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Chien de fusil. Face A
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chien de fusil. Face B
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EiBh-34
Contexte(s) archéologique(s)
Domestique
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le chien de fusil a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord au XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le chien de fusil est fabriqué au XVIIIe siècle et provient d'Europe. Incomplet, l'objet en métal forgé présente une forme en col de cygne, comprend l'une des deux mâchoires et est percé de trous de fixation. La vis centrale tenant les mâchoires est incomplète.
Le chien de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'une arme de tir. Le chien, doté de deux mâchoires retenues par une vis de fixation, sert à enserrer la pierre à fusil en silex. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté et le silex frappe la batterie, créant une étincelle. Cette dernière permet d'enflammer la poudre contenue dans le barillet, créant une explosion qui propulse la balle. En Nouvelle-France, ce type d'arme à feu est utilisé par les militaires ou pour la chasse et la traite.
Le chien de fusil est mis au jour en 1968 sur le site de la concession de Brador, situé sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1922-1987) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Le chien de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'une arme de tir. Le chien, doté de deux mâchoires retenues par une vis de fixation, sert à enserrer la pierre à fusil en silex. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté et le silex frappe la batterie, créant une étincelle. Cette dernière permet d'enflammer la poudre contenue dans le barillet, créant une explosion qui propulse la balle. En Nouvelle-France, ce type d'arme à feu est utilisé par les militaires ou pour la chasse et la traite.
Le chien de fusil est mis au jour en 1968 sur le site de la concession de Brador, situé sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.
Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1922-1987) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
RÉFÉRENCES
LAMONTAGNE, M. et Françoise NIELLON. Recherche archéologique sur la Basse-Côte-Nord, la fouille de 1982 aux postes de Brador et de l'île à Bois (île au Bois). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, 1982. 119 p.
NIELLON, Françoise. La collection archéologique du poste de Brador (EiBh-34) au Musée de Sept-Îles, catalogue des artefacts. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1984. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231671
Chien de fusil
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Fonctions / usages
Le chien de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'une arme de tir. Le chien, doté de deux mâchoires retenues par une vis de fixation, sert à enserrer la pierre à fusil en silex. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté et le silex frappe la batterie, créant une étincelle. Cette dernière permet d'enflammer la poudre contenue dans le barillet, créant une explosion qui propulse la balle.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Largeur : entre 0,3 et 3,8 cm
Longueur : 8,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : vers 1700
DESCRIPTION+
Description
Le chien de fusil, fabriqué au XVIIIe siècle, fait partie d'un mécanisme de mise à feu d'un fusil. Incomplet, l'objet présente une forme en col de cygne, comprend l'une des deux mâchoires et est percé de trous de fixation. La vis centrale tenant les mâchoires est incomplète.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de parties composantes
2
Nom des parties composantes
Machoire; Vis
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale