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- PLAN DU SITE
Peigne. Face A
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Peigne. Face B
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EcBv-2 > Numéro de catalogue INQ5B-6
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le peigne a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la Côte-Nord au XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le peigne, provenant d'un contexte daté du XVIIIe siècle, pourrait avoir été fabriqué en Europe et apporté dans la colonie, ou avoir été fabriqué sur place dans la région de la Côte-Nord à partir de plomb importé ou recyclé. L'objet entier présente un dos doté d'une courbure convexe ainsi que de 26 dents grossièrement découpées, dont certaines sont tordues ou brisées. La surface du peigne est très irrégulière.
Le peigne est un accessoire lié à l'hygiène corporelle. Bien que les peignes soient le plus souvent faits de bois, d'os, de corne ou d'ivoire, quelques peignes en plomb ont été retrouvés au Québec. Ils seraient utilisés par les hommes et les femmes dans le but de noircir les cheveux, la barbe ou les sourcils. Ce type de peigne pourrait également être un objet fabriqué spécialement pour la traite des fourrures.
Le peigne est mis au jour en 1973 sur le site archéologique du Poste-de-Nétagamiou, ancien poste de traite et de pêche situé sur la Basse-Côte-Nord. Ce poste est une concession accordée au sieur Jacques de Lafontaine de Belcour en 1733 et ratifiée en 1736. Une carte ancienne anonyme montre les bâtiments du poste, incluant les habitations du maître et des engagés, un magasin, un hangar, des installations pour fondre l'huile de phoque, ainsi que l'endroit où les filets pour capturer les phoques étaient fixés sur des îlots rocheux. La baie de Nantagamiou et l'embouchure de la rivière Itamamiou présentent une configuration particulièrement propice pour cette pêche, puisque des îles y créent un corridor naturel par lequel les phoques sont forcés de se diriger, les menant éventuellement vers des enclos de filets arrimés au rivage. La concession de Lafontaine est renouvelée en 1745 et malgré la prospérité de cette entreprise, où pas moins d'un millier de phoques sont capturés et traités sur place chaque année ainsi qu'une quantité appréciable de pelleteries (martres, renards, loutres et castors) et de duvet, il accumule des dettes qui le mènent à la faillite en 1754. Il doit alors céder à ses créanciers ses possessions en Basse-Côte-Nord. Le poste de Nantagamiou passe alors aux mains de nouveaux propriétaires qui poursuivent la vocation économique du lieu jusque dans les années 1770, puis avec un rendement moindre jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les lieux sont pratiquement abandonnés au XXe siècle.
Une première intervention archéologique effectuée en 1973 a révélé les vestiges d'une occupation datant de la première moitié du XIXe siècle, de même que des artéfacts associés exclusivement au milieu du XVIIIe siècle. Classé en 1974, ce site en partie localisé et exploré a été inspecté une dernière fois en 1983. Le matériel provenant du site constitue une des rares collections qui témoignent des activités d'exploitation du loup marin durant le régime français.
Le peigne est un accessoire lié à l'hygiène corporelle. Bien que les peignes soient le plus souvent faits de bois, d'os, de corne ou d'ivoire, quelques peignes en plomb ont été retrouvés au Québec. Ils seraient utilisés par les hommes et les femmes dans le but de noircir les cheveux, la barbe ou les sourcils. Ce type de peigne pourrait également être un objet fabriqué spécialement pour la traite des fourrures.
Le peigne est mis au jour en 1973 sur le site archéologique du Poste-de-Nétagamiou, ancien poste de traite et de pêche situé sur la Basse-Côte-Nord. Ce poste est une concession accordée au sieur Jacques de Lafontaine de Belcour en 1733 et ratifiée en 1736. Une carte ancienne anonyme montre les bâtiments du poste, incluant les habitations du maître et des engagés, un magasin, un hangar, des installations pour fondre l'huile de phoque, ainsi que l'endroit où les filets pour capturer les phoques étaient fixés sur des îlots rocheux. La baie de Nantagamiou et l'embouchure de la rivière Itamamiou présentent une configuration particulièrement propice pour cette pêche, puisque des îles y créent un corridor naturel par lequel les phoques sont forcés de se diriger, les menant éventuellement vers des enclos de filets arrimés au rivage. La concession de Lafontaine est renouvelée en 1745 et malgré la prospérité de cette entreprise, où pas moins d'un millier de phoques sont capturés et traités sur place chaque année ainsi qu'une quantité appréciable de pelleteries (martres, renards, loutres et castors) et de duvet, il accumule des dettes qui le mènent à la faillite en 1754. Il doit alors céder à ses créanciers ses possessions en Basse-Côte-Nord. Le poste de Nantagamiou passe alors aux mains de nouveaux propriétaires qui poursuivent la vocation économique du lieu jusque dans les années 1770, puis avec un rendement moindre jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les lieux sont pratiquement abandonnés au XXe siècle.
Une première intervention archéologique effectuée en 1973 a révélé les vestiges d'une occupation datant de la première moitié du XIXe siècle, de même que des artéfacts associés exclusivement au milieu du XVIIIe siècle. Classé en 1974, ce site en partie localisé et exploré a été inspecté une dernière fois en 1983. Le matériel provenant du site constitue une des rares collections qui témoignent des activités d'exploitation du loup marin durant le régime français.
RÉFÉRENCES
GAUMOND, Michel. Site archéologique de Nantagamiou, Basse Côte-Nord du St-Laurent. EcBv-2. s.l. Ministère des Affaires culturelles, 1974. 7 p.
NIELLON, Françoise. « Poste de pêche et de traite de Nantagamiou ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 488.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 231665
Peigne
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Peigne en plomb
Numéro(s)
Numéro de catalogue : EcBv-2-INQ5B-6
Fonctions / usages
Le peigne est un accessoire d'hygiène corporelle comportant une série de dents. Les peignes en plomb seraient utilisés par les hommes et les femmes dans le but de noircir les cheveux, la barbe ou les sourcils.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > Canada
Présumé : Europe
Dimensions
Largeur (Mesurée / intégral) : entre 3,6 et 6,7 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 13,6 cm
Technique(s) de fabrication :
Présumé : Façonné
Présumé : Découpé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : vers 1700 - vers 1800
DESCRIPTION+
Description
Le peigne est un accessoire associé à l'hygiène personnelle provenant d'un contexte daté du XVIIIe siècle. L'objet entier en plomb présente un dos doté d'une courbure convexe ainsi que de 26 dents grossièrement découpées, dont certaines sont tordues ou brisées. La surface du peigne est très irrégulière. L'objet mesure 13,6 cm de longueur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale