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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DcEs-1 > Opération 135 > Sous-opération H > Lot 4 > Numéro de catalogue 04-1413
Contexte(s) archéologique(s)
Poudrière
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La pendeloque a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative de l'argenterie de traite et des parures qui étaient offertes aux Autochtones au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle et au tout début du siècle suivant. Elle a également été choisie parce qu'elle est marquée d'un poinçon d'orfèvre, celui d'Ignace-François Delezenne (1718-1790).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La pendeloque en argent est un objet de parure pouvant être fixé à diverses pièces de vêtements, sur des étoffes et autres accessoires. Elle est fabriquée à Québec entre 1764 et 1775 par l'orfèvre Ignace-François Delezenne (1718-1790). À cette époque, la grande majorité de l'argenterie de traite est réalisée en Amérique du Nord, soit à Québec, Montréal, Halifax, Philadelphie ou New York, comme en témoignent les nombreux poinçons d'orfèvre identifiés sur les pièces mises au jour jusqu'à présent sur différents sites archéologiques. La pendeloque se compose d'une mince feuille de forme trapézoïdale munie d'une perforation au sommet. Le poinçon d'orfèvre visible sur l'une de ses faces comprend les lettres « DZ » sous une couronne et ces éléments sont placés dans un cartouche rectangulaire.
Dans l'histoire du commerce des fourrures, l'argenterie de traite, incluant broches, boucles, pendentifs, anneaux, bracelets et croix, est associée principalement aux décennies suivant la Conquête, alors que la compétition entre traiteurs s'intensifie au cours de la période des marchands indépendants (1763-1779) et après la fondation de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) en 1779. Si le don d'objets en argent a toujours joué un rôle important dans les relations entre Européens et Autochtones comme avec les médailles de paix, c'est surtout entre les années 1760 à 1820 que l'argenterie de traite connait sa plus grande popularité, occupant les orfèvres de Montréal et Québec, voire d'Angleterre dans le cas de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH). De manière générale, il semble que la présence de parures en argent parmi les produits offerts par les traiteurs soit intimement liée à la féroce compétition qui avait cours à l'époque pour obtenir les faveurs des Autochtones. Une fois la fusion réalisée entre la CBH et la CNO en 1821, l'argenterie de traite disparait rapidement des inventaires des commerçants de fourrures.
Selon certaines sources, cet objet pourrait avoir été fabriqué à partir de pièces de monnaie qui auraient constitué la principale source d'approvisionnement en argent à l'époque coloniale. La piastre espagnole aurait d'ailleurs été favorisée par les orfèvres nord-américains. Ces derniers pouvaient marteler ces pièces pour en obtenir de minces feuilles d'argent et les découper à la forme désirée, ou ils pouvaient fondre ces pièces, les épurer, puis les refondre et y ajouter un peu de cuivre avant d'en obtenir de minces feuilles et de les retravailler.
La pendeloque est mise au jour au printemps 2004 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. L'objet a été retrouvé sur la terrasse de 6 m dans le secteur de la poudrière.
Dans l'histoire du commerce des fourrures, l'argenterie de traite, incluant broches, boucles, pendentifs, anneaux, bracelets et croix, est associée principalement aux décennies suivant la Conquête, alors que la compétition entre traiteurs s'intensifie au cours de la période des marchands indépendants (1763-1779) et après la fondation de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) en 1779. Si le don d'objets en argent a toujours joué un rôle important dans les relations entre Européens et Autochtones comme avec les médailles de paix, c'est surtout entre les années 1760 à 1820 que l'argenterie de traite connait sa plus grande popularité, occupant les orfèvres de Montréal et Québec, voire d'Angleterre dans le cas de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH). De manière générale, il semble que la présence de parures en argent parmi les produits offerts par les traiteurs soit intimement liée à la féroce compétition qui avait cours à l'époque pour obtenir les faveurs des Autochtones. Une fois la fusion réalisée entre la CBH et la CNO en 1821, l'argenterie de traite disparait rapidement des inventaires des commerçants de fourrures.
Selon certaines sources, cet objet pourrait avoir été fabriqué à partir de pièces de monnaie qui auraient constitué la principale source d'approvisionnement en argent à l'époque coloniale. La piastre espagnole aurait d'ailleurs été favorisée par les orfèvres nord-américains. Ces derniers pouvaient marteler ces pièces pour en obtenir de minces feuilles d'argent et les découper à la forme désirée, ou ils pouvaient fondre ces pièces, les épurer, puis les refondre et y ajouter un peu de cuivre avant d'en obtenir de minces feuilles et de les retravailler.
La pendeloque est mise au jour au printemps 2004 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. L'objet a été retrouvé sur la terrasse de 6 m dans le secteur de la poudrière.
Élément(s) associé(s)
Personnes associées : Delezenne, Ignace-François (1718 – 1790)
RÉFÉRENCES
DEROME, Robert. « Delezenne, Ignace-François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
FREDRICKSON, N. Jaye et Sandra GIBB. La chaîne d'alliance : l'orfèvrerie de traite et de cérémonie chez les Indiens : une exposition itinérante du Musée national de l'homme. Ottawa, Musées nationaux du Canada, 1980. 163 p.
KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
LANGEVIN, Érik. Embouchure de la rivière Chicoutimi. Intervention archéologique sur le site DcEs-1 poste de traite de Chicoutimi. Année 2004. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université du Québec à Chicoutimi, 2006. 134 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218237
Pendeloque
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bijou
Ornement
Numéro(s)
Numéro archéologique : DcEs-1-135H4-04-1413
Autres numéros
Numéro précédent : DcEs-1-135H4-04.1413
Fonctions / usages
La pendeloque est un objet de parure pouvant être fixé à diverses pièces de vêtements, sur des étoffes et autres accessoires. Ce type de bijou était surtout porté par les Autochtones.
Matériaux
Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)
Classification(s)
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec
Dimensions
Hauteur (Mesurée / intégral) : 1,75 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 1,55 g
Technique(s) de fabrication :
Présumé : Martelé
Présumé : Fondu
Découpé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Contexte archéologique : 1760 - 1800
Production : 1764 - 1775
Découverte : 2004
Intervention archéologique : 2004‑05‑10 - 2004‑06‑04
Altérations
Ternissure
(Réaction chimique avec un oxydant)
: Face avant
De la ternissure noirâtre est présente au centre de la face avant.
De la ternissure noirâtre est présente au centre de la face avant.
DESCRIPTION+
Description
La pendeloque est un objet de parure datant du troisième quart du XVIIIe siècle. Entière, la pendeloque en argent se compose d'une mince feuille de forme trapézoïdale munie d'une perforation au sommet. Sur l'une de ses faces, l'objet affiche dans un cartouche rectangulaire et en relief les lettres « DZ » sous une couronne. Le bijou mesure 1,75 cm de hauteur et a une largeur maximale de 1,55 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et réserve d'archéologie du Québec