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Batterie de fusil. Côté A
Photo : Chanelle Fabbri, Kory Saganash 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Batterie de fusil. Côté B
Photo : Chanelle Fabbri, Kory Saganash 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Batterie de fusil. Côté C
Photo : Chanelle Fabbri, Kory Saganash 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
ElFn-1 > Opération 26 > Sous-opération C > Lot 2 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Cour
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La batterie de fusil a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative des armes à feu, et plus particulièrement des fusils de traite en usage sous le Régime anglais (1760-1867).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La batterie de fusil est fabriquée en Angleterre vers la fin du XVIIIe siècle ou au début du siècle suivant. En fer forgé, l'objet en forme de « L » présente un corps plat. Il se compose d'une portion horizontale munie d'un trou de fixation et d'une pointe recourbée, ainsi que d'une partie verticale légèrement concave. Cette dernière partie est recouverte d'une feuille d'acier.
Avant 1860, la manière la plus courante d'obtenir de l'acier est de prendre du fer forgé et de le soumettre à une forte chaleur en présence d'un matériau riche en carbone dans une boîte ou un contenant scellé. Le processus, appelé cémentation, permet au carbone de pénétrer la surface du fer forgé et d'en faire de l'acier, dont la qualité varie selon la durée du traitement.
La batterie de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'un fusil à silex, une arme d'épaule à âme lisse et à chargement par la bouche. La batterie en fer sert à provoquer des étincelles lorsqu'elle est percutée par la pierre à silex. Lorsque la gâchette est actionnée par le tireur, elle libère la noix, qui pivote sous l'action d'un grand ressort situé sous la plaque, faisant pivoter le chien, qui enserre la pierre à silex. La tige liée à la noix pousse le couvre-bassinet, qui correspond à la pointe recourbée de la batterie. Cette dernière ainsi poussée bascule vers l'avant à l'aide d'une vis fixée à la plaque de platine, et vient se faire percuter par le silex. Les étincelles ainsi produites enflamment la poudre du bassinet, puis celle contenue dans le canon de l'arme propulsant ainsi le projectile.
La batterie est mise au jour à l'été 2006 sur le site du poste de traite de Neoskweskau, situé sur les rives du lac de la Marée dans le bassin de la rivière Eastmain, dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Elle a été retrouvée dans la couche d'occupation du potager derrière l'habitation du poste de traite. Le poste de Neoskweskau est le premier poste de traite érigé par la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) à l'intérieur des terres du côté est de la baie James. Il a été en activité de 1793 à 1822.
Avant 1860, la manière la plus courante d'obtenir de l'acier est de prendre du fer forgé et de le soumettre à une forte chaleur en présence d'un matériau riche en carbone dans une boîte ou un contenant scellé. Le processus, appelé cémentation, permet au carbone de pénétrer la surface du fer forgé et d'en faire de l'acier, dont la qualité varie selon la durée du traitement.
La batterie de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'un fusil à silex, une arme d'épaule à âme lisse et à chargement par la bouche. La batterie en fer sert à provoquer des étincelles lorsqu'elle est percutée par la pierre à silex. Lorsque la gâchette est actionnée par le tireur, elle libère la noix, qui pivote sous l'action d'un grand ressort situé sous la plaque, faisant pivoter le chien, qui enserre la pierre à silex. La tige liée à la noix pousse le couvre-bassinet, qui correspond à la pointe recourbée de la batterie. Cette dernière ainsi poussée bascule vers l'avant à l'aide d'une vis fixée à la plaque de platine, et vient se faire percuter par le silex. Les étincelles ainsi produites enflamment la poudre du bassinet, puis celle contenue dans le canon de l'arme propulsant ainsi le projectile.
La batterie est mise au jour à l'été 2006 sur le site du poste de traite de Neoskweskau, situé sur les rives du lac de la Marée dans le bassin de la rivière Eastmain, dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Elle a été retrouvée dans la couche d'occupation du potager derrière l'habitation du poste de traite. Le poste de Neoskweskau est le premier poste de traite érigé par la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) à l'intérieur des terres du côté est de la baie James. Il a été en activité de 1793 à 1822.
RÉFÉRENCES
BRASSARD, Michel. Les armureries de la Tenaille des Nouvelles Casernes, 1772-1837. Québec, Parcs Canada,Patrimoine culturel et biens immobiliers, Centre de services du Québec, 2002. 77 p.
HAMILTON, T.M. Firearms On the Frontier: Guns at Fort Michilimackinac 1715-1781. Reports in Mackinac history and archaeology, 5. s.l. Mackinac Island State Park Commission, 1976. 39 p.
ROY, Christian. Archaeological evaluation of the HBC trading post of Neoskweskau (ElFn-1), lac de la Marée, James Bay, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Cree Regional Authority/Cree Nation of Mistissini, 2007. 55 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218263
Batterie de fusil
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Pièce d'arme à feu
Numéro(s)
Numéro archéologique : ElFn-1-26C2-1
Autres numéros
Numéro précédent : ElFn-1-26/C2-1
Fonctions / usages
La batterie de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'un fusil à silex, une arme d'épaule à âme lisse et à chargement par la bouche. Lorsque la gâchette est enclenchée, la batterie, qui est fixée à la platine, est basculée vers l'avant et la pierre à silex, qui est enserrée entre les mâchoires du chien, vient la percuter. Cette action crée une étincelle, permettant d'allumer la charge de poudre pour tirer un projectile.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Arme
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Largeur (Mesurée / intégral) : 2,5 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : entre 3,7 et 4,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Percé
Présumé : Cémenté
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1793 - 1822
Découverte : 2006
Intervention archéologique : 2006‑08‑19 - 2006‑08‑28
Altérations
Corrosion
(Réaction chimique avec un oxydant)
: Partout sur l'objet
De la corrosion est présente sur l'ensemble de l'objet.
De la corrosion est présente sur l'ensemble de l'objet.
DESCRIPTION+
Description
La batterie de fusil est une composante du mécanisme de mise à feu d'un fusil datant de la fin du XVIIIe siècle ou du début du siècle suivant. En fer forgé, l'objet entier en forme de «¿L¿» présente un corps plat. Il se compose d'une portion horizontale munie d'un trou de fixation et d'une pointe recourbée, ainsi que d'une partie verticale légèrement concave. Cette dernière partie est recouverte d'une feuille d'acier. La batterie mesure entre 3,7 cm et 4,5 cm de longueur et a une largeur maximale de 2,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et réserve d'archéologie du Québec