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Pot à vaseline. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vaseline. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vaseline. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vaseline. Dessus
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vaseline. Dessous
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vaseline. Détail de l'inscription
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-8 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 1 > Numéro de catalogue 102
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le pot à vaseline a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la variété des bouteilles pharmaceutiques disponibles sur le marché au tournant du XXe siècle. Ce pot illustre également, par sa fabrication au moule en deux parties, les avancées technologiques effectuées en matière de fabrication des contenants en verre au début du XXe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le pot à vaseline en verre incolore est fabriqué vers la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe siècle aux États-Unis, probablement à New York. Les traces de moulages indiquent que le pot est soufflé dans un moule en deux parties avec base séparée. Les inscriptions moulées en relief sur ce contenant à usage pharmaceutique indiquent son contenu ainsi que son fabricant, Chesebrough.
Ce pot à usage pharmaceutique contient à l'origine de la vaseline, un onguent à base de pétrole appliqué sur des coupures et brûlures mineures fabriqué par la compagnie Chesebrough. À 22 ans, le créateur de la vaseline, Robert Augustus Chesebrough (1837-1933), est déjà bien établi dans le domaine de la chimie et expérimenté dans l'étude du pétrole. C'est en 1859 que lui vient l'idée de développer la vaseline, après avoir observé des travailleurs sur un site pétrolier. Ces derniers appliquaient la substance noire, visqueuse et collante qui adhérait aux tiges de forage directement sur leurs coupures et ecchymoses pour qu'elles guérissent plus rapidement. Chesebrough échantillonne donc cette substance pour l'analyser à Brooklyn, et développe ensuite un produit qu'il surnomme la gelée de pétrole « petroleum jelly ». Il s'embarque ensuite dans une campagne de dons d'échantillons, équipé de sa jument et de son wagon. Sur la route, il s'arrête partout pour les distribuer et termine son voyage chez l'apothicaire local, qui lui remet ensuite les commandes suscitées par les dons d'échantillons. Le 14 mai 1878, Chesebrough reçoit la marque de commerce déposée pour le mot « Vaseline », puis il réenregistre son logo le 14 juin 1881. Il établit la Chesebrough Mfg Co, consolidée en 1880 ou 1881, selon les sources. À partir de 1895, en plus de la version régulière, il est possible de se procurer de la vaseline parfumée, carbolée ou camphrée. Les prix varient de 10 sous pour la version originale à 25 sous pour les versions avec suppléments. Puis, en 1910, la compagnie se développe et commence la fabrication de vaseline au Canada avec une usine à Montréal. Il semblerait que Chesebrough mange sa dose quotidienne de vaseline, à laquelle il attribue sa longévité. Il décède en 1933 à l'âge de 96 ans. La vaseline est encore utilisée de nos jours.
Le pot à vaseline est mis au jour en 2012 sur le parc archéologique de la Baronnie de Longueuil, dans un contexte associé à la première église. Ce site, circonscrit par le chemin de Chambly, la rue Saint-Charles Est, la rue Bord de l'Eau et la rue Saint-Antoine, porte les traces de l'histoire de l'établissement de Longueuil et remonte à plus de 2 000 ans. L'occupation européenne débute en 1657, avec la concession de la première partie de la seigneurie à Charles Le Moyne (1626-1685). Vers 1695, son fils homonyme (1656-1729) et futur baron fait construire un fort en pierre afin de protéger ses censitaires des attaques iroquoises qui font rage durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Plusieurs bâtiments se trouvent à l'intérieur des murs, tels qu'une maison, une chapelle, une écurie, une laiterie, un corps de garde, une bergerie, une étable et une grange. Le château est occupé par des troupes américaines durant la guerre d'Indépendance en 1776. Abandonné par la suite, le château est détruit en 1810. En plus des vestiges du château, ce site comprend ceux d'un moulin à vent, de la première église de Longueuil et son cimetière, d'un moulin à eau, d'un four à chaux, d'une caserne de pompier et de plusieurs habitations. En tout, ce sont sept fouilles archéologiques qui sont effectuées sur ce site.
Ce pot à usage pharmaceutique contient à l'origine de la vaseline, un onguent à base de pétrole appliqué sur des coupures et brûlures mineures fabriqué par la compagnie Chesebrough. À 22 ans, le créateur de la vaseline, Robert Augustus Chesebrough (1837-1933), est déjà bien établi dans le domaine de la chimie et expérimenté dans l'étude du pétrole. C'est en 1859 que lui vient l'idée de développer la vaseline, après avoir observé des travailleurs sur un site pétrolier. Ces derniers appliquaient la substance noire, visqueuse et collante qui adhérait aux tiges de forage directement sur leurs coupures et ecchymoses pour qu'elles guérissent plus rapidement. Chesebrough échantillonne donc cette substance pour l'analyser à Brooklyn, et développe ensuite un produit qu'il surnomme la gelée de pétrole « petroleum jelly ». Il s'embarque ensuite dans une campagne de dons d'échantillons, équipé de sa jument et de son wagon. Sur la route, il s'arrête partout pour les distribuer et termine son voyage chez l'apothicaire local, qui lui remet ensuite les commandes suscitées par les dons d'échantillons. Le 14 mai 1878, Chesebrough reçoit la marque de commerce déposée pour le mot « Vaseline », puis il réenregistre son logo le 14 juin 1881. Il établit la Chesebrough Mfg Co, consolidée en 1880 ou 1881, selon les sources. À partir de 1895, en plus de la version régulière, il est possible de se procurer de la vaseline parfumée, carbolée ou camphrée. Les prix varient de 10 sous pour la version originale à 25 sous pour les versions avec suppléments. Puis, en 1910, la compagnie se développe et commence la fabrication de vaseline au Canada avec une usine à Montréal. Il semblerait que Chesebrough mange sa dose quotidienne de vaseline, à laquelle il attribue sa longévité. Il décède en 1933 à l'âge de 96 ans. La vaseline est encore utilisée de nos jours.
Le pot à vaseline est mis au jour en 2012 sur le parc archéologique de la Baronnie de Longueuil, dans un contexte associé à la première église. Ce site, circonscrit par le chemin de Chambly, la rue Saint-Charles Est, la rue Bord de l'Eau et la rue Saint-Antoine, porte les traces de l'histoire de l'établissement de Longueuil et remonte à plus de 2 000 ans. L'occupation européenne débute en 1657, avec la concession de la première partie de la seigneurie à Charles Le Moyne (1626-1685). Vers 1695, son fils homonyme (1656-1729) et futur baron fait construire un fort en pierre afin de protéger ses censitaires des attaques iroquoises qui font rage durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Plusieurs bâtiments se trouvent à l'intérieur des murs, tels qu'une maison, une chapelle, une écurie, une laiterie, un corps de garde, une bergerie, une étable et une grange. Le château est occupé par des troupes américaines durant la guerre d'Indépendance en 1776. Abandonné par la suite, le château est détruit en 1810. En plus des vestiges du château, ce site comprend ceux d'un moulin à vent, de la première église de Longueuil et son cimetière, d'un moulin à eau, d'un four à chaux, d'une caserne de pompier et de plusieurs habitations. En tout, ce sont sept fouilles archéologiques qui sont effectuées sur ce site.
RÉFÉRENCES
JONES, Olive R. et Catherine SULLIVAN. Glossaire du verre de Parcs Canada décrivant les contenants, la verrerie de table, les dispositifs de fermeture et le verre plat. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1985. 185 p.
LINDSEY, Bill. Historic Glass Bottle Identification & Information Website [En Ligne]. https://sha.org/bottle/index.htm
MILLER, George L. et Catherine SULLIVAN. « Machine-Made Glass Containers and the End of Production for Mouth-Blown Bottles ». Historical Archaeology. Vol. 18, no 2 (1984), p. 83-96.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 233775
Pot à vaseline
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bouteille à médicament
Bouteille pharmaceutique
Pot à médicament
Pot pharmaceutique
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-8-8A1-102
Autres numéros
Numéro précédent : BjFj-008-8A1-102
Fonctions / usages
Le pot à vaseline est un contenant à usage pharmaceutique contenant de la vaseline, un onguent à base de pétrole appliqué sur des coupures et des brûlures mineures.
Matériaux
Verre - verre incolore
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie > Accessoires médicaux > Contenant à médicament
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > États-Unis
Présumé : Amérique du Nord > États-Unis > New York > New York
Dimensions
Diamètre extérieur, Goulot (Mesurée / intégral) : 3,1 cm
Diamètre extérieur, Corps (Mesurée / intégral) : 4,6 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 7 cm
Technique(s) de fabrication :
Présumé : Soufflé au moule vertical du corps en deux parties avec base séparée
Inscription(s)
Moulée en relief sur le corps : CHESEBROUGH MFG Co. / VASELINE
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Dates
Production : après 1893 - avant 1908
Découverte : 2012
Intervention archéologique : 2012
DESCRIPTION+
Description
Le pot à vaseline est un récipient pharmaceutique datant de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle. Le pot en verre incolore est de forme cylindrique. La lèvre est de type breveté, le col est cylindrique et les épaules sont arrondies. Des inscriptions sont moulées en relief sur le corps, indiquant le producteur du pot ainsi que son contenu. L'objet mesure 7 cm de hauteur et 4,5 cm de diamètre à sa base.
Type de fabrication
Industriel
Marque de commerce
Chesebrough Vaseline
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale