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Cône clinquant. Côté A
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cône clinquant. Côté B
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-11 > Opération 8 > Sous-opération H > Lot 11 > Numéro de catalogue 624
Contexte(s) archéologique(s)
Cour
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le cône clinquant a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un objet de parure de facture autochtone, fait à partir d'un matériau européen qui témoigne donc aussi de la traite avec les Français.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le cône clinquant est utilisé comme objet de parure ou de décoration sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle. Il est fabriqué à partir d'un fragment trapézoïdal de laiton qui a été découpé et enroulé de façon à former un cône dont les deux extrémités sont ouvertes. Les deux rebords convergents se rejoignent et se superposent partiellement. Le cône clinquant mesure 3,9 cm de longueur et a un diamètre de 0,4 à 0,9 cm.
Le cône clinquant sert de décor vestimentaire ou autre. Il est attaché au bout d'un fil ou d'un cordon et suspendu à un vêtement ou à un autre objet. L'aspect brillant du métal cuivreux lui a certainement valu son nom français, mais l'utilisation de plusieurs cônes clinquants ou d'autres objets similaires en même temps, suspendus à une frange par exemple, peut produire un son de tintement lorsque les objets se heurtent, ce qui lui a valu son nom anglais de « tinkling cone ».
Dans le contexte colonial français, le matériau de base ayant servi à sa fabrication provient probablement d'un chaudron de laiton qui est une marchandise de traite utilisée dans le troc de fourrures avec les groupes autochtones. Cet objet décoratif témoignerait donc également de la participation des habitants de la mission aux échanges.
Ce cône clinquant a été trouvé lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il a été mis au jour dans une couche d'occupation située dans un espace de la cour très étroit entre le deuxième et le troisième presbytère, occupé entre 1725 et 1786 environ. Il pourrait alors s'agir d'un sol provenant de déblais ou de remblais, possiblement associé à la démolition de l'escalier du deuxième presbytère, voire la démolition de ce bâtiment à la fin du XVIIIe siècle. Ces réaménagements importants dans ce secteur du site pourraient expliquer la présence d'un grand nombre d'artéfacts liés à la mission huronne trouvés dans cette couche d'occupation tardive, dont ce cône clinquant. À l'origine, des maisons longues se trouvaient à cet endroit durant l'occupation de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Le cône clinquant fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.
Ce type de parure fait partie du répertoire des objets d'ornement fabriqués par les Autochtones à partir de découpages de chaudron de cuivre ou de laiton qui sont retrouvés sur de nombreux sites du nord-est de l'Amérique du Nord datant du XVIe au XVIIIe siècle. En fait, les objets fabriqués en cuivre ou en laiton provenant de chaudrons, comme les perles et d'autres objets de parure, les cônes clinquants, mais aussi parfois des pointes de flèche ainsi que les retailles de ces métaux, comptent parmi les tout premiers témoins du contact avec les Européens sur les sites autochtones dès le XVIe siècle. Le laiton se taille une place comme matière première à partir du XVIIe siècle, lorsque les Français et les Hollandais remplacent les Basques dans la traite des fourrures dans le nord-est de l'Amérique du Nord et apportent des chaudrons d'une qualité moindre fabriqués dans cet alliage cuivreux moins pur.
Le cône clinquant sert de décor vestimentaire ou autre. Il est attaché au bout d'un fil ou d'un cordon et suspendu à un vêtement ou à un autre objet. L'aspect brillant du métal cuivreux lui a certainement valu son nom français, mais l'utilisation de plusieurs cônes clinquants ou d'autres objets similaires en même temps, suspendus à une frange par exemple, peut produire un son de tintement lorsque les objets se heurtent, ce qui lui a valu son nom anglais de « tinkling cone ».
Dans le contexte colonial français, le matériau de base ayant servi à sa fabrication provient probablement d'un chaudron de laiton qui est une marchandise de traite utilisée dans le troc de fourrures avec les groupes autochtones. Cet objet décoratif témoignerait donc également de la participation des habitants de la mission aux échanges.
Ce cône clinquant a été trouvé lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il a été mis au jour dans une couche d'occupation située dans un espace de la cour très étroit entre le deuxième et le troisième presbytère, occupé entre 1725 et 1786 environ. Il pourrait alors s'agir d'un sol provenant de déblais ou de remblais, possiblement associé à la démolition de l'escalier du deuxième presbytère, voire la démolition de ce bâtiment à la fin du XVIIIe siècle. Ces réaménagements importants dans ce secteur du site pourraient expliquer la présence d'un grand nombre d'artéfacts liés à la mission huronne trouvés dans cette couche d'occupation tardive, dont ce cône clinquant. À l'origine, des maisons longues se trouvaient à cet endroit durant l'occupation de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Le cône clinquant fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.
Ce type de parure fait partie du répertoire des objets d'ornement fabriqués par les Autochtones à partir de découpages de chaudron de cuivre ou de laiton qui sont retrouvés sur de nombreux sites du nord-est de l'Amérique du Nord datant du XVIe au XVIIIe siècle. En fait, les objets fabriqués en cuivre ou en laiton provenant de chaudrons, comme les perles et d'autres objets de parure, les cônes clinquants, mais aussi parfois des pointes de flèche ainsi que les retailles de ces métaux, comptent parmi les tout premiers témoins du contact avec les Européens sur les sites autochtones dès le XVIe siècle. Le laiton se taille une place comme matière première à partir du XVIIe siècle, lorsque les Français et les Hollandais remplacent les Basques dans la traite des fourrures dans le nord-est de l'Amérique du Nord et apportent des chaudrons d'une qualité moindre fabriqués dans cet alliage cuivreux moins pur.
RÉFÉRENCES
BRADLEY, James W., W.R. FITZGERALD, Laurier TURGEON et Ruth Holmes WHITEHEAD. « Late Sixteenth-Century Basque Banded Copper Kettles ». Historical Archaeology. Vol. 27, no 1 (1993), p. 44-57.
GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
QUIMBY, George Irving. Indian Culture and European Trade Goods : The Archaeology of the Historic Period in the Western Great Lakes Region. Madison, The University of Wisconsin Press, 1966. 217 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231977
Cône clinquant
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Colifichet
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-11-8H11-624
Fonctions / usages
Le cône clinquant sert de décor vestimentaire ou autre. Il est attaché au bout d'un fil ou d'un cordon et suspendu à un vêtement ou à un autre objet. L'aspect brillant du métal cuivreux lui a certainement valu son nom français, mais l'utilisation de plusieurs cônes clinquants ou d'autres objets similaires en même temps, suspendus à une frange par exemple, peut produire un son de tintement lorsque les objets se heurtent, ce qui lui a valu son nom anglais de « tinkling cone ».
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Culture
Huron-Wendat
Iroquois
Classification(s)
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale
Dimensions
Diamètre extérieur : entre 0,4 et 0,9 cm
Longueur : 3,9 cm
Technique(s) de fabrication :
Présumé : Découpé
Présumé : Enroulé
Présumé : Enfilé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Datation des artéfacts associés au même contexte : après 1608 - avant 1760
Production : avant 1697
Contexte archéologique : 1725 - 1786
Découverte : 2018
Altérations
Corrosion
(Séjour dans la terre)
: En surface
Les deux surfaces sont couvertes de patine brunâtre.
Les deux surfaces sont couvertes de patine brunâtre.
Corrosion active
(Séjour dans la terre)
: À divers endroits
Plusieurs taches plus ou moins étendues de corrosion bleuâtre se trouvent sur l'objet.
Plusieurs taches plus ou moins étendues de corrosion bleuâtre se trouvent sur l'objet.
Déformation
(Séjour dans la terre)
: Corps et joints
Une large partie du corps est écrasée et aplatie et le joint des bords longs du cône clinquant s'est partiellement ouvert dans sa partie inférieure dû à la pression exercée sur l'objet.
Une large partie du corps est écrasée et aplatie et le joint des bords longs du cône clinquant s'est partiellement ouvert dans sa partie inférieure dû à la pression exercée sur l'objet.
DESCRIPTION+
Description
Le cône clinquant est utilisé comme objet de parure sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle. Il est fabriqué à partir d'un fragment trapézoïdal de laiton qui a été découpé et enroulé de façon à former un cône dont les deux extrémités sont ouvertes. Le cône clinquant mesure 3,9 cm de longueur et a un diamètre de 0,4 à 0,9 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Musée Huron-Wendat