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Assiette. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Assiette. Dessus
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Assiette. Dessous
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Assiette. Vue latérale
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 16Q
BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 16Q
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Latrines
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'assiette a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente l'alimentation des militaires des postes frontaliers. De plus, puisqu'il s'agit d'un bien produit en Angleterre, cet objet pourrait être issu du commerce illicite qui se tenait dans les postes frontaliers de la vallée de la rivière Richelieu sous le Régime français (1534-1760).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
L'assiette en terre cuite grossière de type « Staffordshire slipware » est fabriquée en Angleterre, possiblement lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Sa pâte est de couleur jaunâtre et son décor est de type millefeuille à l'aspect brunâtre. Le décor est réalisé en appliquant un engobe blanc humide sur un fond d'engobe rouge, puis en pressant un outil dentelé, révélant des lignes du fond rougeâtre. Le rebord de l'assiette est dentelé à la main, donnant l'impression d'un rebord de tarte festonné.
Bien que ce type de céramique britannique soit largement présent dans les colonies françaises depuis le début du XVIIIe siècle, sa présence au fort Chambly pourrait être le résultat du commerce illicite ayant lieu sur la frontière de la vallée de la rivière Richelieu. Il faut souligner que ce poste militaire a longtemps été occupé par des troupes chargées de surveiller ce trafic illégal. Elle pourrait aussi être utilisée par des soldats britanniques nouvellement en possession du fort Chambly, le contexte mélangé de sa découverte permettant de l'associer aussi au début du Régime britannique (1760-1867).
L'assiette est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens.
Bien que ce type de céramique britannique soit largement présent dans les colonies françaises depuis le début du XVIIIe siècle, sa présence au fort Chambly pourrait être le résultat du commerce illicite ayant lieu sur la frontière de la vallée de la rivière Richelieu. Il faut souligner que ce poste militaire a longtemps été occupé par des troupes chargées de surveiller ce trafic illégal. Elle pourrait aussi être utilisée par des soldats britanniques nouvellement en possession du fort Chambly, le contexte mélangé de sa découverte permettant de l'associer aussi au début du Régime britannique (1760-1867).
L'assiette est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens.
RÉFÉRENCES
BRASSARD, Michel et Myriam LECLERC. Identifier la céramique et le verre anciens au Québec : guide à l'usage des amateurs et des professionnels. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 12. Sainte-Foy, CÉLAT, 2001. 207 p.
FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.
MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218481
Assiette
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Assiette à bord dentelé
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFh-10-8A32-16Q
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 16G8A32-16Q
Fonctions / usages
L'assiette est un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Staffordshire slipware engobe blanc)
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Staffordshire slipware engobe rouge)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre > Staffordshire
Dimensions
Diamètre du rebord (Mesurée / intégral) : 17,5 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé pressé
Façonné
Technique de décoration
Engobe peigné
Motif décoratif
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1709 - 1760
Intervention archéologique : 1976 - 1978
DESCRIPTION+
Description
L'assiette, fabriquée en Angleterre possiblement au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, est un objet lié au service et à la consommation des aliments. L'objet entier est de type « Staffordshire slipware ». Sa pâte est de couleur jaunâtre et son décor est de type millefeuille à l'aspect brunâtre. L'objet a un diamètre au rebord de 17,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier constitué de plusieurs fragments recollés ou non (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
5
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)