Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de chien et pierre à fusil. Côté AImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de chien et pierre à fusil. Côté BImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de chien et pierre à fusil. Vue de faceImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CaFe-7 > Opération 1 > Sous-opération Y > Lot 2 > Numéro de catalogue 2

Contexte(s) archéologique(s)

Maison longue
Village autochtone

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de chien et pierre à fusil a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il fait partie d'une arme à feu française utilisée pour la chasse ou la guerre aux alentours du site du fort Abénakis.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de chien et pierre à fusil sont des composantes du mécanisme de mise à feu d'une arme de tir fabriquée en France. Le chien de fusil ne comprend que la mâchoire faite de deux pièces de fer forgé et la vis. La pierre à fusil en silex est toujours en place dans la mâchoire du chien. Selon certains auteurs, le fragment ferait partie d'un fusil du Régime français du XVIIIe siècle, provenant d'un modèle de 1728 ou d'un modèle de 1746. Par contre, la largeur de la mâchoire supérieure et celle de la pierre permettent de confirmer que ce chien appartient à un fusil et non pas à un pistolet. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté et le silex frappe la batterie, créant une étincelle. Cette dernière permet d'enflammer la poudre contenue dans le barillet, créant une explosion qui propulse la balle.

Le fragment de chien et pierre à fusil est mis au jour en 2012 sur le site du fort Abénakis, à Odanak. Il est subséquemment restauré par l'équipe du Centre de conservation du Québec (CCQ).

Afin de situer l'occupation du site du fort Abénakis, certaines datations ont été réalisées au moyen d'analyses au carbone 14. Elles ont été effectuées sur des fragments de charbon et des grains de maïs carbonisés retrouvés dans certaines fosses du site. Les analyses ont révélé différentes datations, dont la plus ancienne se situe entre 1522 et 1620 (1571 ± 49). Ces résultats suggèrent que le fort Abénakis a été occupé en continu par les W8banakiak (Abénaquis), possiblement à compter des années 1522 ou un peu plus tard. L'occupation s'est ensuite poursuivie jusqu'à l'arrivée des Français dans la région, qui y établissent une mission en 1704. Bien que cette dernière ait été incendiée en 1759, l'occupation du site par les W8banakiak (Abénaquis) s'est tout de même poursuivie et elle perdure encore aujourd'hui.

RÉFÉRENCES

BOUCHARD, Russel. Les armes à feu en Nouvelle-France. Sillery, Septentrion, 1999. 177 p.
PLOURDE, Michel et Geneviève TREYVAUD. Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique. Odanak, Musée des Abénakis, 2017. 127 p.