Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Cylindre. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cylindre. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cylindre. Vue de l'ouvertureImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cylindre. Vue en angleImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Opération 11 > Sous-opération C > Lot 4 > Numéro de catalogue 1082

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le cylindre a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est lié à l'occupation de la seconde habitation de Québec entre 1624 et 1632 à l'époque de Samuel de Champlain. Il a également été choisi parce qu'il s'agit d'un objet unique dans les collections archéologiques du Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le cylindre est fabriqué à partir d'une lanière rectangulaire provenant d'une feuille ou d'une plaque de plomb fabriquée en France, possiblement en Normandie. La feuille ou plaque de plomb est ensuite transformée, possiblement au Québec, puisque la présence d'un forgeron dans la colonie est attestée par un dessin de la première habitation de 1608. Après la reconstruction de l'Habitation en 1624, la forge est placée hors les murs en raison des risques d'incendie. La lanière rectangulaire est coupée à la tranche, puis est enroulée sur elle-même afin de former un cylindre. Le joint longitudinal est disposé en biais et est ouvert. Les deux extrémités sont en biseaux et une bavure en relief est visible à l'extérieur du cylindre près de l'un des flancs. Cette dernière provient de l'ajout d'une épaisseur de plomb sur la lanière.

Le cylindre, ou lanière de plomb, est un objet dont la fonction est inconnue. Il peut avoir été destiné à de nombreux usages, le plomb étant un métal facile d'utilisation, puisqu'il est malléable et que son point de fusion est très bas. Il peut également s'agir d'un objet rejeté en cours de fabrication.

Le cylindre est mis au jour en 1988 sur le site de la seconde habitation et est associé à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1624 et 1632. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié en 1632.

Des résidus de plomb ont été trouvés sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, à Québec, dans les contextes datés de l'époque de Champlain. De plus, la cour du fort a livré dans des contextes perturbés datant d'après la mort de Champlain des résidus de plomb, témoignant du travail du métal et de la présence d'un forgeron dans la cour du fort.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.