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- PLAN DU SITE
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EiBh-34 > Numéro de catalogue 100
Contexte(s) archéologique(s)
Commercial
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Blanc-Sablon
Fonction du site
domestique
commerciale : poste de traite
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La tête de harpon a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative de l'occupation de la région de la Côte-Nord au XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La tête de harpon est fabriquée au XVIIIe siècle et provient d'Europe. Incomplète, la tête prend la forme d'une pointe en fer forgé dotée d'une barbelure et prolongée par une tige.
La tête de harpon est une pointe de projectile servant à armer un harpon, une arme utilisée pour la pêche aux poissons ou la chasse aux mammifères marins, tels que la baleine, le morse et le phoque, et possiblement la chasse aux animaux terrestres. Détachable, elle est généralement reliée par une corde à la hampe du harpon, et est parfois reliée à un flotteur, ce système permettant de récupérer la proie de manière sécuritaire. Les têtes de harpon sont souvent munies de barbelures, les empêchant de sortir facilement de la proie une fois harponnée.
La tête de harpon est mise au jour entre 1968 et 1991 sur le site de la concession de Brador, située sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1925-2007) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée en de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Bien que de nombreuses fouilles aient déjà été effectuées sur ce site, le potentiel archéologique de la concession de Brador est encore immense et la poursuite de la fouille du bâtiment principal, le repérage et l'excavation des autres structures et puis l'analyse du matériel découvert restent encore à faire.
La tête de harpon est une pointe de projectile servant à armer un harpon, une arme utilisée pour la pêche aux poissons ou la chasse aux mammifères marins, tels que la baleine, le morse et le phoque, et possiblement la chasse aux animaux terrestres. Détachable, elle est généralement reliée par une corde à la hampe du harpon, et est parfois reliée à un flotteur, ce système permettant de récupérer la proie de manière sécuritaire. Les têtes de harpon sont souvent munies de barbelures, les empêchant de sortir facilement de la proie une fois harponnée.
La tête de harpon est mise au jour entre 1968 et 1991 sur le site de la concession de Brador, située sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1925-2007) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée en de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Bien que de nombreuses fouilles aient déjà été effectuées sur ce site, le potentiel archéologique de la concession de Brador est encore immense et la poursuite de la fouille du bâtiment principal, le repérage et l'excavation des autres structures et puis l'analyse du matériel découvert restent encore à faire.
RÉFÉRENCES
LAMONTAGNE, M. et Françoise NIELLON. Recherche archéologique sur la Basse-Côte-Nord, la fouille de 1982 aux postes de Brador et de l'île à Bois (île au Bois). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, 1982. 119 p.
NIELLON, Françoise. La collection archéologique du poste de Brador (EiBh-34) au Musée de Sept-Îles, catalogue des artefacts. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1984. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231693
Tête de harpon
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro de catalogue : EiBh-34-100
Fonctions / usages
La tête de harpon est une pointe de projectile servant à armer un harpon, utilisé pour la pêche aux poissons et la chasse aux mammifères marins, et possiblement la chasse aux animaux terrestres.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Largeur, Extrémité (Mesurée / subsistant) : 2,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 8 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : vers 1700 - vers 1800
DESCRIPTION+
Description
La tête de harpon est un objet lié à la chasse et à la pêche fabriqué au XVIIIe siècle. Incomplète, la tête prend la forme d'une pointe en fer forgé dotée d'une barbelure et prolongée par une tige. L'objet corrodé mesure 8 cm de longueur et 2,5 cm de largeur à son extrémité.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1