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Cuve de pelanage. Restaurée. Vue générale
Photo : Guy Couture 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Déballage des pièces de bois à leur arrivée au Centre de Conservation du Québec par André Bergeron.
Photo : Aurélie Desgens 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Nettoyage des pièces en bois.
Photo : Aurélie Desgens 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Documentation des parties de la cuve.
Photo : Aurélie Desgens 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Processus de stabilisation des pièces de bois.
Photo : Aurélie Desgens 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Lyophilisateur climatique installé sur le toit du Centre de Conservation du Québec.
Photo : André Bergeron 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Suivi de l'état des pièces de bois dans le lyophilisateur climatique.
Photo : Guy Couture 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
Cuve de pelanage. Vue rapprochée du socle de conservation de la cuve.
Photo : André Bergeron 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Centre de conservation du Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BiFj-118 > Opération 4 > Sous-opération J > Lot 26 > Numéro de catalogue 29
Contexte(s) archéologique(s)
Atelier
Démolition
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La cuve de pelanage a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de l'activité de tannerie et qu'elle est l'une des rares cuves servant au travail du cuir ayant été restaurées et conservées dans les collections québécoises.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La cuve de pelanage en bois est fabriquée à Montréal par un artisan tonnelier au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. D'après les résultats d'analyses effectuées sur d'autres cuves provenant du même contexte, elle serait faite de pin blanc.
La cuve de pelanage, ou pelain, est un outil de tanneur utilisé pour le procédé du pelanage ou chaulage des peaux. Une fois dépecées et trempées dans l'eau un certain temps, les peaux brutes sont immergées dans la cuve contenant une solution composée d'eau et de chaux, bien que d'autres éléments chimiques puissent y être ajoutés. Les traces de chaux présentes sur la surface de la cuve témoignent d'ailleurs de son utilisation. Le pelanage à la chaux sert à dégager les poils des peaux et à détruire les fibres de surface. Le trempage des peaux se fait en trois étapes durant chacune plusieurs jours. Chaque étape demande une concentration différente de chaux. Les trois trempes peuvent être faites dans une cuve unique où la concentration de chaux est ajustée, ou peuvent être réalisées à l'aide de trois cuves comportant une concentration différente. Les peaux sont retirées chaque jour pour brasser le bain de chaux à l'aide d'un bouloir ou d'une pelle. La cuve est également vidée fréquemment afin de contrôler la concentration de chaux. En plus d'éliminer les fibres de surface, le trempage prolongé des peaux permet de les faire gonfler, ce qui facilite ensuite la pénétration des tannins lors du tannage. Lorsque les diverses trempes sont terminées, les peaux sont retirées de la cuve et dépilées à l'aide d'un couteau d'ébourrage, puis sont écharnées à l'aide d'un couteau à écharner.
Cette cuve est utilisée dans l'une des nombreuses tanneries de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.
La cuve est mise au jour en 2015 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries », à Montréal. La cuve a été découverte lors de fouilles menées dans le cadre du projet de reconstruction de l'échangeur Turcot à Montréal, avec un important dépôt de chaux dans son fond.
Les diverses parties de la cuve ont été restaurées par le Centre de Conservation du Québec entre 2015 et 2016. Les pièces de bois de petites et moyennes dimensions ont été séchées par l'entremise d'un lyophilisateur habituel. Toutefois, les grandes pièces de bois ont nécessité la mise en place d'un lyophilisateur climatique sur le toit de l'édifice du CCQ, une opération rendue possible grâce à notre hiver québécois. Ce lyophilisateur utilise la chaleur solaire et le froid hivernal pour déshydrater par sublimation à froid.
La cuve de pelanage, ou pelain, est un outil de tanneur utilisé pour le procédé du pelanage ou chaulage des peaux. Une fois dépecées et trempées dans l'eau un certain temps, les peaux brutes sont immergées dans la cuve contenant une solution composée d'eau et de chaux, bien que d'autres éléments chimiques puissent y être ajoutés. Les traces de chaux présentes sur la surface de la cuve témoignent d'ailleurs de son utilisation. Le pelanage à la chaux sert à dégager les poils des peaux et à détruire les fibres de surface. Le trempage des peaux se fait en trois étapes durant chacune plusieurs jours. Chaque étape demande une concentration différente de chaux. Les trois trempes peuvent être faites dans une cuve unique où la concentration de chaux est ajustée, ou peuvent être réalisées à l'aide de trois cuves comportant une concentration différente. Les peaux sont retirées chaque jour pour brasser le bain de chaux à l'aide d'un bouloir ou d'une pelle. La cuve est également vidée fréquemment afin de contrôler la concentration de chaux. En plus d'éliminer les fibres de surface, le trempage prolongé des peaux permet de les faire gonfler, ce qui facilite ensuite la pénétration des tannins lors du tannage. Lorsque les diverses trempes sont terminées, les peaux sont retirées de la cuve et dépilées à l'aide d'un couteau d'ébourrage, puis sont écharnées à l'aide d'un couteau à écharner.
Cette cuve est utilisée dans l'une des nombreuses tanneries de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.
La cuve est mise au jour en 2015 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries », à Montréal. La cuve a été découverte lors de fouilles menées dans le cadre du projet de reconstruction de l'échangeur Turcot à Montréal, avec un important dépôt de chaux dans son fond.
Les diverses parties de la cuve ont été restaurées par le Centre de Conservation du Québec entre 2015 et 2016. Les pièces de bois de petites et moyennes dimensions ont été séchées par l'entremise d'un lyophilisateur habituel. Toutefois, les grandes pièces de bois ont nécessité la mise en place d'un lyophilisateur climatique sur le toit de l'édifice du CCQ, une opération rendue possible grâce à notre hiver québécois. Ce lyophilisateur utilise la chaleur solaire et le froid hivernal pour déshydrater par sublimation à froid.
RÉFÉRENCES
DUPONT, Jean-Claude, dir. et Jacques MATHIEU, dir. Les métiers du cuir. Ethnologie de l'Amérique française. Québec, Presses de l'Université Laval, 1981. 432 p.
MARCIL, Eileen Reid. Les tonneliers au Québec du XVIIe au XXe siècle. Québec, Éditions GID, 2003. 191 p.
Patrimoine Experts. Projet Turcot. Interventions archéologiques (novembre 2014-août 2016) dans les limites de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Transports du Québec, 2019. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 234114
Cuve de pelanage
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bassin à chaux
Cuve
Cuve de chaulage
Cuve de type plain
Pelain
Plain
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFj-118-4J26-29
Autres numéros
Numéro précédent : BiFj-118-4J26-11165
Fonctions / usages
La cuve de pelanage est un outil de tannerie de grande dimension qui sert à contenir une solution appelée pelain ou plein. Les tanneurs utilisent les cuves de pelanage pour le trempage des peaux animales brutes comportant encore du poil ou de la laine afin de les retirer.
Matériaux
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du cuir, de la corne, des coquilles
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal > Montréal > Saint-Henri
Dimensions
Capacité (Estimée / intégral) : 1 744 Litre(s)
Diamètre de la base, Fond (Mesurée / intégral) : 155 cm
Diamètre du rebord, Ouverture (Mesurée / intégral) : 160 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 89 cm
Technique(s) de fabrication :
Chanfreiné
Scié
Cerclé
Chauffé
Percé
Taillé
Aplani
Assemblé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : après 1750 - avant 1825
Production : après 1750 - avant 1825
Découverte : 2015
Intervention archéologique : 2015
Altérations
Résidu
(Utilisation normale)
: Surface intérieur, extérieur et sur la surface du fond.
Présence de résidu de chaux sur les surfaces de la cuve.
Présence de résidu de chaux sur les surfaces de la cuve.
DESCRIPTION+
Description
La cuve de pelanage est un outil servant au traitement préliminaire des peaux animales fabriqué au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Incomplet, l'objet en bois de forme tronconique est constitué de 36 fragments. Des résidus de chaux se trouvent sur les surfaces de la cuve. L'artéfact a une hauteur résiduelle de 89 cm, un diamètre de 160 cm et possède une capacité d'environ 1744 litres.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
36