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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 36 > Numéro de catalogue 13Q
BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 36 > Numéro de catalogue 13Q
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Latrines
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La tige de verre à pied a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente la consommation d'alcool et plus spécifiquement du vin chez les officiers stationnés dans les postes militaires frontaliers. De plus, puisqu'il s'agit d'un bien produit en Angleterre, cet objet pourrait être issu du commerce illicite qui se tenait dans les postes frontaliers de la vallée de la rivière Richelieu sous le Régime français (1608-1759).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La tige de verre à pied est liée à un récipient fabriqué en Angleterre, possiblement lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La tige torsadée est en cristal, donc en verre transparent contenant une certaine portion de plomb. Elle est ornée en son centre d'une double spirale en verre opaque blanc, un décor très populaire entre 1755 et 1775. Les verres à pied sont des récipients utilisés pour la consommation de boissons alcoolisées, principalement du vin.
Produit en Angleterre, le verre à pied en cristal serait importé dans les colonies américaines. Il serait ensuite échangé au sein du réseau de commerce illicite ayant lieu à la frontière de la rivière Richelieu, et se serait trouvé entre les mains des officiers français du fort de Chambly. Il faut souligner que ce poste militaire a longtemps été occupé par des troupes chargées de surveiller ce trafic illégal. Il pourrait aussi être utilisé par des officiers britanniques nouvellement en possession du fort de Chambly, le contexte mélangé de sa découverte permettant de l'associer aussi au début du Régime britannique (1760-1867).
La tige de verre à pied est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La présence d'un verre à pied au fort Chambly témoigne de la consommation du vin par les militaires, possiblement davantage chez les officiers que chez les soldats.
Produit en Angleterre, le verre à pied en cristal serait importé dans les colonies américaines. Il serait ensuite échangé au sein du réseau de commerce illicite ayant lieu à la frontière de la rivière Richelieu, et se serait trouvé entre les mains des officiers français du fort de Chambly. Il faut souligner que ce poste militaire a longtemps été occupé par des troupes chargées de surveiller ce trafic illégal. Il pourrait aussi être utilisé par des officiers britanniques nouvellement en possession du fort de Chambly, le contexte mélangé de sa découverte permettant de l'associer aussi au début du Régime britannique (1760-1867).
La tige de verre à pied est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La présence d'un verre à pied au fort Chambly témoigne de la consommation du vin par les militaires, possiblement davantage chez les officiers que chez les soldats.
RÉFÉRENCES
FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218484
Tige de verre à pied
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Tige de coupe à vin
Tige de verre à tige
Tige de verre à vin
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFh-10-8A36-13Q
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 16G8A36-13Q
Fonctions / usages
Le verre à pied sert à la consommation des boissons alcoolisées, principalement le vin.
Matériaux
Verre - verre incolore au plomb (Britannique)
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Verre - verre polychrome
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons alcoolisées
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 1 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 2 cm
Technique(s) de fabrication :
Soufflé au moule en creux
Façonné à l'aide d'outils
Torsadé
Technique de décoration
Inclusion torsade de verre opaque
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1709 - 1760
Intervention archéologique : 1976 - 1978
DESCRIPTION+
Description
La tige de verre à pied est liée à un récipient utilisé pour la consommation de boissons alcoolisées qui est fabriqué en Angleterre, possiblement lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cette tige en verre incolore au plomb porte un décor intérieur constitué d'une double spirale en verre opaque de couleur banche.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)