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Bouteille à médicament. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à médicament. Face A
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à médicament. Face B
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à médicament. Face C
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à médicament. Dessus
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à médicament. Dessous
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CfEt-2 > Numéro de catalogue 4
Contexte(s) archéologique(s)
Dépotoir
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La bouteille à médicaments du Dr. Lacerte a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la variété des bouteilles pharmaceutiques disponibles sur le marché au cours du XIXe siècle au Québec. De plus, cette bouteille illustre, par sa fabrication au moule en deux parties, les avancées technologiques effectuées en matière de fabrication des contenants en verre au XIXe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La bouteille à médicaments en verre incolore est soufflée au moule vertical du corps en deux parties avec la base séparée, au cours du XIXe siècle au Canada. Les inscriptions moulées en relief sur le corps de la bouteille indiquent son contenu ainsi que son fabricant.
Ce contenant à usage pharmaceutique contient, à l'origine, de la diphtérine. Il s'agit d'un médicament utilisé à la fin du XIXe siècle dans le traitement de la diphtérie et des maux de gorge ainsi que de la consomption, de la broncho-pneumonie, des bronchites et de la grippe. Elle peut aussi traiter la coqueluche.
Son fabricant, le Dr. Narcisse Lacerte (1839-1931), prescrit une à trois cuillérées à thé en gargarisme toutes les heures, la nuit comme le jour, sans égard au sommeil. Les enfants trop jeunes pour se gargariser doivent avaler le médicament. Lorsqu'il y a écoulement du nez, il faut injecter une ou deux cuillères à thé dans les narines, aux deux heures, en alternant avec celles données par la bouche. Le médicament peut causer des vomissements, qui se soulagent avec de la glace et la prise d'une cuillère à thé de lait avec autant d'eau de chaux, toujours 10 ou 15 minutes après l'usage du remède.
Le Dr. Lacerte est issu d'une famille de médecins de Sainte-Anne de Yamachiche. Il obtient son diplôme de médecine à l'été 1864 et s'établit à Lévis l'automne suivant. Selon sa publicité datant de 1894, il ouvre une pharmacie et un bureau de consultation dans la bâtisse de M. L. S. Lemieux, vis-à-vis du magasin de M. Cass, au 1 et 3 Côte du passage. Ses consultations sont gratuites à toute heure. Il vend aussi ses produits pharmaceutiques ainsi qu'un magnifique assortiment de teintures, graines, parfumeries et autres articles de toilette. Le Dr. Lacerte est bien impliqué dans la vie communautaire de Lévis. Il est conseiller du quartier Notre-Dame, le premier chirurgien du 17e bataillon d'infanterie et président de la Société de Construction Permanente. De plus, il continue de recevoir des patients jusqu'à sa mort en 1931.
La bouteille à médicaments est mise au jour en 1983 sur le site de la Maison Girardin, à Beauport. Une première maison de bois est construite sur ce site avant 1709, et une seconde la remplace en 1760. Ignace Girard, dit Girardin, forgeron, y bâtit une forge avant 1784, et érige également vers 1800 la maison de ferme en pierre encore visible aujourd'hui. En 1925, le bâtiment devient la propriété des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, puis la Ville de Beauport l'acquiert en 1983. Classée monument historique, la maison Girardin devient, en 1997, le Centre d'interprétation de l'arrondissement historique de Beauport.
Le Dr. Lacerte a publié dans Le Naturaliste Canadien en 1895 un article pour expliquer son traitement contre la diphtérie et la raison pour laquelle il préconisait son remède plutôt que la méthode et le sérum du Dr. Roux. Il dit tout de même perdre de 19 % à 20 % de ses malades. « Ce sont probablement ces insuccès, plus tôt connus que les guérisons, qui ont empêché un certain nombre de confrères de faire un essai judicieux de mon traitement, et ont par là même enrayé sa vulgarisation. »
Ce contenant à usage pharmaceutique contient, à l'origine, de la diphtérine. Il s'agit d'un médicament utilisé à la fin du XIXe siècle dans le traitement de la diphtérie et des maux de gorge ainsi que de la consomption, de la broncho-pneumonie, des bronchites et de la grippe. Elle peut aussi traiter la coqueluche.
Son fabricant, le Dr. Narcisse Lacerte (1839-1931), prescrit une à trois cuillérées à thé en gargarisme toutes les heures, la nuit comme le jour, sans égard au sommeil. Les enfants trop jeunes pour se gargariser doivent avaler le médicament. Lorsqu'il y a écoulement du nez, il faut injecter une ou deux cuillères à thé dans les narines, aux deux heures, en alternant avec celles données par la bouche. Le médicament peut causer des vomissements, qui se soulagent avec de la glace et la prise d'une cuillère à thé de lait avec autant d'eau de chaux, toujours 10 ou 15 minutes après l'usage du remède.
Le Dr. Lacerte est issu d'une famille de médecins de Sainte-Anne de Yamachiche. Il obtient son diplôme de médecine à l'été 1864 et s'établit à Lévis l'automne suivant. Selon sa publicité datant de 1894, il ouvre une pharmacie et un bureau de consultation dans la bâtisse de M. L. S. Lemieux, vis-à-vis du magasin de M. Cass, au 1 et 3 Côte du passage. Ses consultations sont gratuites à toute heure. Il vend aussi ses produits pharmaceutiques ainsi qu'un magnifique assortiment de teintures, graines, parfumeries et autres articles de toilette. Le Dr. Lacerte est bien impliqué dans la vie communautaire de Lévis. Il est conseiller du quartier Notre-Dame, le premier chirurgien du 17e bataillon d'infanterie et président de la Société de Construction Permanente. De plus, il continue de recevoir des patients jusqu'à sa mort en 1931.
La bouteille à médicaments est mise au jour en 1983 sur le site de la Maison Girardin, à Beauport. Une première maison de bois est construite sur ce site avant 1709, et une seconde la remplace en 1760. Ignace Girard, dit Girardin, forgeron, y bâtit une forge avant 1784, et érige également vers 1800 la maison de ferme en pierre encore visible aujourd'hui. En 1925, le bâtiment devient la propriété des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, puis la Ville de Beauport l'acquiert en 1983. Classée monument historique, la maison Girardin devient, en 1997, le Centre d'interprétation de l'arrondissement historique de Beauport.
Le Dr. Lacerte a publié dans Le Naturaliste Canadien en 1895 un article pour expliquer son traitement contre la diphtérie et la raison pour laquelle il préconisait son remède plutôt que la méthode et le sérum du Dr. Roux. Il dit tout de même perdre de 19 % à 20 % de ses malades. « Ce sont probablement ces insuccès, plus tôt connus que les guérisons, qui ont empêché un certain nombre de confrères de faire un essai judicieux de mon traitement, et ont par là même enrayé sa vulgarisation. »
RÉFÉRENCES
JONES, Olive R. et Catherine SULLIVAN. Glossaire du verre de Parcs Canada décrivant les contenants, la verrerie de table, les dispositifs de fermeture et le verre plat. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1985. 185 p.
LINDSEY, Bill. Historic Glass Bottle Identification & Information Website [En Ligne]. https://sha.org/bottle/index.htm
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 233808
Bouteille à médicament
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bouteille pharmaceutique
Numéro(s)
Numéro archéologique : CfEt-2-4
Autres numéros
Numéro précédent : CfEt-2
Fonctions / usages
La bouteille à médicament est un contenant à usage pharmaceutique. Celle-ci contenait de la diphtérine, un composé utilisé à la fin du XIXe siècle dans le traitement de la diphtérie et des maux de gorge ainsi que de la consomption, de la broncho-pneumonie, des bronchites, de la coqueluche et de la grippe.
Matériaux
Verre - verre incolore
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie > Accessoires médicaux > Contenant à médicament
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Chaudière-Appalaches > Lévis
Dimensions
Diamètre extérieur, Col (Mesurée / intégral) : 2,3 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 18 cm
Largeur, Corps (Mesurée / intégral) : 6,3 cm
Profondeur, Corps (Mesurée / intégral) : 4,3 cm
Technique(s) de fabrication :
Présumé : Soufflé au moule vertical du corps en deux parties avec base séparée
Inscription(s)
Moulée en relief sur le corps : LEVIS QUE. / DIPHTERINE / DR. N. LACERTE
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Dates
Découverte : 1983
Intervention archéologique : 1983
Altérations
Cassure
(Cause inconnue)
: Sur la lèvre de la bouteille et sur le coin du cul de la bouteille
DESCRIPTION+
Description
La bouteille à médicament est un contenant à usage pharmaceutique fabriqué au XIXe siècle. La bouteille en verre incolore est de forme rectangulaire à trois pans en retrait et à coins chanfreinés. La lèvre est brevetée, le col est cylindrique et les épaules sont horizontales. Les inscriptions « DIPHTERINE/LEVIS QUE. /DR. N. LACERTE » sont moulées en relief sur le corps. Il y a des ébréchures sur la lèvre et le coin du cul de la bouteille. L'artéfact mesure 18 cm de hauteur, 6,3 cm de largeur et 4,3 cm de profondeur.
Type de fabrication
Industriel
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale