Le moule à balle a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet rarement retrouvé en contexte archéologique et parce qu'il est représentatif de l'équipement nécessaire pour fabriquer des balles de fusil à silex.

Le moule à balle est fabriqué en Europe au XVIIIe siècle. À l'instar d'une pince, le moule à balle en fonte est composé de deux branches à corps plat assujetties à l'aide d'un rivet leur permettant de pivoter. Servant de manches, celles-ci se terminent par des extrémités aplaties et recourbées vers l'intérieur et sont surmontées d'une tête en forme de barillet. Constituée de deux parties amovibles, la tête est munie d'un côté d'une petite ouverture centrale pour laisser passer le plomb en fusion. Près du rivet, deux concavités disposées face à face sont aménagées à même les branches.

Le moule à balle est un outil servant à la fabrication de projectiles en plomb pour armes à feu. Le plomb en fusion est versé dans l'ouverture au sommet du moule, puis la balle refroidie est retirée en faisant pivoter les branches. Elle est ensuite débarrassée de la bavure du moulage en forme de « T » accumulée dans l'ouverture du moule par l'utilisation des concavités situées sur les branches près du rivet, qui agissent à la manière d'un ciseau.

Le moule à balle est mis au jour entre 1969 et 1971 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi.