de la tête. La tête de la brosse à dents compte entre 24 et 25 trous par rangée. L'inscription « T. E. HUOT / MONTREAL » est imprimée en creux sur deux lignes verticales. Une autre inscription moulée en creux dans un ovale est présente au centre du manche « LS (…) Co. » Une autre est disposée en arc à l'extrémité du manche « M(A)OREY (. . . ) PARIS France ».
Type de fabrication
Semi-industriel
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Monastère des Augustines de Québec