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Perçoir. Face A
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perçoir. Face B
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perçoir. Profil
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BiEr-14 > Numéro de catalogue 295L
BiEr-14 > Numéro de catalogue 433L
Contexte(s) archéologique(s)
Campement
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le perçoir a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un rare exemple d'outil aménagé sur un éclat de cannelure. Il a également été choisi, parce que les deux fragments composant l'objet incomplet ont été retrouvés à proximité l'un de l'autre et que de tels remontages sont assez rares sur le site archéologique Cliche-Rancourt. Finalement, le perçoir présente un intérêt en raison de la pierre dont il est fait, une rhyolite du New Hampshire, une matière peu utilisée pour fabriquer ce type d'objet.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le perçoir est représentatif de la période du Paléoindien ancien, qui se situe de 12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui. D'après le contexte de sa découverte, il est d'ailleurs possible que ce perçoir, aménagé dans un éclat de cannelure, soit lié à la phase médiane de cette période. Cette phase correspond au style « Michaud-Neponset » associé à la Nouvelle-Angleterre ou au style « Barnes » propre à la région des Grands Lacs se situant entre 12 400 et 11 900 ans avant aujourd'hui.
L'éclat en rhyolite verdâtre est d'abord détaché d'une pointe de projectile, vraisemblablement de type « Michaud-Neponset ». Ces pointes sont caractérisées par la présence de longues cannelures sur les deux faces de l'outil dépassant largement la moitié de sa longueur et sont généralement taillées lors du stade de finition. Ces aménagements servent à faciliter l'emmanchement de la pointe sur une lance, qui est ensuite projetée à la façon d'un javelot ou encore à l'aide d'un propulseur lors de la chasse. Une fois détaché, l'éclat est récupéré et modifié afin d'en faire un outil. Un éperon est aménagé sur le côté latéral droit de la face dorsale de l'éclat à l'aide de quelques petits enlèvements, cet éperon étant utilisé pour percer. Il s'agit d'un outil à usages multiples servant principalement à perforer une matière relativement tendre comme la peau ou le bois. L'utilisation intense de l'outil aurait causé la cassure de l'éperon. Il s'agit d'un outil réalisé de manière expéditive pour une activité précise et rejeté après sa cassure. Les deux fragments recollés se situent dans deux puits distincts séparés l'un de l'autre d'environ 4 m.
Le perçoir est mis au jour en 2004 sur le site Cliche-Rancourt (BiEr-14), situé sur une rive du lac aux Araignées dans le secteur de Mégantic en Estrie. Il provient de l'aire d'occupation principale du site, comprenant les restes d'un campement recelant des traces d'activités domestiques et artisanales, comme la taille de la pierre. Cette découverte, à elle seule, est suffisante pour identifier une occupation humaine associée à la culture paléoindienne ancienne sur ce site il y a de cela plus de 11 000 ans.
La très grande majorité des artéfacts mis au jour avec ce perçoir ont été fabriqués à partir de pierres provenant des États de la Nouvelle-Angleterre. Il est donc fort probable que le groupe de la région de Mégantic faisait partie d'une bande plus étendue qui avait pour centre d'opération le Maine et le New Hampshire.
L'éclat en rhyolite verdâtre est d'abord détaché d'une pointe de projectile, vraisemblablement de type « Michaud-Neponset ». Ces pointes sont caractérisées par la présence de longues cannelures sur les deux faces de l'outil dépassant largement la moitié de sa longueur et sont généralement taillées lors du stade de finition. Ces aménagements servent à faciliter l'emmanchement de la pointe sur une lance, qui est ensuite projetée à la façon d'un javelot ou encore à l'aide d'un propulseur lors de la chasse. Une fois détaché, l'éclat est récupéré et modifié afin d'en faire un outil. Un éperon est aménagé sur le côté latéral droit de la face dorsale de l'éclat à l'aide de quelques petits enlèvements, cet éperon étant utilisé pour percer. Il s'agit d'un outil à usages multiples servant principalement à perforer une matière relativement tendre comme la peau ou le bois. L'utilisation intense de l'outil aurait causé la cassure de l'éperon. Il s'agit d'un outil réalisé de manière expéditive pour une activité précise et rejeté après sa cassure. Les deux fragments recollés se situent dans deux puits distincts séparés l'un de l'autre d'environ 4 m.
Le perçoir est mis au jour en 2004 sur le site Cliche-Rancourt (BiEr-14), situé sur une rive du lac aux Araignées dans le secteur de Mégantic en Estrie. Il provient de l'aire d'occupation principale du site, comprenant les restes d'un campement recelant des traces d'activités domestiques et artisanales, comme la taille de la pierre. Cette découverte, à elle seule, est suffisante pour identifier une occupation humaine associée à la culture paléoindienne ancienne sur ce site il y a de cela plus de 11 000 ans.
La très grande majorité des artéfacts mis au jour avec ce perçoir ont été fabriqués à partir de pierres provenant des États de la Nouvelle-Angleterre. Il est donc fort probable que le groupe de la région de Mégantic faisait partie d'une bande plus étendue qui avait pour centre d'opération le Maine et le New Hampshire.
RÉFÉRENCES
CHAPDELAINE, Claude. « Cliche-Rancourt, un site du Paléoindien ancien ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Entre lacs et montagnes au Méganticois, 12 000 ans d’histoire amérindienne. Paléo-Québec, 32. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2007, p. 47-120.
CHAPDELAINE, Claude. « Early Paleoindian Occupation at Cliche-Rancourt, Southeastern Quebec ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Late Pleistocene Archaeology and Ecology in the Far Northeast. College Station, Texas A&M University Press, 2012, p. 135-163.
CHAPDELAINE, Claude. Le Méganticois : Fouilles et inventaire dans le secteur du Lac-Aux-Araignées, juin et septembre 2004. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université de Montréal, 2004. 94 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 217657
Perçoir
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiEr-14-295L
Autres numéros
Numéro archéologique : BiEr-14-433L
Numéro précédent : BiEr-14.433
Numéro précédent : BiEr-14-433
Numéro précédent : BiEr-14.295
Numéro précédent : BiEr-14-295
Numéro précédent : CR-433L
Numéro précédent : CR-295L
Numéro précédent : CR-433
Numéro précédent : CR-295
Numéro précédent : BiEr-14-CR-295
Numéro précédent : BiEr-14-CR-433
Numéro précédent : BiEr-14-CR-433L
Numéro précédent : BiEr-14-CR-295L
Fonctions / usages
Ce perçoir est réalisé à partir d'un éclat de cannelure, un produit issu du stade de finition de la taille d'une pointe de projectile. L'aménagement de longues cannelures sur la pointe permet d'en faciliter l'emmanchement à une lance, qui est ensuite projetée à la main ou à l'aide d'un propulseur pour la chasse. Une fois détaché, l'éclat est récupéré et un éperon est aménagé sur sa face dorsale afin de lui donner une nouvelle fonction. Le perçoir est un outil à usages multiples, servant généralement à perforer une matière relativement tendre comme la peau ou le bois ou à graver des matériaux plus durs comme l'os ou la corne.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Rhyolite (New Hampshire))
Culture
Clovis
Classification(s)
Objets sans classification > Objet à usage multiple
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Estrie > Frontenac
Dimensions
Épaisseur : 0,15 cm
Largeur : 1,83 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 3,36 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Préhistoire/Histoire
préhistorique
Période
Paléoindien ancien ou inférieur (12 000 à 10 000 AA)
Dates
Découverte : 2004
Âge absolu / relatif
Typologie : 11900 à 12400
Altérations
Cassure
(Utilisation normale)
: Extrémité distale
Cassure de l'éperon servant à perforer, probablement causée par une utilisation intense.
Cassure de l'éperon servant à perforer, probablement causée par une utilisation intense.
DESCRIPTION+
Description
Le perçoir, datant du Paléoindien ancien (12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui), est un outil à usages multiples servant principalement à percer des matières, réalisé à partir d'un éclat de cannelure. L'objet, composé de deux fragments, est incomplet puisqu'il en manque le talon. L'outil est taillé dans un éclat de rhyolite verdâtre de bonne qualité qui proviendrait du New Hampshire. L'objet est relativement long, large et mince et présente un éperon sur la face dorsale au milieu du bord latéral droit. Il mesure 3,36 cm de longueur, 1,83 cm de largeur maximale et a une épaisseur de 0,13 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
2