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- PLAN DU SITE
Perçoir. Face A
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perçoir. Face B
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BiEr-14 > Numéro de catalogue 1027L
Contexte(s) archéologique(s)
Campement
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le perçoir a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un exemple typique de perçoir datant du Paléoindien ancien (12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le perçoir est un outil en pierre taillée probablement utilisé tout au long de la préhistoire, mais dont la fabrication est plus courante au cours du Paléoindien ancien (12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui). En outre, le perçoir est associé à un site dont l'occupation correspond à cette époque, plus précisément entre 12 400 et 11 900 ans avant aujourd'hui. Entier, le perçoir est taillé dans un large éclat de bonne épaisseur en rhyolite beige-brun, une pierre provenant du New Hampshire, possiblement du mont Jasper près de Berlin ou un affleurement près de Jefferson. Puisque les éclats de débitage de ce matériau sont rares sur le site de la découverte de l'objet, un éclat aurait vraisemblablement été importé afin de servir de support pour le façonnage du perçoir sur le site. Le talon du racloir a été cassé lors de l'aménagement de l'éclat.
Le perçoir consiste en un éclat de pierre sur lequel sont aménagés un ou plusieurs éperons, généralement sur la face dorsale. Cet outil multifonctionnel sert principalement à percer des matières tendres telles que le bois, le cuir ou l'écorce, ou encore à graver des matériaux plus durs comme la corne ou l'os. Trois éperons sont aménagés sur la partie distale de l'éclat. L'aménagement régulier à l'aide de courtes retouches des deux côtés de l'éperon central a permis de le dégager nettement, ce qui n'est pas le cas des deux éperons secondaires. Ce traitement de l'éperon central, saillant et solide, suggère qu'il servait davantage à perforer qu'à graver. Des traces d'usure sur la partie active de l'outil pourraient témoigner de son utilisation.
Le perçoir est mis au jour en 2006 sur le site archéologique Cliche-Rancourt (BiEr-14), situé sur une rive du lac aux Araignées dans le secteur de Mégantic en Estrie. Il provient de l'aire d'occupation principale du site, comprenant les restes d'un campement recelant des traces d'activités domestiques et artisanales, comme la taille de la pierre. Cette découverte témoigne de la présence d'un groupe associé à la culture paléoindienne ancienne sur le territoire du Québec il y a de cela plus de 11 000 ans.
La très grande majorité des artéfacts mis au jour avec ce perçoir ont été fabriqués à partir de pierres provenant des États de la Nouvelle-Angleterre. Il est donc fort probable que le groupe de la région de Mégantic faisait partie d'une bande plus étendue qui avait pour centre d'opération le Maine et le New Hampshire.
L'identification de la matière première composant le perçoir, la rhyolite du New Hampshire, est confirmée par une analyse microscopique effectuée avec l'aide de la fluorescence X. L'objet fait partie de l'exposition itinérante « Fragments d'humanité » présentée par le Musée Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal.
Le perçoir consiste en un éclat de pierre sur lequel sont aménagés un ou plusieurs éperons, généralement sur la face dorsale. Cet outil multifonctionnel sert principalement à percer des matières tendres telles que le bois, le cuir ou l'écorce, ou encore à graver des matériaux plus durs comme la corne ou l'os. Trois éperons sont aménagés sur la partie distale de l'éclat. L'aménagement régulier à l'aide de courtes retouches des deux côtés de l'éperon central a permis de le dégager nettement, ce qui n'est pas le cas des deux éperons secondaires. Ce traitement de l'éperon central, saillant et solide, suggère qu'il servait davantage à perforer qu'à graver. Des traces d'usure sur la partie active de l'outil pourraient témoigner de son utilisation.
Le perçoir est mis au jour en 2006 sur le site archéologique Cliche-Rancourt (BiEr-14), situé sur une rive du lac aux Araignées dans le secteur de Mégantic en Estrie. Il provient de l'aire d'occupation principale du site, comprenant les restes d'un campement recelant des traces d'activités domestiques et artisanales, comme la taille de la pierre. Cette découverte témoigne de la présence d'un groupe associé à la culture paléoindienne ancienne sur le territoire du Québec il y a de cela plus de 11 000 ans.
La très grande majorité des artéfacts mis au jour avec ce perçoir ont été fabriqués à partir de pierres provenant des États de la Nouvelle-Angleterre. Il est donc fort probable que le groupe de la région de Mégantic faisait partie d'une bande plus étendue qui avait pour centre d'opération le Maine et le New Hampshire.
L'identification de la matière première composant le perçoir, la rhyolite du New Hampshire, est confirmée par une analyse microscopique effectuée avec l'aide de la fluorescence X. L'objet fait partie de l'exposition itinérante « Fragments d'humanité » présentée par le Musée Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal.
RÉFÉRENCES
BURKE, Adrian L., Claude CHAPDELAINE et Gilles GAUTHIER. « Refining the Paleoindian Lithic Source Network at Cliche-Rancourt Using XRF ». Archaeology of Eastern North America. Vol. 42 (2014), p. 101-128.
CHAPDELAINE, Claude. « Cliche-Rancourt, un site du Paléoindien ancien ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Entre lacs et montagnes au Méganticois, 12 000 ans d’histoire amérindienne. Paléo-Québec, 32. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2007, p. 47-120.
CHAPDELAINE, Claude. Du Paléoindien au Sylvicole Inférieur : Une sixième saison de fouilles au Méganticois, juillet et août 2006. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université de Montréal, 2006. 125 p.
CHAPDELAINE, Claude. « Early Paleoindian Occupation at Cliche-Rancourt, Southeastern Quebec ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Late Pleistocene Archaeology and Ecology in the Far Northeast. College Station, Texas A&M University Press, 2012, p. 135-163.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 217980
Perçoir
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Graveur
Perçoir à trois éperons
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiEr-14-1027L
Autres numéros
Numéro précédent : BiEr-14-CR-1027
Numéro précédent : BiEr-14.1027
Numéro précédent : BiEr-14-1027
Numéro précédent : CR-1027L
Numéro précédent : CR-1027
Numéro précédent : BiEr-14-CR-1027L
Fonctions / usages
Le perçoir est un outil multifonctionnel en pierre taillée servant principalement à percer des matières tendres telles que le bois, le cuir ou l'écorce, ou encore à graver des matériaux plus durs comme la corne ou l'os. Cependant, l'éperon saillant aménagé de manière régulière à l'aide de courtes retouches des deux côtés de la protubérance suggère que ce perçoir servait davantage à perforer qu'à graver.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Rhyolite (New Hampshire))
Culture
Clovis
Classification(s)
Objets sans classification > Objet à usage multiple
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Estrie > Frontenac
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,41 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 2,89 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 3,37 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Préhistoire/Histoire
préhistorique
Période
Paléoindien ancien ou inférieur (12 000 à 10 000 AA)
Dates
Découverte : 2006
Âge absolu / relatif
Typologie : 11900 à 12400
DESCRIPTION+
Description
Le perçoir, datant du Paléoindien ancien (12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui), est un outil servant à percer ou à graver. Entier, le perçoir est taillé dans un large éclat de bonne épaisseur de rhyolite beige-brun du New Hampshire dont le talon d'éclatement est cassé. Trois éperons, dont celui du centre est le plus saillant, sont aménagés sur la partie centrale de l'extrémité distale de l'éclat. Le perçoir est taillé à l'aide de courtes retouches pour dégager les éperons. De chaque côté de ces protubérances, les bords sont retouchés de façon marginale. Tous ces enlèvements sont effectués sur la face dorsale. L'objet mesure 3,37 cm de longueur, 2,89 cm de largeur et a une épaisseur maximale de 0,41 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1