Laboratoire d'archéologie du Québec
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Anse de pot. Face externeImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Anse de pot. Face interneImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Anse de pot. Vue de profilImage
Photo : Émilie Deschênes 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Opération 2 > Sous-opération E > Lot 7 > Numéro de catalogue 83

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'anse de pot a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est liée à l'occupation de la seconde habitation de Québec (1624-1632) à l'époque de Samuel de Champlain. Elle a également été choisie parce qu'il s'agit de la seule anse de pot de ce type datant de cette période retrouvée sur le site.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'anse de pot est liée à un récipient fabriqué en France, dans les régions de Bray-Beauvaisis-Loire. L'objet incomplet est en grès de couleur grise, alors que les surfaces sont de couleur brune. L'anse de section ovale est verticale, légèrement courbée et ses extrémités sont bombées. Le grès est un matériau très durable et d'une grande dureté, et les récipients fabriqués avec celui-ci peuvent être déplacés sur de grandes distances sans trop de danger et être réutilisés sur une longue période.

La fonction de cet objet demeure incertaine. L'hypothèse la plus plausible est que cette anse appartienne à un petit pot de 10 cm de hauteur, tels ceux retrouvés sur le site de la maison Paradis à Place-Royale et datant de la seconde moitié du XVIIe siècle et de la première du XVIIIe. Ce type de pot à anse peut servir à la consommation de boissons, mais il est aussi possible qu'il serve à la consommation d'aliments semi-liquides comme un bouilli, puisqu'il contient l'équivalent d'une portion individuelle. Les pots à anse présentent généralement un col court et évasé vers l'extérieur, une paroi bombée reposant sur un fond plat ainsi qu'un sommet plat et large, cependant peu propice à la consommation des boissons. Une anse verticale de section ovale est liée au rebord et à la paroi, à mi-hauteur. Le pot semble avoir été cassé volontairement et abandonné sur place.

L'anse de pot est mise au jour entre 1975 et 1976 sur le site de la seconde habitation et est associée à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1624 et 1632. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.

RÉFÉRENCES

DÉCARIE, Louise. Le grès français de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 46. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1999. 132 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
PICARD, François-Dominique. Le magasin du Roy ou seconde habitation de Champlain, rapport de fouilles archéologiques, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1976. 94 p.