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Fragments de pot à bec verseur. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragments de pot à bec verseur. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragments de pot à bec verseur. Côté C
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragments de pot à bec verseur. Dessus
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragments de pot à bec verseur. Dessous
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragments de pot à bec verseur. Détail
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 28Q
BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 28Q
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Latrines
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de pot à bec verseur ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils représentent un objet dont la fonction culinaire identifiable et précise représente l'alimentation des militaires en garnison dans les postes frontaliers.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de pot à bec verseur sont fabriqués en France au XVIIIe siècle, fort probablement après 1730. L'objet en faïence jaspée est une variante de la faïence brune, où la glaçure colorée de l'objet se mélangeait à l'émail blanc, formant des taches sur la surface de l'objet et lui donnant un aspect jaspé.
La faïence culinaire, dite terre à feu ou faïence brune, est un type de céramique permettant à l'objet de résister à une température qui correspond à une cuisson lente à chaleur douce ainsi qu'au service de mets ou de liquides chauds conservés à proximité immédiate du foyer. Pour cette raison, il est possible de croire que ce pot ait pu servir à réchauffer des liquides comme le lait, la crème, le rhum ou le vin.
Les fragments de pot à bec verseur sont mis au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort Chambly. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La découverte des fragments de ce pot à bec verseur suggère que les militaires avaient une alimentation plutôt variée et que leurs objets culinaires, aux formes simples, pouvaient avoir des formes et des fonctions diverses, malgré l'éloignement et l'isolement de ce poste frontalier.
Cet objet est actuellement en exposé au musée du fort Chambly.
La faïence culinaire, dite terre à feu ou faïence brune, est un type de céramique permettant à l'objet de résister à une température qui correspond à une cuisson lente à chaleur douce ainsi qu'au service de mets ou de liquides chauds conservés à proximité immédiate du foyer. Pour cette raison, il est possible de croire que ce pot ait pu servir à réchauffer des liquides comme le lait, la crème, le rhum ou le vin.
Les fragments de pot à bec verseur sont mis au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort Chambly. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La découverte des fragments de ce pot à bec verseur suggère que les militaires avaient une alimentation plutôt variée et que leurs objets culinaires, aux formes simples, pouvaient avoir des formes et des fonctions diverses, malgré l'éloignement et l'isolement de ce poste frontalier.
Cet objet est actuellement en exposé au musée du fort Chambly.
RÉFÉRENCES
BRASSARD, Michel et Myriam LECLERC. Identifier la céramique et le verre anciens au Québec : guide à l'usage des amateurs et des professionnels. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 12. Sainte-Foy, CÉLAT, 2001. 207 p.
FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.
GENÊT, Nicole. « La faïence à la place Royale ». BARRÉ, Georges, dir. et Corneliu KIRJAN, dir. Activités archéologiques 1976. Dossier, 31. Québec, Centre de documentation, Direction de l'inventaire des biens culturels, 1977, p. 102-111.
MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218487
Fragments de pot à bec verseur
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragments de pichet
Fragments de pot à anse
Fragments de pot à eau
Fragments de verseuse
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFh-10-8A32-28Q
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 16G8A32-28Q
Fonctions / usages
La faïence culinaire, dite terre à feu, est un type de céramique permettant à l'objet de résister à une température qui correspond à une cuisson lente à chaleur douce ainsi qu'au service de mets ou de liquides chauds conservés à proximité immédiate du foyer. Ce pot à bec verseur pouvait donc servir à réchauffer et à servir des liquides.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence jaspée)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France > Seine-Maritime > Rouen
Dimensions
Diamètre de la base, Pied (Estimée / intégral) : 8 cm
Diamètre extérieur, Panse (Mesurée / intégral) : 12 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 14,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Tourné
Technique de décoration
Peint
Élément décoratif
Tacheté, moucheté
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1709 - 1760
Intervention archéologique : 1976 - 1978
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de pot à bec verseur sont fabriqués en France au XVIIIe siècle. L'objet en faïence jaspée, incomplet comprenant une partie du corps pansu, de la base ainsi que du bec verseur. L'objet est enduit d'une glaçure de couleur brun violacé et d'émail blanc, créant un décor (à la bougie) tacheté sur la paroi extérieure du récipient.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
5
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)