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Pierre à feu. Face A
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pierre à feu. Face B
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-11 > Opération 7 > Sous-opération K > Lot 13 > Numéro de catalogue 305
Contexte(s) archéologique(s)
Cave
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Pas de données disponibles
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La pierre à feu est utilisée à la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle pour allumer le feu et possiblement pour racler des matériaux divers. Elle est fabriquée à partir d'une pierre à fusil en silex brun qui est probablement d'origine française. De forme rectangulaire irrégulière, l'objet présente quatre encoches, une sur le front de la pierre et les trois autres sur les rebords. Des esquillements et des traces d'écrasement sont visibles sur les rebords. Toutes ces traces témoignent des chocs répétitifs de la pierre contre l'élément métal du briquet qui auraient occasionné le détachement de petits éclats et creusé graduellement les encoches aux points d'impact. La présence de microtraces près du front sur la face ventrale de la pierre suggère en plus que celle-ci a été utilisée comme racloir. La pierre mesure 2,5 cm de longueur, 3 cm de largeur et a une épaisseur maximale de 0,6 cm. Le bulbe associé à la taille originale ainsi que des retouches de la fabrication initiale de la pierre à fusil sont toujours présents.
Du XVIIe au XIXe siècle, et même parfois au XXe siècle, le feu est allumé à l'aide de briquets à percussion principalement. Ces briquets comportent trois éléments, dont deux pour créer l'étincelle et un combustible permettant d'attiser le feu. Plusieurs combinaisons sont possibles, soit des briquets métal contre pierre ou des briquets pierre contre pierre. L'élément en métal est idéalement en acier, soit un batte-feu en forme d'étrier spécialement conçu pour cette tâche, soit une simple lame de couteau. Le deuxième élément est une pierre, comme le silex. Mais autant l'acier que le silex peuvent être remplacés par une pierre ferreuse, soit un nodule de pyrite de fer ou de marcassite. L'entrechoquement entre le briquet métallique et le silex, la pierre à feu, crée une étincelle suffisamment chaude pour pouvoir enflammer un combustible, habituellement de l'amadou.
La pierre à feu a été trouvée lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Elle provient de la première couche de comblement de la cave du côté ouest du deuxième presbytère de L'Ancienne-Lorette, aménagé sur les lieux après l'abandon de la mission huronne à la fin du XVIIe siècle. Le matériel de comblement de la fosse comporte surtout des objets européens, majoritairement anglais, mais aussi français, ainsi que des céramiques locales datant du XVIIIe siècle, mais plusieurs artéfacts sont aussi associés à l'occupation de la mission du XVIIe siècle. La pierre à fusil réutilisée semble aussi appartenir à cette catégorie d'objets plus anciens. L'artéfact se trouve maintenant dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.
En 2020, la pierre à feu a fait l'objet d'une analyse tracéologique qui a permis d'identifier des traces d'utilisation sur la face ventrale de l'objet, sur le bord formant un front concave. L'orientation des traces a permis de les associer à un mouvement de pression transversal qui pourrait être lié à l'utilisation de l'objet pour racler des matières rigides et sèches, telles des peaux très sèches et rigides ou de l'andouiller. Le type d'artéfact original, une pierre à fusil utilisée pour la chasse ou la guerre, ainsi que la réutilisation possible de la pièce comme pierre à feu et comme outil pour racler des matières diverses font en sorte que cet artéfact semble plutôt être associé à la communauté autochtone qui était présente sur le site de la mission au XVIIe siècle qu'à l'occupation des presbytères construits sur les lieux à partir du début du XVIIIe siècle.
Du XVIIe au XIXe siècle, et même parfois au XXe siècle, le feu est allumé à l'aide de briquets à percussion principalement. Ces briquets comportent trois éléments, dont deux pour créer l'étincelle et un combustible permettant d'attiser le feu. Plusieurs combinaisons sont possibles, soit des briquets métal contre pierre ou des briquets pierre contre pierre. L'élément en métal est idéalement en acier, soit un batte-feu en forme d'étrier spécialement conçu pour cette tâche, soit une simple lame de couteau. Le deuxième élément est une pierre, comme le silex. Mais autant l'acier que le silex peuvent être remplacés par une pierre ferreuse, soit un nodule de pyrite de fer ou de marcassite. L'entrechoquement entre le briquet métallique et le silex, la pierre à feu, crée une étincelle suffisamment chaude pour pouvoir enflammer un combustible, habituellement de l'amadou.
La pierre à feu a été trouvée lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Elle provient de la première couche de comblement de la cave du côté ouest du deuxième presbytère de L'Ancienne-Lorette, aménagé sur les lieux après l'abandon de la mission huronne à la fin du XVIIe siècle. Le matériel de comblement de la fosse comporte surtout des objets européens, majoritairement anglais, mais aussi français, ainsi que des céramiques locales datant du XVIIIe siècle, mais plusieurs artéfacts sont aussi associés à l'occupation de la mission du XVIIe siècle. La pierre à fusil réutilisée semble aussi appartenir à cette catégorie d'objets plus anciens. L'artéfact se trouve maintenant dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.
En 2020, la pierre à feu a fait l'objet d'une analyse tracéologique qui a permis d'identifier des traces d'utilisation sur la face ventrale de l'objet, sur le bord formant un front concave. L'orientation des traces a permis de les associer à un mouvement de pression transversal qui pourrait être lié à l'utilisation de l'objet pour racler des matières rigides et sèches, telles des peaux très sèches et rigides ou de l'andouiller. Le type d'artéfact original, une pierre à fusil utilisée pour la chasse ou la guerre, ainsi que la réutilisation possible de la pièce comme pierre à feu et comme outil pour racler des matières diverses font en sorte que cet artéfact semble plutôt être associé à la communauté autochtone qui était présente sur le site de la mission au XVIIe siècle qu'à l'occupation des presbytères construits sur les lieux à partir du début du XVIIIe siècle.
RÉFÉRENCES
COLLINA-GIRARD, Jacques. Le feu avant les alumettes. Expérimentation et mythes techniques. Archéologie expérimentale et ethnographie des techniques, 3. Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2016. 152 p.
EID, Patrick. « Tailler le silex en Nouvelle-France : Étude des chaînes opératoires lithiques au fort Saint-Louis, Québec ». Archéologiques. No 28 (2015), p. 1-19.
GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 232119
Pierre à feu
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Outil en silex
Pierre à briquet
Pierre à fusil réutilisée
Racloir
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-11-7K13-305
Fonctions / usages
La pierre à feu, qui a déjà servi de pierre à fusil, est un élément de briquet utilisé pour allumer le feu en percutant la pierre soit contre un batte-feu en acier, soit contre une pyrite de fer ou une marcassite. Les microtraces observées près du front de la pierre permettent de supposer qu'elle a aussi été réutilisée comme racloir pour le dépeçage des animaux ou pour racler des matières diverses tels les peaux, l'andouiller, l'os ou le bois.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Silex)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Production d'énergie
Lieu(x) de production
Présumé : Europe > France
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,6 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 3 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 2,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : avant 1697
Contexte archéologique : 1786 - 1916
Découverte : 2018
Altérations
Enlèvement
(Impact)
: Rebords
Les rebords sont couverts de microenlèvements et ont formé des petites concavités par endroit.
Les rebords sont couverts de microenlèvements et ont formé des petites concavités par endroit.
Éclat
(Utilisation normale)
: Sur une des faces
Un poli et l'enlèvement de microéclats s'observent à l'aide d'un microscope sur une face.
Un poli et l'enlèvement de microéclats s'observent à l'aide d'un microscope sur une face.
DESCRIPTION+
Description
La pierre à feu est utilisée comme élément de briquet pour allumer le feu sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Elle a été fabriquée à partir d'une pierre à fusil en silex brun. L'artéfact a possiblement aussi servi à racler des matériaux divers. La pierre mesure 2,5 cm de longueur, 3 cm de largeur et a une épaisseur maximale de 0,6 cm. De forme rectangulaire irrégulière, l'objet présente quatre encoches, une sur le front de la pierre et les trois autres sur les rebords. Des esquillements et des traces d'écrasement sont visibles sur les rebords et les concavités.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale