Laboratoire d'archéologie du Québec
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Poids de balance. Vue généraleImage
Photo : Vincent Delmas 0, Creative Commons 2.5 (by-nc) Aucune restriction

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

EaDo-1

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le poids de balance a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il provient de l'épave du Corossol et témoigne de la navigation et des activités commerciales ayant cours entre la France et la Nouvelle-France dans la région de la Côte-Nord au XVIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le poids de balance est fabriqué avant 1693. En alliage cuivreux et de forme cylindrique, le poids est incisé de trois lignes parallèles situées près de son rebord.

Le poids de balance est un étalon qui sert à mesurer la masse d'un objet à l'aide d'une balance. Servant de point de référence, le poids est situé d'un côté de la balance, et le produit à peser, de l'autre côté. Le poids de balance est utilisé dans plusieurs domaines, comme le commerce et la cuisine. Trouvé à bord d'un navire, ce poids pourrait servir autant au commerce qu'au rationnement des marins ou encore à la préparation de la nourriture.

Le poids de balance est mis au jour en 1994 sur le site de l'épave du Corossol, qui se trouve à environ six mètres de profondeur dans une baie située entre l'île Manowin et l'île du Corossol, près de la municipalité de Sept-Îles sur la Côte-Nord. L'épave du Corossol est le vestige d'un vaisseau de guerre du roi de France qui fait partie de la flotte devant assurer le transport et la sécurité des passagers et des marchandises, dont des pelleteries, entre la France et la Nouvelle-France à la fin du XVIIe siècle. Il s'agit d'une pinasse de la Marine française construite en Hollande et ayant fait naufrage lors d'une tempête en novembre 1693. Le fond rocheux du site, la glace et l'exposition aux vents forts et aux vagues ont fait disparaitre toute trace de la coque en bois, des voiles et des cordages. Le site est constitué de huit canons, d'une soixantaine de boulets et de quelques objets en métal épars. L'épave est découverte de manière fortuite en 1990 par un plongeur récréatif. Des reconnaissances effectuées par le Service d'archéologie subaquatique de Parcs Canada ont lieu en juin 1991, puis en septembre 1994, auxquelles s'ajoute une surveillance en 1995. Principalement de nature militaire, la grande majorité du matériel contenu dans des concrétions est composée de boulets de canon, de sceaux de ballots de fourrure en plomb et de grenades à main.

Élément(s) associé(s)

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André. «  Le Corossol : le fond de l'histoire ». Revue d'histoire de la Côte-Nord. No 28 (1999), p. 8-12.