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- PLAN DU SITE
Perle. Vue à l'horizontale, côté A
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue à l'horizontale, côté B
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue à l'horizontale, côté C
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue à l'horizontale, côté D
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilage, côté A
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilage, côté B
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEu-11 > Opération 7 > Sous-opération C > Lot 3 > Numéro de catalogue 133
Contexte(s) archéologique(s)
Cour
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec en raison de l'intérêt du matériau exotique utilisé pour sa fabrication, du type de perle, de sa grande taille, et parce qu'elle est entière.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La perle est un objet de parure personnelle utilisé au XVIIe siècle. La perle tubulaire en catlinite est entière. De grande taille, elle a une section presque carrée, ses quatre faces et ses deux extrémités sont plates et elle a une perforation longitudinale qui est bien centrée sur toute sa longueur. La perle mesure 3,18 cm de longueur et ses côtés ont une largeur de 0,43 cm et 0,39 cm. Le diamètre de la perforation est de 0,23 cm. Une des extrémités semble avoir reçu une finition ultérieure, probablement à la suite d'un bris. La perle était donc probablement plus longue à l'origine.
La perle a été façonnée à partir d'un fragment de catlinite qui a été coupé et taillé, et possiblement limé à certains endroits. Une fois la forme recherchée obtenue, la surface a été polie et un trou a été percé dans le sens de la longueur de la perle à l'aide d'un foret ou d'un perçoir. Une série de petites stries obliques couvrent toute la surface d'une des faces latérales de la perle. Quelques stries se trouvent aussi sur deux autres faces. Il pourrait s'agir de traces de fabrication à l'aide d'un couteau ou de traces liées à son utilisation.
La perle peut être portée comme parure personnelle, enfilée sur un collier, un bracelet ou un objet similaire. Elle pourrait aussi être fixée ou cousue sur un autre objet ou un vêtement à titre de décoration.
L'argilite rouge utilisée pour le façonnage de cette perle est un produit exogène de la région de Québec. Les Hurons-Wendats ou les Iroquois ont vraisemblablement obtenu ce matériau, ou des objets finis façonnés en argilite rouge, par la traite avec d'autres nations. Il s'agit ici fort probablement de catlinite, une pierre tendre très recherchée par les groupes autochtones du Midwest et du Sud-ouest américain depuis la préhistoire pour ses grandes qualités, sa facilité de façonnage et surtout sa couleur rouge, qui aurait une signification symbolique, spirituelle et sacrée. Une source importante de catlinite est la carrière du Pipestone National Monument, situé dans le sud-ouest du Minnesota.
Sur les sites hurons, neutres et pétuns de l'Ontario, la catlinite, ou du moins l'argilite rouge, semble particulièrement présente entre 1630 et 1650. Les Outaouais auraient joué un rôle important dans la diffusion de cette pierre et d'autres argilites rouges à cette époque.
La perle a été trouvée lors de fouilles réalisées à l'été 2018 sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elle a été mise au jour dans une couche d'occupation située dans le clos du presbytère de L'Ancienne-Lorette, dans la cour arrière et autour de la glacière qui y a été aménagée vers 1786 et agrandie vers 1820. La couche daterait de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XIXe siècle. Pour la perle, il semble s'agir d'un objet isolé provenant de l'occupation antérieure du lieu par la mission Notre-Dame-de-Lorette. Les fortes perturbations subies dans ce secteur du site à la suite d'aménagements importants expliquent probablement la découverte de cette perle dans un contexte beaucoup plus récent. Elle a fait l'objet d'une analyse spécialisée et a, par la suite, été intégrée dans la collection du Musée huron-wendat de Wendake. Une analyse minéralogique pour déterminer s'il s'agit de catlinite véritable provenant du Minnesota n'a pas été effectuée.
La perle a été façonnée à partir d'un fragment de catlinite qui a été coupé et taillé, et possiblement limé à certains endroits. Une fois la forme recherchée obtenue, la surface a été polie et un trou a été percé dans le sens de la longueur de la perle à l'aide d'un foret ou d'un perçoir. Une série de petites stries obliques couvrent toute la surface d'une des faces latérales de la perle. Quelques stries se trouvent aussi sur deux autres faces. Il pourrait s'agir de traces de fabrication à l'aide d'un couteau ou de traces liées à son utilisation.
La perle peut être portée comme parure personnelle, enfilée sur un collier, un bracelet ou un objet similaire. Elle pourrait aussi être fixée ou cousue sur un autre objet ou un vêtement à titre de décoration.
L'argilite rouge utilisée pour le façonnage de cette perle est un produit exogène de la région de Québec. Les Hurons-Wendats ou les Iroquois ont vraisemblablement obtenu ce matériau, ou des objets finis façonnés en argilite rouge, par la traite avec d'autres nations. Il s'agit ici fort probablement de catlinite, une pierre tendre très recherchée par les groupes autochtones du Midwest et du Sud-ouest américain depuis la préhistoire pour ses grandes qualités, sa facilité de façonnage et surtout sa couleur rouge, qui aurait une signification symbolique, spirituelle et sacrée. Une source importante de catlinite est la carrière du Pipestone National Monument, situé dans le sud-ouest du Minnesota.
Sur les sites hurons, neutres et pétuns de l'Ontario, la catlinite, ou du moins l'argilite rouge, semble particulièrement présente entre 1630 et 1650. Les Outaouais auraient joué un rôle important dans la diffusion de cette pierre et d'autres argilites rouges à cette époque.
La perle a été trouvée lors de fouilles réalisées à l'été 2018 sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elle a été mise au jour dans une couche d'occupation située dans le clos du presbytère de L'Ancienne-Lorette, dans la cour arrière et autour de la glacière qui y a été aménagée vers 1786 et agrandie vers 1820. La couche daterait de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XIXe siècle. Pour la perle, il semble s'agir d'un objet isolé provenant de l'occupation antérieure du lieu par la mission Notre-Dame-de-Lorette. Les fortes perturbations subies dans ce secteur du site à la suite d'aménagements importants expliquent probablement la découverte de cette perle dans un contexte beaucoup plus récent. Elle a fait l'objet d'une analyse spécialisée et a, par la suite, été intégrée dans la collection du Musée huron-wendat de Wendake. Une analyse minéralogique pour déterminer s'il s'agit de catlinite véritable provenant du Minnesota n'a pas été effectuée.
RÉFÉRENCES
DALLAIRE-FORTIER, Coralie. Une étude technologique des ornements abénakis de la période de contact et de la période historique amérindienne retrouvés sur le site archéologique d’Odanak. Université de Montréal, 2016. 134 p.
GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
RICHNER, Jeffrey J., Douglas D. SCOTT, Scott STADLER et Thomas D. THIESSEN. An Archeological Inventory and Overview of Pipestone National Monument. Midwest Archeological Center Occasional Studies in Anthropology, 34. Lincoln, United States Department of the Interior, National Park Service, Midwest Archeological Center, 2006. 404 p.
TREMBLAY, Roland. « Perles en pierre ». GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019, p. 525-544.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231793
Perle
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Perle tubulaire
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEu-11-7C3-133
Fonctions / usages
La perle peut être portée comme parure personnelle, enfilée sur un collier, un bracelet ou un objet similaire. Elle pourrait aussi être fixée ou cousue sur un autre objet ou un vêtement à titre de décoration.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Catlinite)
Culture
Huron-Wendat
Iroquois
Classification(s)
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > États-Unis > Minnesota > Pipestone
Dimensions
Diamètre intérieur, Trou (Mesurée / intégral) : 0,23 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,39 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 0,43 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 3,18 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Dégrossi
Façonné à l'aide d'outils
Taillé au couteau
Poli
Percé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : après 1630
Contexte archéologique : après 1786 - avant 1850
Découverte : 2018
Altérations
Rayure
(Cause inconnue)
: Une des faces latérales
Une série de petits stries obliques couvre toute la surface d'une des faces latérales de la perle. Quelques stries se trouvent aussi sur deux autres faces. Il pourrait s'agir de traces de fabrication à l'aide d'un couteau ou de traces liées à son utilisation.
Une série de petits stries obliques couvre toute la surface d'une des faces latérales de la perle. Quelques stries se trouvent aussi sur deux autres faces. Il pourrait s'agir de traces de fabrication à l'aide d'un couteau ou de traces liées à son utilisation.
DESCRIPTION+
Description
La perle est un objet de parure personnelle utilisé au XVIIe siècle. La perle tubulaire en catlinite est entière. De grande taille, elle a une section presque carrée, ses quatre faces et ses deux extrémités sont plates et elle a une perforation longitudinale qui est bien centrée sur toute sa longueur. La perle mesure 3,18 cm de longueur et ses côtés ont une largeur de 0,43 cm et 0,39 cm. Le diamètre de la perforation est de 0,23 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Musée Huron-Wendat