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- PLAN DU SITE
Retailles. Face A
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retailles. Face B
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retailles. Vue générale
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retailles. Détail 1
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retailles. Détail 2
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retailles. Détail 3
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BiFj-118 > Opération 22 > Sous-opération L > Lot 12 > Numéro de catalogue 131
Contexte(s) archéologique(s)
Cuve
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les retailles de cuir ont été sélectionnées pour la collection archéologique de référence du Québec, car elles représentent un rejet de production résultant de la confection d'objets en cuir épais. De plus, comme elles sont dotées de trous de suspension, elles témoignent également du procédé de séchage des peaux par suspension.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les retailles de cuir sont produites à Montréal au début du XIXe siècle. Les huit retailles sont de formes variées et présentent un rebord irrégulier. Elles sont perforées d'un à deux trous de forme carrée.
Pour qu'une peau soit propice au travail du cuir, elle doit être séchée afin d'éliminer l'eau qu'elle contient pour mieux absorber les divers produits utilisés lors de son traitement. Elle est alors suspendue. Certaines méthodes nécessitent de réaliser des trous près du rebord des peaux afin de les suspendre dans les locaux du tanneur, ou encore à l'extérieur. Une fois le tannage terminé, l'artisan découpe la peau pour récupérer les pièces utilisables et maximiser l'espace dont il dispose. Il en résulte de nombreuses retailles de formes et de tailles différentes. Certaines d'entre elles comportent des trous de suspension et sont rejetées par l'artisan, car elles ne peuvent être recyclées pour un autre usage.
Les retailles sont produites dans l'une des nombreuses tanneries de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Bon nombre des résidents de l'ancien village sont des descendants des Lenoir-Rolland. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal de Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal de Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.
Les retailles de cuir sont mises au jour à l'hiver 2016-2017 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries », à Montréal. Elles ont été trouvées dans un remblai de comblement post-utilisation d'une cuve datée d'entre 1810 et 1838. Cette cuve quadrangulaire en pin blanc est associée à une ancienne maison-tannerie ayant appartenu à des membres de la famille Lenoir dit Rolland au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et du premier tiers du XIXe siècle. À l'époque du remblai, la propriété aurait appartenu au cordonnier Paschal Lenoir, dit Rolland, qui y habite entre 1814 et 1827.
Les retailles de cuir ont été restaurées par le Centre de conservation du Québec (CCQ) entre 2016 et 2018.
Pour qu'une peau soit propice au travail du cuir, elle doit être séchée afin d'éliminer l'eau qu'elle contient pour mieux absorber les divers produits utilisés lors de son traitement. Elle est alors suspendue. Certaines méthodes nécessitent de réaliser des trous près du rebord des peaux afin de les suspendre dans les locaux du tanneur, ou encore à l'extérieur. Une fois le tannage terminé, l'artisan découpe la peau pour récupérer les pièces utilisables et maximiser l'espace dont il dispose. Il en résulte de nombreuses retailles de formes et de tailles différentes. Certaines d'entre elles comportent des trous de suspension et sont rejetées par l'artisan, car elles ne peuvent être recyclées pour un autre usage.
Les retailles sont produites dans l'une des nombreuses tanneries de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Bon nombre des résidents de l'ancien village sont des descendants des Lenoir-Rolland. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal de Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal de Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.
Les retailles de cuir sont mises au jour à l'hiver 2016-2017 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries », à Montréal. Elles ont été trouvées dans un remblai de comblement post-utilisation d'une cuve datée d'entre 1810 et 1838. Cette cuve quadrangulaire en pin blanc est associée à une ancienne maison-tannerie ayant appartenu à des membres de la famille Lenoir dit Rolland au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et du premier tiers du XIXe siècle. À l'époque du remblai, la propriété aurait appartenu au cordonnier Paschal Lenoir, dit Rolland, qui y habite entre 1814 et 1827.
Les retailles de cuir ont été restaurées par le Centre de conservation du Québec (CCQ) entre 2016 et 2018.
RÉFÉRENCES
DUPONT, Jean-Claude, dir. et Jacques MATHIEU, dir. Les métiers du cuir. Ethnologie de l'Amérique française. Québec, Presses de l'Université Laval, 1981. 432 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 234127
Retailles
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Peau tannée
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFj-118-22L12-131
Autres numéros
Numéro précédent : BiFj-118-22L12-131 1
Numéro précédent : BiFj-118-22L12-131-1
Numéro précédent : BiFj-118-22L12-1311
Numéro précédent : BiFj-118-22L12-131.1
Fonctions / usages
Les retailles de cuir sont des déchets issus d'un travail sur la matière, dans ce cas-ci du cuir, dans le but de confectionner des objets en cuir.
Matériaux
Matières organiques - solides souples (Cuir)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du cuir, de la corne, des coquilles
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal > Saint-Henri
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,55 et 1,48 cm
Largeur, Trou (Mesurée / intégral) : entre 1,5 et 3,3 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 5,13 et 10,56 cm
Longueur, Trou (Mesurée / intégral) : entre 2,21 et 5,1 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : entre 11,8 et 18 cm
Technique(s) de fabrication :
Tanné
Séché
Découpé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : après 1810 - avant 1838
Intervention archéologique : après 2016‑10‑31 - avant 2017‑01‑19
DESCRIPTION+
Description
Les retailles de cuir sont des résidus issus du travail du cuir datant du début du XIXe siècle. Les huit retailles, de formes variées, ont un rebord ondulé s'apparentant au rebord de la peau et comportent un ou deux trous de suspension de forme plutôt carrée. Elles sont épaisses, et leurs dimensions varient entre 20 cm et 11,8 cm de longueur, entre 10,56 cm et 5,13 cm de largeur et entre 1,43 cm et 0,55 cm d'épaisseur.
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
8
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve du Centre de Conservation du Québec