- DÉCOUVREZ
-
INTERROGEZ
- BOUTEILLES À BOISSONS ALCOOLISÉES
- CÉRAMIQUES EURO-AMÉRICAINES
- PIPES EN PIERRE DE LA PÉRIODE HISTORIQUE
- POINTES DE PROJECTILES
- PIPES EN TERRE CUITE
- MONNAIES ET JETONS
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE INFÉRIEUR ET MOYEN
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PERLES DE VERRE
- FAÏENCES
- FORT DE VILLE-MARIE
- PALAIS DE L'INTENDANT
- ÉPAVE DU ELIZABETH & MARY
- BAGUES DITES « JÉSUITES »
- LES BASQUES EN AMÉRIQUE DU NORD
- LE PALÉOINDIEN
- ARCHÉOLOGIE DE L'ENFANCE
- CARTIER-ROBERVAL
- SUR LES TRACES DE CHAMPLAIN
- MISSIONS
- FORTS MILITAIRES FRANÇAIS
- SITE DE LA POINTE-DU-BUISSON
- PRÉHISTOIRE À PLACE-ROYALE À QUÉBEC
- PÉRIODE PALEO-INUITE AU NUNAVIK
- PÉRIODE INUITE AU NUNAVIK
- PARLEMENT DE LA PROVINCE DU CANADA
- LES POSTES DE TRAITE
- L'ARCHAIQUE
- LE SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PEUPLES DE LA CÔTE-NORD
- BRASSERIES ET DISTILLERIES
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU FORGERON
- CABINET DE L'APOTHICAIRE
- CORPS DE MÉTIER: TRAVAIL DU CUIR
- RELIGIEUSES HOSPITALIÈRES : LES AUGUSTINES DE QUÉBEC
- OUTILLAGE EN OS
- CONTENANTS DE CONDIMENTS
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU POTIER ET DU PIPIER
- QUINCAILLERIE D'ARCHITECTURE
- LA CÉRAMIQUE DU XIXe SIÈCLE À HEDLEY LODGE
- LES CAMPS DE BUCHERONS
- EN COULISSE
- À PROPOS >
- PLAN DU SITE
Bouteille à bière. Vue générale
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à bière. Côté A
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à bière. Côté B
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à bière. Dessus
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à bière. Dessous
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à bière. Détail du logo
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CfEt-5 > Opération 12 > Sous-opération B > Lot 1 > Numéro de catalogue 17
Contexte(s) archéologique(s)
Brasserie
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La bouteille à bière a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle affiche l'emblème de la brasserie de Beauport (1895-1910). Elle témoigne également des pratiques de récupération et de réutilisation des bouteilles en verre par cette brasserie, qui est un site archéologique majeur de la région de Québec. Elle a aussi été choisie parce qu'elle provient d'un important dépôt de verre de cette brasserie, permettant d'avancer l'hypothèse qu'elle devait racheter des lots de bouteilles vides dont certaines devaient être rejetées d'emblée.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La bouteille à bière en verre incolore est fabriquée dans un moule en deux parties avec base séparée et la lèvre de type « Crown » est terminée à la pince de finition. Le système de fermeture à capsule, ou de type « Crown », est breveté aux États-Unis en 1892 et est encore utilisé de nos jours.
Le moule en deux parties avec base séparée est le plus utilisé pour la fabrication de contenants à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Vers le milieu du XIXe siècle, il remplace principalement le moule en deux parties, le moule en creux et le moule de type Ricketts. Ses dates d'utilisation se situent généralement entre 1850 et la période de fabrication mécanisée introduite dans les années 1920. L'utilisation de ce moule laisse des marques commençant au bord du cul et remontant de chaque côté de la bouteille jusqu'à l'autre extrémité. Une marque est également visible pour la plaque de la base. Le corps et le cul peuvent porter des inscriptions en relief.
Ce récipient servant au transport et à l'entreposage de bière est recyclé. Le principe du recyclage des bouteilles en verre est établi en Amérique du Nord dès le XVIIIe siècle, en raison de leurs coûts de fabrication élevés. Il est alors d'usage d'importer des vins et spiritueux d'Europe, pour ensuite réutiliser les contenants pour embouteiller des produits locaux, comme la bière. Avec la mécanisation des procédés de fabrication des contenants de verre, une grande variété de contenants sont développés pour chaque secteur commercial. La marque du produit et le nom du fabricant peuvent à ce moment apparaître sur une étiquette ou sont moulés en relief. Ce principe procure une propriété légale à l'entreprise, mais l'oblige également à mettre en place un système de recyclage coûteux et plus ou moins efficace. Vers la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, c'est environ 35 % des bouteilles vides qui sont retournées.
La bouteille à bière est mise au jour en 1991, sur le site de la deuxième brasserie de Beauport. L'histoire de ce site remonte à 1792, alors que John Young, Simon Fraser et Thomas Grant achètent des terrains à Beauport pour y construire une imposante distillerie. La transaction inclut différentes dépendances et un moulin à grains situé sur la rive ouest de la rivière. Ils sont alors en mesure d'assurer toutes les opérations requises à la fabrication de whisky et de bière. Après plusieurs déboires financiers, Young fait faillite en 1808. En 1810, l'endroit est racheté par Samuel Baker, puis immédiatement revendu à Young qui utilise une partie du terrain à d'autres activités que la distillerie. La même année, John Racey, brasseur-propriétaire de la brasserie du Cap Diamant et de la brasserie Peter Brehant dans la région de Québec, acquiert l'autre partie du terrain de l'ancienne distillerie de Beauport et la transforme en brasserie en 1821. Le complexe de Beauport prend de l'expansion jusqu'en 1840 par la présence de la distillerie (brasserie), de deux maisons de drêche (ou malt), de diverses dépendances, d'une maison des domestiques, d'une boulangerie, de hangars, d'une tonnellerie, d'ateliers de charpentier et de forgeron, d'étables et plus encore. Le complexe de Beauport passera entre plusieurs mains jusqu'à son rachat par la veuve de John Racey à partir de 1857. Cette dernière fait démolir une bonne partie des installations en 1863 pour faire progressivement évoluer la distillerie en brasserie. En 1895, la Compagnie de brasserie de Beauport s'implante sur une partie du complexe, à l'emplacement de l'ancien moulin Brown. Malgré son succès, la brasserie de Beauport connaît des difficultés financières en raison d'une compétition féroce entre brasseurs au début du XXe siècle. Elle déclare faillite en 1911 alors que l'entreprise est vendue à la National Breweries. Les bâtiments sont détruits vers 1932.
Le moule en deux parties avec base séparée est le plus utilisé pour la fabrication de contenants à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Vers le milieu du XIXe siècle, il remplace principalement le moule en deux parties, le moule en creux et le moule de type Ricketts. Ses dates d'utilisation se situent généralement entre 1850 et la période de fabrication mécanisée introduite dans les années 1920. L'utilisation de ce moule laisse des marques commençant au bord du cul et remontant de chaque côté de la bouteille jusqu'à l'autre extrémité. Une marque est également visible pour la plaque de la base. Le corps et le cul peuvent porter des inscriptions en relief.
Ce récipient servant au transport et à l'entreposage de bière est recyclé. Le principe du recyclage des bouteilles en verre est établi en Amérique du Nord dès le XVIIIe siècle, en raison de leurs coûts de fabrication élevés. Il est alors d'usage d'importer des vins et spiritueux d'Europe, pour ensuite réutiliser les contenants pour embouteiller des produits locaux, comme la bière. Avec la mécanisation des procédés de fabrication des contenants de verre, une grande variété de contenants sont développés pour chaque secteur commercial. La marque du produit et le nom du fabricant peuvent à ce moment apparaître sur une étiquette ou sont moulés en relief. Ce principe procure une propriété légale à l'entreprise, mais l'oblige également à mettre en place un système de recyclage coûteux et plus ou moins efficace. Vers la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, c'est environ 35 % des bouteilles vides qui sont retournées.
La bouteille à bière est mise au jour en 1991, sur le site de la deuxième brasserie de Beauport. L'histoire de ce site remonte à 1792, alors que John Young, Simon Fraser et Thomas Grant achètent des terrains à Beauport pour y construire une imposante distillerie. La transaction inclut différentes dépendances et un moulin à grains situé sur la rive ouest de la rivière. Ils sont alors en mesure d'assurer toutes les opérations requises à la fabrication de whisky et de bière. Après plusieurs déboires financiers, Young fait faillite en 1808. En 1810, l'endroit est racheté par Samuel Baker, puis immédiatement revendu à Young qui utilise une partie du terrain à d'autres activités que la distillerie. La même année, John Racey, brasseur-propriétaire de la brasserie du Cap Diamant et de la brasserie Peter Brehant dans la région de Québec, acquiert l'autre partie du terrain de l'ancienne distillerie de Beauport et la transforme en brasserie en 1821. Le complexe de Beauport prend de l'expansion jusqu'en 1840 par la présence de la distillerie (brasserie), de deux maisons de drêche (ou malt), de diverses dépendances, d'une maison des domestiques, d'une boulangerie, de hangars, d'une tonnellerie, d'ateliers de charpentier et de forgeron, d'étables et plus encore. Le complexe de Beauport passera entre plusieurs mains jusqu'à son rachat par la veuve de John Racey à partir de 1857. Cette dernière fait démolir une bonne partie des installations en 1863 pour faire progressivement évoluer la distillerie en brasserie. En 1895, la Compagnie de brasserie de Beauport s'implante sur une partie du complexe, à l'emplacement de l'ancien moulin Brown. Malgré son succès, la brasserie de Beauport connaît des difficultés financières en raison d'une compétition féroce entre brasseurs au début du XXe siècle. Elle déclare faillite en 1911 alors que l'entreprise est vendue à la National Breweries. Les bâtiments sont détruits vers 1932.
RÉFÉRENCES
BUSCH, Jane. « Second Time Around: A Look at Bottle Reuse ». Historical Archaeology. Vol. 21, no 1 (1987), p. 67-80.
Ethnoscop inc. Fouille archéologique d'un bâtiment du complexe industriel de la distillerie/brasserie de Beauport et surveillance des travaux de construction. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Beauport, 1992. 78 p.
FISET, Richard. Brasseries et distilleries à Québec (1620-1900) : Profil d'archéologie industrielle. Université Laval, 2001. 538 p.
LINDSEY, Bill. Historic Glass Bottle Identification & Information Website [En Ligne]. https://sha.org/bottle/index.htm
Ville de Québec. « Distillerie et brasserie de Beauport : Pour étancher la soif des Québécois ». Ville de Québec. Site officiel de la Ville de Québec [En ligne]. https://archeologie.ville.quebec.qc.ca/sites/distillerie-et-brasserie-de-beauport/distillerie-et-brasserie-de-beauport-pour-etancher-la-soif-des-quebecois/
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 233835
Bouteille à bière
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CfEt-5-12B1-17
Autres numéros
Numéro précédent : CfEt-5-12B1
Fonctions / usages
La bouteille à bière est un contenant servant au transport et à l'entreposage de la bière.
Matériaux
Verre - verre incolore sans plomb (Non identifié)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments > Préparation et conservation des boissons > Préparation et conservation des boissons alcoolisées
Dimensions
Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 7,2 cm
Diamètre extérieur, Goulot (Mesurée / intégral) : 2,6 cm
Diamètre extérieur, Épaule (Mesurée / intégral) : 7,2 cm
Diamètre intérieur, Goulot (Mesurée / intégral) : 1,6 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 23,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Soufflé au moule vertical du corps en deux parties avec base séparée
Façonné à la pince de finition
Inscription(s)
Moulé en relief sur le corps : un B à l'horizontal et un B à la verticale entrecroisés et surmontés d'un coq.
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Dates
Contexte archéologique : après 1895 - avant 1910
Datation des artéfacts associés au même contexte : après 1895
Intervention archéologique : 1991
Altérations
Cassure
(Cause inconnue)
: Dans le haut du goulot
Une partie du goulot est absent
Une partie du goulot est absent
Éclat
(Cause inconnue)
: Paroi
Présence de petits éclats de verre sur la bouteille
Présence de petits éclats de verre sur la bouteille
DESCRIPTION+
Description
La bouteille à bière est un contenant servant au transport et à l'entreposage de la bière fabriquée entre 1895 et 1910. Complète, la bouteille en verre incolore est de forme cylindrique. Elle présente une épaule tombante et un col rétréci vers le haut. La lèvre fragmentaire, de type « Crown » à capsule, est réalisée à la pince de finition. Le cul concave est peu profond avec un talon arrondi et un point d'appui plat marqué de traces d'usure. Un cartouche ovale illustrant le logo de la Brasserie de Beauport est moulé en relief sur le devant de la bouteille. La bouteille de 12 oz. a une hauteur résiduelle de 23,5 cm et un diamètre maximal de 7,2 cm au niveau du corps.
Type de fabrication
Semi-industriel
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale