Montréal

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Le livre a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne des activités liées aux bibliothèques du Parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849.

Le livre intitulé « Procès-verbaux des séances de la chambre des députés, sessions de 1830, mois d'octobre et novembre, tome 2 » a été publié en 1830 à Paris par l'imprimeur A. Henry. Avant l'incendie du parlement en avril 1849, cet ouvrage faisait partie de la collection de la bibliothèque de l'Assemblée législative, située au troisième étage du corps central du parlement.

La bibliothèque parlementaire du Bas-Canada est créée en 1802. Dès cette époque, le greffier détient la responsabilité d'établir à l'intention des juristes et des législateurs une liste d'ouvrages utiles à la compréhension des bases et des principes du droit, ainsi qu'à la compréhension des mutations sociétales au XIXe siècle. De même les Américains inaugurent-ils la bibliothèque du Congrès en 1800 à Washington tandis que le Parlement français entretient depuis 1796 la première bibliothèque des députés à Paris. Le Bas-Canada souscrit donc à cette démarche consistant à fournir aux élus la documentation nécessaire à la gouvernance. En 1825, la collection publique comporte 4000 volumes touchant au droit, à la politique, aux sciences, aux arts et à l'histoire. Au moment où le siège du Gouvernement du Canada-Uni s'établit à Montréal en 1844, la bibliothèque demeure accessible à la population.

La bibliothèque parlementaire, où sont également conservées les archives parlementaires, constitue l'une des plus importantes bibliothèques juridiques et historiques de la colonie. Lors de l'incendie de 1849, c'est une collection de près de 25 000 ouvrages, pour la plupart irremplaçables, qui disparait dans les flammes. Georges-Barthélémi Faribault, l'assistant du greffier William Burns Lindsay, qualifie d'ailleurs avec véhémence l'incendie « d'outrage et d'infamie ».

Partiellement détruit par le feu, le livre a été trouvé lors de fouilles archéologiques de 2013 à l'intérieur d'une concentration de livres et de fragments d'ouvrages carbonisés dans le corps central du parlement. Un grand hall caractérisait l'entrée du rez-de-chaussée de cette partie du bâtiment. Le bureau du sergent d'armes ainsi que des buvettes occupaient le premier étage. Au deuxième se trouvait la bibliothèque de l'Assemblée législative.

Le livre renfermant les « Procès-verbaux des séances de la chambre des députés, sessions de 1830, mois d'octobre et novembre, tome 2 » a pu être ouvert et il a été possible d'en numériser quelques pages.