Laboratoire d'archéologie du Québec
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Aiguille. Côté AImage
Photo : Elsa Cencig 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aiguille. Côté BImage
Photo : Elsa Cencig 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aiguille. Côté DImage
Photo : Elsa Cencig 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aiguille. Côté DImage
Photo : Elsa Cencig 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'aiguille a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet caractéristique de la période de l'Inuit historique (250 à 50 ans avant aujourd'hui). L'objet a également été choisi parce qu'il s'agit d'un objet unique dans les collections archéologiques du Québec, puisque ce type d'aiguille est un objet associé au tatouage.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'aiguille en andouiller de caribou est fabriquée au Nunavik au cours de l'Inuit historique (250 à 50 ans avant aujourd'hui). Elle présente une portion aplatie de forme ovale et légèrement concave ainsi qu'une extrémité de section ronde se terminant en pointe.

D'après les témoignages requis, cette aiguille ferait partie d'un ensemble d'outils utilisés pour le tatouage. Selon la tradition inuite, les femmes sont tatouées par les autres femmes afin de souligner leur passage à l'âge adulte. Pour effectuer le tatouage, deux techniques peuvent être utilisées. La première se fait en passant une aiguille et un fil recouvert de suie de lampe et d'huile sous l'épiderme, selon un motif préalablement tracé sur la peau. La deuxième méthode demande l'utilisation d'une aiguille en cuivre ou en fer pour faire des trous sur la peau. Ensuite, un petit objet pointu sert à insérer la suie de lampe, qui est contenue dans un petit récipient, à l'intérieur des trous. Cette aiguille serait utilisée pour insérer la suie selon cette deuxième méthode.

L'aiguille provient de la région de Puvirnituq, située sur la côte est de la baie d'Hudson. Elle faisait partie de la collection de Taamusi Qumaq (1914-1993) de Puvirnituq, qui fut remise à l'Institut Culturel Avataq à sa mort. Ces objets ont été trouvés en surface sur divers sites archéologiques du village de Puvirnituq et des environs.