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Lame de couteau pliant. Côté A
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lame de couteau pliant. Côté B
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-11 > Opération 7 > Sous-opération F > Lot 19 > Numéro de catalogue 255
Contexte(s) archéologique(s)
Village autochtone
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La lame de couteau pliant a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un couteau de traite représentatif d'un des types des nombreux couteaux pliants présents sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette. Les couteaux de type « à la capucine » sont en effet plus rares et plus chers que les couteaux à un seul rivet.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le couteau pliant est un couteau à usage universel utilisé sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Seule la lame d'acier est conservée. De forme dite « à la dauphine », cette lame a un dos droit dont l'extrémité distale courbe doucement vers une pointe dans un angle d'environ 30 degrés. Le tranchant de la lame est très usé. L'extrémité proximale de la lame est conservée et forme une sorte de collerette ou soie très courte. Un trou de fixation est situé à la base de cette collerette, tout près de la lame. Il s'agit d'un couteau à emmanchement de type dit « à la capucine » ou « à deux clous ». La lame mesure 8,5 cm de longueur et 1,5 cm de largeur maximale.
Le manche manquant du couteau devait être fait d'un seul morceau en bois ou en corne, probablement moulé à chaud, et devait être muni de deux rivets, ou deux clous. La lame était fixée dans une fente pratiquée à l'extrémité distale du manche. Le premier rivet servait à fixer la lame dans le manche où le rivet agit à titre de pivot de rotation permettant à la lame de bouger. Le deuxième rivet servait de cran d'arrêt pour la collerette de la lame, la maintenant en place lorsqu'elle était déployée.
Le couteau pliant à lame de type « à la dauphine » semble avoir reçu son surnom parce qu'il ressemble à la morphologie d'un dauphin. Le dauphin est aussi l'animal emblème du blason des comtes de Forez, ancien nom de la région où est située la ville de Saint-Étienne, en France, le centre manufacturier de renommée où ces couteaux ont été fabriqués. Ce type de couteau est mentionné dans les sources historiques associées à la Nouvelle-France pour la période minimale située entre 1673 et 1736, mais les découvertes archéologiques montrent que ces couteaux sont connus sur une période plus étendue. La forme plus allongée de cette lame pourrait avoir été conçue pour faciliter le nettoyage des fourneaux de pipes à fumer. Les couteaux utilisant deux rivets, ou deux clous, sont aussi connus sous le nom de couteau « à la capucine », probablement en raison de la forme du manche qui ressemble à une capuche pointue comme celle qu'on retrouve sur les manteaux des frères capucins de l'ordre des Franciscains. Ces couteaux étaient plus chers que les couteaux à un seul clou ce qui pourrait expliquer pourquoi les couteaux à deux clous sont moins fréquents dans les assemblages archéologiques associés à la période de la Nouvelle-France.
Le couteau pliant a été trouvé lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il provient de la couche d'occupation du village autochtone de la mission Notre-Dame-de-Lorette, occupé par des Hurons-Wendats et des Iroquois entre 1673 et 1697. La couche comportait de nombreux autres objets de traite et plusieurs objets de manufacture autochtone. Le nom de l'artisan qui a fabriqué le couteau était certainement gravé sur la lame, mais il est maintenant obstrué par des concrétions de rouille. L'identification de cet artisan permettrait probablement de mieux dater la lame. Le couteau fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.
Le manche manquant du couteau devait être fait d'un seul morceau en bois ou en corne, probablement moulé à chaud, et devait être muni de deux rivets, ou deux clous. La lame était fixée dans une fente pratiquée à l'extrémité distale du manche. Le premier rivet servait à fixer la lame dans le manche où le rivet agit à titre de pivot de rotation permettant à la lame de bouger. Le deuxième rivet servait de cran d'arrêt pour la collerette de la lame, la maintenant en place lorsqu'elle était déployée.
Le couteau pliant à lame de type « à la dauphine » semble avoir reçu son surnom parce qu'il ressemble à la morphologie d'un dauphin. Le dauphin est aussi l'animal emblème du blason des comtes de Forez, ancien nom de la région où est située la ville de Saint-Étienne, en France, le centre manufacturier de renommée où ces couteaux ont été fabriqués. Ce type de couteau est mentionné dans les sources historiques associées à la Nouvelle-France pour la période minimale située entre 1673 et 1736, mais les découvertes archéologiques montrent que ces couteaux sont connus sur une période plus étendue. La forme plus allongée de cette lame pourrait avoir été conçue pour faciliter le nettoyage des fourneaux de pipes à fumer. Les couteaux utilisant deux rivets, ou deux clous, sont aussi connus sous le nom de couteau « à la capucine », probablement en raison de la forme du manche qui ressemble à une capuche pointue comme celle qu'on retrouve sur les manteaux des frères capucins de l'ordre des Franciscains. Ces couteaux étaient plus chers que les couteaux à un seul clou ce qui pourrait expliquer pourquoi les couteaux à deux clous sont moins fréquents dans les assemblages archéologiques associés à la période de la Nouvelle-France.
Le couteau pliant a été trouvé lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il provient de la couche d'occupation du village autochtone de la mission Notre-Dame-de-Lorette, occupé par des Hurons-Wendats et des Iroquois entre 1673 et 1697. La couche comportait de nombreux autres objets de traite et plusieurs objets de manufacture autochtone. Le nom de l'artisan qui a fabriqué le couteau était certainement gravé sur la lame, mais il est maintenant obstrué par des concrétions de rouille. L'identification de cet artisan permettrait probablement de mieux dater la lame. Le couteau fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.
RÉFÉRENCES
GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « French Knives in North America : Part I ». Journal of the Early Americas. Vol. I, no IV (2011), p. 7-15.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « French Knives in North America: Part II ». Journal of the Early Americas. Vol. I, no V (2011), p. 8-19.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 232097
Lame de couteau pliant
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Lame de couteau de traite
Lame de couteau de type « à la dauphine »
Lame de couteau « à deux clous »
Lame de couteau « à la capucine »
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-11-7F19-255
Fonctions / usages
Le couteau pliant est un outil universel permettant la prise de nourriture ainsi que le travail d'une grande quantité de matières. Objet de traite important et de prix abordable pour tout le monde, il témoigne aussi du commerce des fourrures et était utilisé à la fois par les Français et les Autochtones.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
Culture
Huron-Wendat
Iroquois
Classification(s)
Objets sans classification > Objet à usage multiple
Lieu(x) de production
Europe > France > Rhône-Alpes > Saint-Étienne
Dimensions
Largeur (Mesurée / subsistant) : 1,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 8,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1673 - 1697
Production : avant 1697
Découverte : 2018
Altérations
Corrosion active
(Séjour dans la terre)
: Toute la surface
La corrosion couvre une large partie des deux surfaces de la lame et cause de nombreuses fracturations.
La corrosion couvre une large partie des deux surfaces de la lame et cause de nombreuses fracturations.
DESCRIPTION+
Description
La lame de couteau pliant est un objet à usages multiples utilisé sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Seule la lame d'acier est conservée. De forme dite « à la dauphine », cette lame a un dos droit dont l'extrémité distale courbe doucement vers une pointe dans un angle d'environ 30 degrés. Il s'agit d'un couteau à emmanchement de type dit « à la capucine » ou « à deux clous ». La lame mesure 8,5 cm de longueur et 1,5 cm de largeur maximale. Le tranchant de la lame est très usé. L'extrémité proximale de la lame est conservée et forme une sorte de collerette ou soie très courte. Un trou de fixation est situé à la base de cette collerette, tout près de la lame.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Musée Huron-Wendat