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Pieu. Côté A
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pieu. Côté B
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pieu. Détail de l'amorce d'anneau de fixation
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pieu. Détail de l'ouverture
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-9 > Opération 5 > Sous-opération T > Lot 10 > Numéro de catalogue 1007
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le pieu a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est lié à l'occupation de la première habitation de Québec à l'époque de Samuel de Champlain entre 1608 et 1624. Il a également été choisi parce qu'il a été fabriqué à partir d'un canon de mousquet remodelé qui a été entreposé et utilisé dans l'Habitation à cette époque.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le pieu est fabriqué à Québec à partir d'un canon de mousquet fabriqué en France. Le diamètre interne de l'âme du canon, conçu pour des balles de 20 mm, permet d'identifier l'arme à feu. La présence d'un forgeron dans la colonie de Québec, seul artisan capable de réaliser une telle modification sur un objet en fer, est attestée par un dessin de la première habitation de 1608. L'un des trois corps de logis y est identifié comme abritant la forge et des artisans. Le forgeron scie le canon du mousquet pour n'en conserver que la moitié postérieure, correspondant à celle se trouvant près de la crosse. Il chauffe ensuite l'extrémité sciée de façon à pouvoir la marteler pour en faire une pointe à quatre faces. À l'autre bout, le forgeron a aussi tenté de couper la culasse, une vis à queue qui ferme tout canon d'arme à feu à son extrémité postérieure et permet de le fixer au fut en bois. Un sillon perpendiculaire à l'axe du canon situé près de la culasse en témoigne. Il a probablement renoncé à son projet à cause de forte épaisseur du canon à cet endroit ainsi que de la présence de la vis de culasse qu'il n'a pu enlever en la dévissant et qui augmentait la difficulté du sciage.
Le pieu est un élément de construction ou d'arpentage destiné à être enfoncé dans la terre. Facile à planter, ce pieu est résistant, durable et réutilisable de nombreuses fois. La culasse étant écrasée, il se peut que cet écrasement ait été causé soit par le forgeron qui a modifié le canon, soit par les coups répétés avec une masse ou un marteau pour enfoncer le pieu dans le sol. Il convient de rappeler que Samuel de Champlain est géographe et cartographe : il s'occupe donc de l'arpentage et pourrait avoir utilisé ce pieu sur le site.
Le pieu est mis au jour en 1977 sur le site de la première habitation et est associé à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1608 et 1624. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié en 1632.
Le pieu est un élément de construction ou d'arpentage destiné à être enfoncé dans la terre. Facile à planter, ce pieu est résistant, durable et réutilisable de nombreuses fois. La culasse étant écrasée, il se peut que cet écrasement ait été causé soit par le forgeron qui a modifié le canon, soit par les coups répétés avec une masse ou un marteau pour enfoncer le pieu dans le sol. Il convient de rappeler que Samuel de Champlain est géographe et cartographe : il s'occupe donc de l'arpentage et pourrait avoir utilisé ce pieu sur le site.
Le pieu est mis au jour en 1977 sur le site de la première habitation et est associé à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1608 et 1624. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié en 1632.
RÉFÉRENCES
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
LUEGER, Richard. Fouilles archéologiques sur le site de la seconde habitation de Champlain (151QU), 1977, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1978. 3 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 218156
Pieu
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Piquet
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-9-5T10-1007
Autres numéros
Numéro précédent : 151QU-5T10-1007
Fonctions / usages
Le pieu est un élément de construction ou d'arpentage destiné à être enfoncé dans le sol.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Arpentage et navigation
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Diamètre extérieur : 4,2 cm
Longueur : 46,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Scié
Martelé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1608 - 1624
Découverte : 1977
DESCRIPTION+
Description
Le pieu est un élément de construction ou d'arpentage qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1608 et 1624. L'objet incomplet en fer est façonné à partir d'un segment de la moitié postérieure d'un canon de mousquet. Il prend la forme d'une tige droite de section octogonale dont l'extrémité postérieure est inégale et plate; l'autre extrémité est terminée en pointe à quatre faces. Celles-ci, placées en paires opposées, sont de largeurs légèrement différentes. S'étendant sur une certaine distance depuis l'extrémité postérieure de l'objet sur l'un des flancs se trouve une cavité rectangulaire. Celle-ci est percée d'une ouverture circulaire près de son extrémité antérieure. Sur l'un des pans mitoyens à l'ouverture et située perpendiculairement à cette dernière se trouve une large cavité. Enfin, l'un des pans, aussi mitoyen à l'ouverture, présente l'amorce d'un anneau de fixation : cet anneau permettait de fixer le canon de mousquet au fut en bois, et il était retenu au moyen d'une goupille amovible en fer. L'objet mesure 46,2 cm de longueur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale