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- PLAN DU SITE
Ensemble de perles. Face A
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Ensemble de perles. Face B
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EiBh-34 > Sous-opération 5A > Lot 7 > Numéro de catalogue 260
Contexte(s) archéologique(s)
Domestique
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Blanc-Sablon
Fonction du site
domestique
commerciale : poste de traite
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'ensemble de perles a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord au XVIIIe siècle. Elles ont également été choisies parce qu'elles représentent des exemplaires caractéristiques de cette époque.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
L'ensemble compte 17 perles en verre coloré fabriquées en Europe au cours du XVIIIe siècle. Selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972, il y a trois cornalines d'Alep de couleur rouge, dont une en forme de beignet de type IVa6 et deux oblongues de type IVa7. Il y a aussi trois grosses perles rondes en verre opaque de couleur bleue de type IIa50. Les onze autres perles sont de petites perles rondes de traite : quatre sont en verre transparent de couleur bleue et sont de type IIa51, quatre sont en verre transparent de couleur bleu foncé de type IIa56, deux sont en verre opaque de couleur noire de type IIa14 et une perle est de couleur blanc grisâtre de type IIa12.
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
L'ensemble de perles est mis au jour entre 1968 et 1991 sur le site de la concession de Brador, situé sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1925-2007) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée en de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Bien que de nombreuses fouilles aient déjà été effectuées sur ce site, le potentiel archéologique de la concession de Brador est encore immense et la poursuite de la fouille du bâtiment principal, le repérage et l'excavation des autres structures et puis l'analyse du matériel découvert restent encore à faire.
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
L'ensemble de perles est mis au jour entre 1968 et 1991 sur le site de la concession de Brador, situé sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1925-2007) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée en de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Bien que de nombreuses fouilles aient déjà été effectuées sur ce site, le potentiel archéologique de la concession de Brador est encore immense et la poursuite de la fouille du bâtiment principal, le repérage et l'excavation des autres structures et puis l'analyse du matériel découvert restent encore à faire.
RÉFÉRENCES
LAMONTAGNE, M. et Françoise NIELLON. Recherche archéologique sur la Basse-Côte-Nord, la fouille de 1982 aux postes de Brador et de l'île à Bois (île au Bois). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, 1982. 119 p.
NIELLON, Françoise. La collection archéologique du poste de Brador (EiBh-34) au Musée de Sept-Îles, catalogue des artefacts. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1984. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231682
Ensemble de perles
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro de catalogue : EiBh-34-5A7-260
Fonctions / usages
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Matériaux
Verre - verre de couleur (Opaque bleu)
Verre - verre de couleur (Opaque noir)
Verre - verre de couleur (Transparent bleu)
Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)
Verre - verre de couleur (Opaque blanc autre)
Lieu(x) de production
Europe
Technique(s) de fabrication :
Étiré
Soufflé à la bouche
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Typologie : 1700 - 1800
DESCRIPTION+
Description
L'ensemble compte 17 perles datant du XVIIIe siècle, qui sont des objets d'échange et de parure. Toutes entières, les perles sont en verre coloré de couleur rouge, bleue, noire et blanche. Certaines sont de forme circulaire et d'autres de forme tubulaire, six sont de plus gros format, et onze d'entre elles sont de petites perles rondes de traite. Selon la classification des perles de Kidd et Kidd publiée en 1972, il y a trois cornalines d'Alep de couleur rouge, dont une en forme de beignet de type IVa6 et deux oblongues de type IVa7. Il y a aussi trois grosses perles rondes en verre opaque de couleur bleue de type IIa50. Les onze autres perles sont de petites perles rondes de traite : quatre sont en verre transparent de couleur bleue et sont de type IIa51, quatre sont en verre transparent de couleur bleu foncé de type IIa56, deux sont en verre opaque de couleur noire et de type IIa14 et une perle est de couleur blanc grisâtre de type IIa12.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
17
Nombre de fragments
17
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale