Laboratoire d'archéologie du Québec
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Meule. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Meule. Face AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Meule. Face BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Meule. Vue latéraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

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Meule. Vue du côté briséImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Meule. Vue de détail 1Image
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Meule. Vue de détail 2Image
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-603 > Opération 8 > Sous-opération F > Lot 97 > Numéro de catalogue 4

Contexte(s) archéologique(s)

Brasserie

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La meule a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est un témoin de la technologie employée sur des sites à caractère brassicole. Son analyse permet d'enrichir les connaissances sur les équipements présents dans les brasseries et distilleries au Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La meule en grès est probablement fabriquée à Québec entre 1815 et 1845 en raison du contexte de sa découverte. Elle est utilisée dans la malterie Saint-Roch, qui est possiblement un ancien moulin construit sous le régime français. Elle est située du côté sud de la rue Saint-Charles, près d'un ruisseau.

La meule est un disque servant à moudre le grain. Celle-ci est utilisée pour fabriquer le malt, qui est composé de grains de seigle, de sarrasin, d'avoine, de blé, mais plus souvent d'orge. Contrairement à la mouture de la farine, celle du malt doit être plus grossière afin d'éviter certaines complications lors du brassage. La meule peut être actionnée soit par l'eau, soit par des chevaux. Le ruisseau situé près de la malterie pourrait alimenter la meule, cependant des données historiques mentionnent la présence d'un moulin actionné par un cheval au début du XIXe siècle. Une machine à vapeur est installée en 1839 pour activer la meule de cette brasserie. La meule est fracturée possiblement au cours de son utilisation. Elle présente également de petites taches d'oxydation.

La meule est mise au jour en 2003, au centre du site archéologique de l'îlot Légaré, situé près de la rue Saint-Paul à Québec. En 1770, cet îlot situé en bordure de la rivière Saint-Charles est occupé par la « St. Roch Distillery », une entreprise fondée par deux hommes d'affaires, Jacob Jordan et Colin Drummond. Changeant de mains ensuite, elle est rachetée et devient la Thomas Grant & Company. Cette compagnie fait construire une distillerie à Beauport et transforme celle de Saint-Roch en brasserie. C'est en 1791 que nait la « St. Roch Brewery », l'une des plus anciennes industries brassicoles de la région. Après quelques expansions, deux incendies et en raison de problèmes financiers, la brasserie change régulièrement de propriétaires. Nommée plus tard la « St. Charles Brewery », l'entreprise brassicole est finalement ravagée par le grand incendie du quartier Saint-Roch en 1845. La St. Charles Brewery continue la production de sa propre bière, mais vend ensuite des produits Molson. Après 1875, les terrains de l'ancienne brasserie Saint-Charles sont occupés par de nouveaux bâtiments à vocations diverses.

La meule est retrouvée en association avec une pompe et ses pièces composantes.

RÉFÉRENCES

FISET, Richard. Brasseries et distilleries à Québec (1620-1900) : Profil d'archéologie industrielle. Université Laval, 2001. 538 p.
GOYETTE, Manon. Rapport d'interventions archéologiques. Interventions archéologiques sur le site des brasseries Saint-Roch et Saint-Charles à Québec, printemps-automne 2003 (CeEt-603 et CeEt-612). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Québec, 2004. 24 p.