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Graines de pois. Vue générale
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-11 > Opération 9 > Sous-opération B > Lot 17 > Numéro de catalogue 910
Contexte(s) archéologique(s)
Fosse
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les graines de pois ont été sélectionnées parce qu'il s'agit d'une légumineuse introduite de France, cultivée en Nouvelle-France et vraisemblablement utilisée par les Hurons-Wendats et les Iroquois de la mission Notre-Dame-de-Lorette, conjointement avec des produits indigènes et d'autres espèces exogènes.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les graines de pois « Pisum sativum L. », au nombre de six, sont des restes alimentaires trouvés dans une fosse d'entreposage utilisée sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Les graines ont été carbonisées, soit lors d'une préparation alimentaire, soit par une combustion accidentelle. Elles ont des diamètres situés entre 0,42 et 0,53 cm. Trois des petits pois sont entiers et les trois autres sont fragmentaires.
Les graines de pois ont été trouvées en 2018, lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elles proviennent d'une fosse d'entreposage située dans le secteur nord-ouest de la mission Notre-Dame-de-Lorette, où étaient construites plusieurs maisons longues occupées entre 1673 et 1697. Les sols prélevés de cette fosse ont été soumis à une analyse archéobotanique à l'automne 2018 et les graines découvertes sont maintenant conservées dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.
Les graines de pois ont été sélectionnées parce qu'il s'agit d'une légumineuse introduite de France, cultivée en Nouvelle-France et vraisemblablement utilisée par les Hurons-Wendats et les Iroquois de la mission Notre-Dame-de-Lorette, conjointement avec des produits indigènes et d'autres espèces exogènes. Elles témoignent donc de l'introduction de cultigènes européens dans l'alimentation des Hurons-Wendats et des Iroquois installés à la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle.
Traditionnellement, ces peuples iroquoiens qui ont développé l'horticulture en Amérique du Nord dépendent largement du maïs pour leur alimentation. Cette céréale est cultivée conjointement avec des courges et des haricots et probablement du tournesol. S'ajoutent à l'alimentation quotidienne les produits de la pêche et de la chasse. Le contact proche et continuel avec les Français leur a certainement permis d'introduire de nouveaux aliments dans leur répertoire, que ce soit de façon occasionnelle ou par l'adoption graduelle de certains produits dans leur régime. La présence de graines de pois dans une fosse d'entreposage associée à une maison longue du village autochtone montre l'intérêt que ces peuples ont pu porter à ce nouvel aliment. Ces pois peuvent avoir été obtenus par des échanges avec les Canadiens français. Mais il est aussi possible que cette légumineuse ait commencé à être cultivée par les occupants de la mission, puisqu'elle pouvait facilement être plantée conjointement au maïs déjà exploité par les Autochtones. Il est déjà attesté dans les relations des Jésuites que les pois sont utilisés par les Hurons. Ainsi dans un passage écrit par le père Dablon en 1672, il est mentionné que les festins de la nation huronne-wendate pouvaient être composés de maïs auquel on ajoutait parfois des pois, le tout agrémenté de poisson ou de viande fumée.
Les graines de pois ont été trouvées en 2018, lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elles proviennent d'une fosse d'entreposage située dans le secteur nord-ouest de la mission Notre-Dame-de-Lorette, où étaient construites plusieurs maisons longues occupées entre 1673 et 1697. Les sols prélevés de cette fosse ont été soumis à une analyse archéobotanique à l'automne 2018 et les graines découvertes sont maintenant conservées dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.
Les graines de pois ont été sélectionnées parce qu'il s'agit d'une légumineuse introduite de France, cultivée en Nouvelle-France et vraisemblablement utilisée par les Hurons-Wendats et les Iroquois de la mission Notre-Dame-de-Lorette, conjointement avec des produits indigènes et d'autres espèces exogènes. Elles témoignent donc de l'introduction de cultigènes européens dans l'alimentation des Hurons-Wendats et des Iroquois installés à la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle.
Traditionnellement, ces peuples iroquoiens qui ont développé l'horticulture en Amérique du Nord dépendent largement du maïs pour leur alimentation. Cette céréale est cultivée conjointement avec des courges et des haricots et probablement du tournesol. S'ajoutent à l'alimentation quotidienne les produits de la pêche et de la chasse. Le contact proche et continuel avec les Français leur a certainement permis d'introduire de nouveaux aliments dans leur répertoire, que ce soit de façon occasionnelle ou par l'adoption graduelle de certains produits dans leur régime. La présence de graines de pois dans une fosse d'entreposage associée à une maison longue du village autochtone montre l'intérêt que ces peuples ont pu porter à ce nouvel aliment. Ces pois peuvent avoir été obtenus par des échanges avec les Canadiens français. Mais il est aussi possible que cette légumineuse ait commencé à être cultivée par les occupants de la mission, puisqu'elle pouvait facilement être plantée conjointement au maïs déjà exploité par les Autochtones. Il est déjà attesté dans les relations des Jésuites que les pois sont utilisés par les Hurons. Ainsi dans un passage écrit par le père Dablon en 1672, il est mentionné que les festins de la nation huronne-wendate pouvaient être composés de maïs auquel on ajoutait parfois des pois, le tout agrémenté de poisson ou de viande fumée.
RÉFÉRENCES
FAUCHER, Anne-Marie. « Macrorestes végétaux ». GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019, p. 585-590.
GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
Jésuites. Relations des Jésuites : contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans les missions des pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France. Vol. 3. Québec, Augustin Coté, éditeur-imprimeur, 1858. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 232368
Graines de pois
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-11-9B17-910
Fonctions / usages
Le pois est une légumineuse qui sert à l'alimentation humaine. Les graines peuvent être récoltées fraiches, avant maturation, ou sèches, après maturation. Elles peuvent être consommées cuites ou réduites en poudre pour préparer des recettes plus complexes.
Matériaux
Matières organiques
Classification(s)
Écofacts > Végétaux
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale
Dimensions
Diamètre extérieur : entre 0,42 et 0,53 cm
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1673 - 1697
Découverte : 2018
Altérations
Carbonisation
(Contact/proximité avec un corps en combustion)
: Graines entières
Les six graines sont entièrement noircies.
Les six graines sont entièrement noircies.
DESCRIPTION+
Description
Les graines de pois « Pisum sativum L. », au nombre de six, sont des restes alimentaires trouvés dans une fosse d'entreposage utilisée sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Les graines sont carbonisées et ont des diamètres situés entre 0,42 et 0,53 cm. Trois des petits pois sont entiers et les trois autres sont fragmentaires.
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
6
Nombre de fragments
6
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale